L'accent a été mis sur les relations de coopération et les moyens de les consolider dans divers domaines Algériens et Tunisiens réuniront une commission mixte chargée des affaires consulaires pour élaborer la mouture finale de la convention d'établissement. Le chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jebali, a invité le Premier ministre Abdelmalek Sellal à effectuer une visite officielle en Tunisie mais dont la date n'a pas encore été fixée. Les deux responsables auront à poursuivre leurs consultations pour parvenir à mettre en oeuvre les décisions prises lors des différentes rencontres. L'invitation a d'ailleurs été transmise à l'issue de la visite de Hamadi Jebali les 2 et 3 décembre en Algérie et qui a été sanctionnée par un communiqué commun dans lequel sont rappelés les liens historiques entre les deux pays. Hamadi Jebali a été reçu par de nombreux responsables dont le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Jebali a également été reçu par Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation et Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'APN. Ils l'ont tous assuré de la détermination de l'Algérie à hisser les relations algéro-tunisiennes au plus haut niveau. Lors des entretiens avec Abdelmalek Sellal, en présence des délégations des deux pays, l'accent a été mis sur les relations de coopération et les moyens de les consolider dans divers domaines. Les deux parties ont aussi évoqué les résultats auxquels est parvenue la commission de concertation politique lors de sa 7e session tenue les 27 et 28 novembre à Tunis. L'Algérie et la Tunisie comptent bien passer à la mise en oeuvre des recommandations de la 16e session du comité de suivi algéro-tunisien tenue à Alger les 11 et 12 avril 2012. S'ensuivra la 19e session de la Grande commission mixte prévue pour le premier trimestre de l'année 2013 à Tunis, à laquelle pourrait assister Sellal. Ce sera une nouvelle occasion pour les deux parties de réaffirmer la nécessité d'imprimer un élan nouveau à la coopération bilatérale. D'ores et déjà, il est constaté une importante évolution des relations en termes d'échanges commerciaux. Les opérateurs économiques des deux pays ont aussi l'intention d'exploiter les opportunités d'investissement offertes à même de contribuer de manière efficace à la réalisation des projets retenus. En plus du dossier économique, il est attendu une consolidation de la coordination dans la lutte antiterroriste et la lutte contre le crime organisé, la contrebande et le trafic de drogue. Responsables algériens et tunisiens ont élaboré un projet de feuille de route commune pour le développement des régions frontalières à soumettre à la prochaine session de la Grande commission mixte entre les deux pays. Les deux parties se sont félicité des étapes franchies dans la finalisation des procédures d'adoption des avenants au protocole relatif aux règles d'origine de l'accord préférentiel commercial signé entre les deux pays pour favoriser son entrée en vigueur et ouvrir de nouvelles perspectives au partenariat et aux investissements entre les deux pays. Les deux pays ont aussi appelé à la tenue de la commission mixte chargée des affaires consulaires pour élaborer la mouture finale de la convention d'établissement. Sur le plan régional, la visite a permis l'examen de la question maghrébine. Les deux parties ont réaffirmé leur disponibilité à poursuivre la coordination et la concertation pour la tenue du 7e Sommet maghrébin à Tunis. Sur la crise du Mali, il y a eu une convergence de vues. Hamadi Jebali a salué les efforts consentis par l'Algérie dans la recherche d'un règlement politique à cette crise par le dialogue de manière à préserver l'intégrité et la souveraineté de l'Etat malien et assurer justice et égalité en faveur de toutes les composantes du peuple malien et éviter au Mali une intervention militaire étrangère et aux pays de la région, les implications de cette dernière. Evoquant les développements survenus sur la scène syrienne, les deux parties ont souligné la nécessité d'appuyer les efforts du représentant de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, pour trouver une solution pacifique à la crise syrienne.
