Fruit d'une joint-venture entre le Groupe omanais Suhail Bahwan et la Sonatrach en 2008, la société dénommée Sharika El Djazaïiria El Omania pour la production de fertilisants (ammoniac et urée) voit ses travailleurs monter au créneau. Ces derniers sont en grève depuis au moins une semaine, affirme-t-on. Ces derniers brandissent une longue plate-forme de revendications, dans laquelle figurent la remise en cause du mode avec lequel est dispensée la formation aux ingénieurs et la dénonciation de l'opacité dans la grille des salaires, mais également l'utilisation d'un matériel qui ne répond pas aux normes et standards universellement admis. A en croire les voix algériennes qui s'élèvent de cette entité qui emploie des Hindous et des Bengalis, les dépassements sont légion dans cette entreprise. L'on révèle, en effet, un transfert inadéquat et mal compris de la technologie puisque croit-on savoir, ce concept tel qu'il est pratiqué par les dirigeants de la société, est du pipeau. Ils sont donc près de quatre cents employés à adhérer au mot d'ordre de grève bien que leurs salaires soient encore bloqués. Cette grève, ils comptent la poursuivre implacablement jusqu'à obtention de gain de cause. «Les travailleurs sont prêts à tout pour faire entendre leur voix» fait-on savoir en indiquant qu'une requête a été envoyée au ministère de l'Industrie pour l'inviter à diligenter une enquête. Notons que nombre d'ingénieurs algériens et de techniciens compétents disposent d'un niveau d'études de Bac +3 au minimum. A priori, ils ne tolèrent plus les louvoiements des managers de cette multinationale qui semblent jouer la carte du favoritisme racial. Sharika El Djazaïria lilasmida (AOA) appelée à produire 4000 t/jour d'ammoniac et 7000 t/ jour d'urée est a priori grippée.
