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Ah! Combien l'Algérie est compliquée
Publié dans L'Expression le 10 - 03 - 2013

Abracadabrantesque! Il n'y a pas d'autre mot que celui que j'emprunte au chef d'un grand Etat étranger pour définir la situation ubuesque dans laquelle le FLN s'est englué.
Ce qui se passe dans le quartier général du plus grand parti du pays ressemble à une vraie querelle de chiffonniers. L'éjection de Belkhadem, a sonné le glas des ambitions mal nourries de nombre de jeunes loups et de milliardaires véreux étiquetés FLN qui rêvent d'accaparer le pouvoir à l'orée de la présidentielle de 2014.
C'est ce qui explique que, Belkhadem, aujourd'hui disparu des écrans, le FLN se retrouve avec un wagon entier de prétendants à sa succession. Sinon, comment expliquer le fait qu'au sein de ce bureau politique moribond, chargé d'expédier les affaires courantes, l'on se retrouve avec une liste de 17 prétendants!
Dans les couloirs du siège du parti, jamais atmosphère de haine, à en croire les témoignages des militants, n'a pollué les relations à ce degré, les rapports jadis courtois, comme il est facile de l'observer depuis la chute de l'homme qui ne rêvait que de s'installer dans le fauteuil présidentiel.
Déjà en 1999, Belkhadem avait tenté de se porter candidat à la présidentielle. N'avait-il pas frappé à la porte de feu Rabah Bitat pour tenter de lui arracher, sans succès, son appui pour qu'il puisse briguer le poste de chef de l'Etat? L'ancien historique de la révolution avait accordé ses faveurs à Bouteflika.
Jamais personnalité n'a été aussi obnubilée par le rêve d'atteindre la Présidence comme l'a été Belkhadem en dix ans de pouvoir. Quand en 2003, le Président Bouteflika lui proposa de le désigner président du Conseil constitutionnel, il déclina carrément la proposition pour lui signifier que le poste dont il rêvait était celui de secrétaire général du parti.
Purge Stalinienne
Une fois installé aux commandes, le comité central aussi bien que le bureau politique n'ont-ils pas subi une véritable purge digne de l'époque stalinienne? Belkhadem tordait le bras à tout ce que l'on pourrait appeler les éléphants du parti. Les postes les plus en vue comme celui de député, de sénateur, de ministre se négociaient à coups de milliards. Sinon, comment expliquer qu'un vice-président de l'APN ou le chef du groupe parlementaire du FLN, nouveaux venus, s'emparent, sans coup férir au détriment de militants anciens et compétents, de rôles aussi importants dans l'Assemblée nationale ou dans la vie du parti?
Belkhadem devrait comprendre qu'il n'y a pas de CDI en politique.
Par sa faute, le parti est sérieusement miné de l'intérieur. Sa blessure narcissique est terrible. De sa résidence, il continue grâce au choeur de ses pleureuses d'entretenir l'illusion d'un prochain retour...
C'est dire qu'au FLN, les couteaux ne sont pas près d'être remisés aux vestiaires.
Le vrai patron du FLN continue de jouer, quand on l'interroge, au sphinx pharaonique en attendant qu'il délivre son oracle. Ce «sphinx» a un nom: il s'appelle Bouteflika. Qui désigner pour conduire le parti à un an de l'élection présidentielle?
Saâdani, l'ancien président de l'APN? Impossible, au vu de la conjoncture actuelle de l'Algérie, marquée par les graves affaires de corruption. Ne lui reproche-t-on pas d'avoir fait main basse sur plus de 3000 milliards de centimes détournés des fonds agricoles? Les militants du FLN accepteront-ils de voir le parti confié à un homme dont le rapport vénal avec l'argent est quasi connu de tous, cela au moment même où le Président Bouteflika se dit «révolté» par le scandale de Sonatrach?
Sur la short-list figure aussi une autre figure: celle de Mohamed Boukhalfa.
Ancien commissaire du parti d'Alger durant les années Boumediene, il reste un militant exemplaire de par son intégrité et sa connaissance des rouages du parti.
Son talon d'Achille reste son âge: 79 ans. Lui-même est conscient que c'est un handicap majeur pour un chef de parti appelé à développer une hyperactivité pour sillonner le pays et redonner vie aux structures sclérosées du parti à un moment où les enjeux qu'impose l'agenda politique demeurent immenses. A ses proches, il a clairement confié qu'il ne voulait pas de cette responsabilité.
De plus, de sa vie, il n'en a jamais rêvé en se... rasant le matin.
Fumée blanche
Sans la disparition subite de celui qui fut son ami au Sénat, Abderrezak Bouhara, pressenti pour assurer transitoirement la direction du FLN, qui aurait pu penser à lui?
Il ne veut pas être un candidat de SUBSTITUTION. De plus, à titre tran-sitoire.
Le Président Bouteflika ne tardera pas à faire sortir la «fumée blanche» du palais d'El Mouradia pour proposer le nom de celui qui, désormais, sera appelé à tenir les manettes du FLN. La paralysie qui affecte le plus grand parti du pays, à un an d'une échéance politique capitale que représente la présidentielle, est un vrai casse-tête.
Le profil du prochain chef du parti du FLN doit changer par rapport à celui qu'il fut dans le passé. Il doit avoir une bonne condition physique, pas trop vieux, consensuel, de préférence idéologue, éminent universitaire, possédant une expérience dans la gestion des affaires de l'Etat ou d'une institution comme l'APN, intègre et surtout ne traînant pas de casseroles.
Et pour que le principe de l'alternance, actuellement en vogue, ne soit foulé aux pieds comme par le passé, les militants du FLN, qui sont les plus nombreux, souhaitent que ce futur secrétaire général soit le dirigeant idoine.
Un homme pourrait répondre à toutes ces exigences. Il s'agit de Abdelaziz Ziari, actuel ministre de la Santé.
Professeur émérite en médecine, il a eu à occuper plusieurs postes ministériels sans compter une longue carrière parlementaire qui l'a hissé jusqu'au perchoir lors de la dernière mandature. On lui prête de remarquables qualités et l'on dit de lui qu'il est l'un des esprits les plus lucides et les plus aigus que compte encore le FLN.
S'il n'est pas faux de dire qu'une partie de la stabilité politique de l'Algérie reste en partie liée au FLN, la crise qui perdure, mine dangereusement ce parti. Parce qu'elle a trop duré. Ses répercussions sur la vie politique nationale commencent à agacer sérieusement les dirigeants du pays. Cette querelle successorale recèle un vrai danger avec tous les effets polluants qu'il risque de provoquer. C'est dire que la situation est sérieuse et que l'on n'a pas fini de s'angoisser sur des lendemains incertains en se disant: «Ah! Combien l'Algérie est compliquée.»


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