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l'horreur à Constantine!
LES CORPS DE IBRAHIM ET HAROUN RETROUVES MUTILES
Publié dans L'Expression le 13 - 03 - 2013


Ils ne souriront plus
Un climat de psychose s'est emparé de Constantine, la tristesse s'est répandue sur la ville. Tout était devenu gris. Le regard des citoyens exprimait des interrogations. Pourquoi, pourquoi ça?
Consternation, tristesse, colère et émeutes à la nouvelle-ville Ali-Mendjeli de Constantine, depuis hier. Après les graves rumeurs, les très mauvaises nouvelles, les terribles nouvelles. Les deux petits anges ont été retrouvés morts, Ibrahim, dans un cabas noir complètement mutilé et le corps de Haroun enveloppé dans un sac en plastique. Les ravisseurs n'ont eu aucune pitié pour eux. Ils les ont froidement assassinés pour jeter leurs corps séparément, l'un derrière l'unité de voisinage 17, l'autre dans les gravas. Ibrahim et Haroun ne font plus partie de ce monde. Leur vie a été ôtée par des monstres qui n'avaient finalement jamais quitté les lieux. La police scientifique s'est rendue aussitôt sur les lieux, mais il faut attendre le rapport du médecin légiste.
Les informations disponibles jusqu'à l'heure font état qu'un individu a été aperçu par des habitants en train de déposer un cabas derrière l'unité de voisinage 17. Ces témoins n'ont pas eu le réflexe de réagir vite, mais finiront par se décider à aller vérifier; leur mouvement en masse a contraint l'inconnu à prendre la fuite. Une voiture l'attendait au bout de la rue. Il était déjà très loin et donc impossible de le rattraper. Dans le sac, une macabre découverte. C'est le corps de l'une des victimes découpé en plusieurs parties. Certainement pour que le cabas puisse le contenir. Il a été identifié comme celui de Ibrahim. Ce fut un séisme et la nouvelle a aussitôt fait le tour de Constantine. Ce que tout le monde craignait a fini par arriver. Alors que nul n'arrivait encore à admettre cette nouvelle, qu'une autre s'empare des émotions des Constantinois. Il était 16 h quand on nous apprend que le corps de Haroun vient d'être découvert. Agés de 9 et 10 ans, les deux enfants sur qui reposait l'espoir des parents qui espéraient pour eux un avenir radieux, ont disparu à jamais.
Les mots ne pouvaient pas décrire l'émoi des Constantinois, que dire des parents dont l'état psychologique est alarmant. Impossible de les approcher dans de telles circonstances. Un climat de psychose s'est emparé de toute la ville. Ce malheur a frappé comme une foudre. La tristesse s'est répandue sur la ville et tout était devenu gris. Le regard des citoyens exprimait des interrogations. Pourquoi? Tout renseigne sur une société malade qui a perdu ses repères et ses valeurs. La situation à la nouvelle-ville Ali Mendjeli est apocalyptique. Des émeutes ont éclaté de partout. Les habitants réagissant à l'absence de la sécurité s'en sont pris aux infrastructures des universités établies en ces lieux et aux administrations, prenant d'assaut les deux sièges de la police, en menaçant de commettre l'irréparable si les coupables ne sont pas arrêtés. La tension est montée d'un cran quand la police voulait intervenir. Le contexte risque de dégénérer à la moindre étincelle.
Jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, la colère est à son comble. Alors que la douleur de la petite Chaima Yousfi et de Soundous, est encore vivace, un autre drame s'abat sur deux autres familles. Cette histoire aura eu un impact sur la conscience de tous les parents à Constantine. Comme réaction post-traumatique, tous tenaient à accompagner leurs enfants à l'école. «Plus jamais je ne quitterai mon enfant», déclare une mère. Et visiblement, c'est le cas pour tous. Les parents étaient venus en masse devant les lieux publics et à l'endroit même des lieux de travail, les Constantinois n'avaient que le sujet des deux enfants sur les lèvres, mettant de côté l'actualité nationale. Personne n'aimerait être à la place des parents des deux victimes. «C'est difficile de vivre une telle situation, pour le moins que l'on puisse dire dramatique», souligne Ali un père de famille, qui depuis la nouvelle de l'enlèvement, quitte son travail pour aller chercher ses enfants lui-même de l'école. «Finalement, personne n'est à l'abri et ça n'arrive pas qu'aux autres», ajoute-t-il! Sur les sites des liens sociaux, des pages créées en la circonstance, appellent l'Etat à condamner les coupables à la peine capitale. Une pétition a été lancée sur Facebook dans ce sens.
Une mobilisation à laquelle ont pris part les citoyens de tout le territoire national, exprimant leur totale solidarité. Haroun et Ibrahim, âgés de 9 et 10 ans, avaient été vus pour la dernière fois, non loin de leur résidence à jouer au ballon, avant qu'ils ne soient abordés par un ou deux inconnus. Ils n'avaient plus donné signe de vie, jusqu'à hier, découvert morts.


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