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Le bégaiement
Publié dans L'Expression le 27 - 03 - 2013

«L'Histoire ne se répète pas, elle bégaie!» K. Marx
Les guerres civiles qui opposent des clans différents d'une même société sont souvent plus atroces et plus destructrices que les guerres qui mettent aux prises deux armées de différents pays: en plus des massacres et des ruines qu'elles laissent derrière elles, les haines et les rancoeurs qui leur survivent sont des blessures difficilement cicatrisables. Les guerres civiles ont souvent pour motif la conquête du pouvoir et, logiquement, n'impliqueraient que des éléments appartenant aux parties en conflit, mais l'histoire du XXe siècle nous apprend qu'une guerre civile hélas, met en scène aussi des acteurs qui activent en coulisses plus que ceux qui sont visibles au public. La guerre d'Espagne est l'exemple le plus éloquent: une crise politique liée à la difficulté de promouvoir par les urnes un gouvernement formé par des partis qui ne s'entendent guère et une crise sociale née de la mauvaise distribution des richesses nationales provoqua un pronunciamiento dirigé par le général Franco qui, à la tête d'une armée professionnelle et au bout de trois années de guerre, de massacres et d'exactions, défait des troupes républicaines essentiellement composées de volontaires mal organisés. Le gouvernement français dirigé par le socialiste Léon Blum avait des velléités d'intervention pour soutenir le Front de gauche républicain, mais le pouvoir britannique dirigé par Neville Chamberlain (futur cosignataire des accords funestes de Munich) refroidit la tiédeur socialiste française sous prétexte de la menace communiste que pourrait faire peser sur l'Europe une victoire républicaine en Espagne.
Franco n'eut pas de peine à trouver de précieux alliés dans les régimes fasciste italien et nazi allemand qui lui fournirent armement, aviation et volontaires. La suite de l'histoire tout le monde la connait: l'Espagne servit de terrain d'entraînement sur le vif aux hommes qui allèrent semer la mort sur toute l'Europe et au-delà. Cette entente franco-anglaise qui fut fatale à la République espagnole, on la retrouvera en 1956 sous la forme plus pernicieuse dans l'affaire du canal de Suez. A la recherche de financements pour la construction du barrage d'Assouan, le charismatique Nasser nationalisa le canal construit par les Français et gardé par des troupes britanniques. Le gouvernement socialiste français dirigé par Guy Mollet, favorable à une Algérie française et le gouvernement conservateur britannique d'Anthony Eden sollicitèrent l'appui du gouvernement d'Israël au terme d'une véritable conspiration menée sous l'appellation de «Protocole de Sèvres» (un titre qui n'est pas sans rappeler un autre protocole!). Après l'intervention de l'armée israélienne qui agressa l'Egypte, le scénario commanda aussitôt l'envoi d'un contingent franco-britannique sur le canal pour séparer les belligérants. L'expédition de Suez se termina par un fiasco pour les deux gouvernements européens grâce à l'intervention diligente de l'Urss et au neutralisme affiché par les USA. On pensait que ce feuilleton d'association de malfaiteurs entre la Grande-Bretagne et la France, les deux Etats les plus colonialistes d'Europe, allait prendre fin et que leurs gouvernements respectifs allaient en tirer une leçon moralisante. Que nenni! Les deux suffètes actuellement au pouvoir, François Hollande pour la France et David Cameron qui ne s'entendent point sur bien des points liés à la construction européenne ont simultanément, magie de la télépathie, émis la lumineuse idée d'armer les rebelles syriens qui peinent depuis deux ans à ébranler le pouvoir légal de Damas. Or tout le monde sait que l'opposition syrienne est un prisme qui représente plus de couleurs que l'arc-en-ciel lui-même et que les républicains naïfs côtoient les obscurs salafistes à la solde du Qatar et de Riyadh. Quand on sait que Sarkozy, aveuglé par la haine d'un dictateur qui a financé sa campagne électorale, a favorisé l'envoi d'armes à destination de groupuscules qui les ont refilées à ceux qui ont mis le nord du Mali à feu et à sang. Quand on sait que les différentes interventions des troupes de l'Otan dans les différents conflits, en Afghanistan, en Irak et en Libye ont favorisé l'émergence des islamistes, l'avenir de la Syrie ne fait plus de doute. Les impérialistes sont décidément de mauvais élèves! (dixit le général Giap).


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