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Il a agressé son père
Publié dans L'Expression le 28 - 03 - 2013

Maître Kadri a affirmé qu'il n'avait jamais défendu les mauvais garnements coupables d'agression à l'encontre de leurs parents.
La salle d'audience du tribunal correctionnel de Rouiba (cour de Boumerdès) a vécu dimanche, un moment poignant, fort, triste, déchirant par «strophes», attachant par la richesse des débats et surtout la franchise de Maître Mohamed Kadri, l'avocat de Khemis El-Khechna.
Et ces moments se situaient au niveau d'un garnement de trente ans qui a agressé son propre papa. Un papa qui avance vers la soixantaine à une vitesse grand «V» «tout comme les coups portés avec un grand «C» «C'est donc une peine avec un grand «P» qui est attendue. Yasmine Ouezaâ, le jeune timide juge, a eu tout le temps d'évaluer la note à accorder à l'article 267 du Code pénal qui évoque les coups sur ascendants. L'assistance, elle, était comme figée, n'ayant d'attention et d'oreilles que pour les mots brisés sortis des bouches du papa, du fils agresseur, du procureur, du juge et de l'avocat.
Ce dernier, d'habitude agressif, a joué la prudence. Il a été si prudent qu'il a préféré ne pas poser beaucoup de questions pour ne pas trop «embuer» les esprits, surtout qu'à un moment donné de son intervention, il balança comme pour s'excuser vis-à-vis de sa personnalité: «Monsieur le président, j'ai pour habitude de ne jamais défendre les mauvais garnements qui s'en prennent à leurs parents. C'est un sacro-saint principe. Mais cette fois, lorsque j'ai appris que le gosse s'était excusé en se jetant au cou de son père, je fis contre mauvaise fortune bon coeur et accepté donc de me constituer. Alors que Mohamed Riad Belaraoui, le représentant du ministère public riait sous cape devant tant de générosité et d'affection du défenseur, Ouezza, le président, ne cessait de scruter les traits physiques du détenu depuis quelques nuits déjà. Et lorsqu'un magistrat dévisage longuement un inculpé, un prévenu ou un accusé, c'est qu'il est armé d'un arc à flèches inoffensives. D'ailleurs, il a dû penser exactement comme Maître Kadri qui avait appuyé sur l'accélérateur en s'adressant carrément au coupable de coups sur son papa: «Je tiens à vous rassurer de suite. Il se peut que le juge soit pris d'un amour subit et vous relaxe après le désistement de votre père. Il se peut que vous retrouviez dès ce début de soirée votre liberté, oui, il se pourrait que... Il se peut que... Mais, car il y a un mais, où pourriez-vous aller après, car Allah sera là à attendre que vous payiez cash ce que vous avez fait à l'ascendant!» Tout comme l'assistance, R.F. resta muet. L'avocat a visé juste.
Belaraoui, le procureur lui, était probablement en train de parcourir l'article 267 (ordonnance n°75-47 du 17 juin 1975), un article qui dispose que: «Quiconque volontairement fait des blessures ou porte des coups à ses père ou mère légitimes, ou autres ascendants légitimes, est puni tel qu'il suit:
1°/ de l'emprisonnement à temps de cinq à dix ans, s'il y a les blessures ou les coups n'ont occasionné aucune maladie ou incapacité totale de travail de l'espèce mentionnée à l'article 264...» Nous cessons ici et donc tronquons cet article car l'inculpé du jour n'a pas blessé le papa victime, un papa qui a, rappelons-le, passé l'éponge. Et il y a aussi des non-dits surgis d'un petit détail donné à l'audience par l'avocat, un détail que nous vous faisons partager avec un réel (et utile) plaisir.
«Monsieur le président, la défense vous invite à lire entre les lignes ce que nous vous proposons de suite. Il faudrait tout de même que le tribunal sache que ce trentenaire qui a donné des coups à son père a construit et offert la construction au papa. Ce dernier a, par la suite, divorcé de la maman et donc s'était remarié! Nous vous laissons donc le soin de lire entre les lignes sur le pourquoi de l'agression, une agression que rien ne peut excuser oui, rien et Allah l'a bien recommandé. Allah recommande l'obéissance et le respect aux parents annonçant même que «l'Eden était sous la plante des pieds des mamans». On ne saura jamais quoi dire en guise d'excuse dans de pareilles situations, surtout que ce fléau a tendance à se multiplier dans les familles dites traditionnelles où une stricte éducation avait été «enseignée» mais malheureusement saccagée à coups de massue dans la rue. La rue, mère de tous les maux et aucun mot ne saurait expliquer ce déferlement de violence entrée de la rue dans les foyers les plus chers et où l'amour occupe une place de choix.


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