Le groupe britannique veut amener le gouvernement algérien à assouplir ses conditions d'investissement, jugées «contraignantes» Le groupe britannique veut amener le gouvernement algérien à assouplir ses conditions d'investissement, jugées «contraignantes». A quoi joue le groupe pétrolier British Petroleum, qui selon l'agence Reuters aurait décidé de retarder deux projets de gaz pour des raisons de sécurité, après l'attaque terroriste d'In Amenas. La décision de BP complique les efforts d'Alger pour limiter le déclin de sa production pétrolière et gazière, souligne la même source. Sur un autre chapitre, le groupe britannique veut amener le gouvernement algérien à assouplir ses conditions d'investissement, jugées «contraignantes». Pourtant, malgré la mort lors de l'attaque de Tiguentourine de quatre de ses employés, BP avait annoncé de maintenir sa présence en Algérie, mais son directeur général, Robert Dudley, a avoué que l'affaire d'In Amenas avait affecté la stratégie du groupe. «Une réévaluation de nos projets à In Amenas et In Salah est entreprise à la lueur du tragique événement de janvier dernier», a-t-il annoncé. A noter que le retour des expatriés de BP sur le site d'In Amenas retarde le projet de maintenir la production. Mais derrière ces préoccupations sécuritaires se cachent aussi d'autres problématiques, notamment la question des taxes sur les superprofits pétroliers, contestées par les groupes pétroliers, malgré les récents amendements de la loi sur les hydrocarbures. Sans pour autant souligner la responsabilité de la défaillance sécuritaire de BP, le chargé de la sécurité du site gazier du groupe n'est autre qu'un certain Abou Zeïd, le chef d'Aqmi, dont le vrai nom est Mohamed Ghdiri, connu de tous. «Ce dernier, complice de l'attaque terroriste de Tiguentourine, a recruté des membres de sa famille et a permis à une société de transport de sa famille de prospérer grâce aux contrats qui sont signés avec BP», rapporte le site électronique, le grand soir Info du 20 janvier 2013. Rien ne saurait justifier la décision du groupe britannique, sachant qu'un comité pour le suivi chargé du suivi du développement du climat des affaires, a été installé récemment, rien que pour l'amélioration de l'environnement et la prise en charge de l'ensemble des préoccupations des investissements locaux et étrangers. Aussi, la décision de BP, vise à ternir l'image de l'Algérie sur le plan international. Par ailleurs, le groupe britannique a voulu également que l'Etat algérien prenne en charge une partie des frais liés aux nouvelles mesures de sécurité. Les frais liés à la sécurité, selon BP, ont triplé pour atteindre 15% des dépenses d'exploitation. Sur le plan économique, le second coup dur concerne l'économie algérienne. Ainsi, BP a décidé de retarder ses deux projets gaziers dans un contexte très difficile, marqué par une chute de la production de pétrole et de gaz algériens et ce, malgré les nombreux démentis de Youcef Yousfi, ministre de l'Energie.