La responsabilité des pays développés dans la dégradation de la planète n'est plus à démontrer. La Journée mondiale de l'environnement (JME) a été officiellement célébrée hier à Alger lors d'une cérémonie présidée par Amara Benyounes, ministre de l'Aménagement du Territoire de l'Environnement et de la Ville (Matev). Trois autres ministres étaient présents à la tribune. Il s'agit des ministres de l'Agriculture et du Développement rural (Madr) Rachid Benaissa, de la Pêche et des Ressources halieutiques Sid-Ahmed Ferroukhi, et du Tourisme et de l'Artisanat Mohamed Benmeradi. Dans son allocution d'ouverture, Benyounes, qui a rappelé que «la responsabilité des pays développés n'est plus à démontrer», a présenté la nouvelle politique environnementale «rénovée» qui s'articule autour de sept objectifs prioritaires principaux, dont on peut citer la mise en valeur des ressources en eau, l'amélioration de la qualité de l'air, le développement des énergies renouvelables et la mise en oeuvre du plan stratégique 2011/2002 pour la diversité biologique. Le ministre a souligné que ces objectifs «se traduisent par 40 actions prioritaires dont l'impact principal est l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement ainsi que la préservation des écosystèmes et des ressources pour les générations futures» en concluant «Tel est le futur que nous voulons pour notre Algérie.» Dans les différentes interventions, il a été relevé que «1,3 milliard de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année, libérant ainsi des émissions de gaz à effet de serre et que chaque jour 20.000 enfants meurent de faim.» Intervenant au cours des travaux de la conférence, Benyounes n'a pas été avec le dos de la cuillère pour stigmatiser les pays développés, responsables de la dégradation de la planète, désengageant ainsi la responsabilité de l'Algérie et des pays pauvres. Le programme mondial 2013/2020 pour l'environnement est évalué à 100 milliards de dollars en citant le Mali, le Burkina Faso et autres nations pauvres de la planète. Il s'est interrogé sur le silence des nations développées sur l'exploitation du gaz de schiste exploité au Canada et depuis 40 ans aux Etats-Unis qui dispose de beaucoup de réserves et dont un gisement se situe à peine à 20 km de New-York, pendant que d'autres pays de l'Europe vont s'y mettre. Aussi, allons-nous aussi exploiter cette ressource abondante en Algérie. Quant au thème de cette journée, le ministre a estimé qu'il «faut réfléchir sur l'environnement en tant qu'Algériens car pour nous, la priorité du jour est la gestion des déchets ménagers.» Il a annoncé qu'une proposition d'interdiction de sachets en plastique va être proposée au gouvernement. Il pointera du doigt les pays développés qui n'ont pas de problèmes de sachets en plastique mais qui ne l'ont pas interdit car eux-mêmes producteurs et fournisseurs vers les pays à revenu moyen.