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Ziari et les autres...
SECTEUR DE LA SANTE EN ALGERIE
Publié dans L'Expression le 09 - 07 - 2013

Ziari a montré la voie en établissant un diagnostic honnête de son secteur
Un pays, il y a deux façons de l'aimer. Et de le défendre. Il y a d'abord ceux qui le veulent tel qu'il est, avec ce qu'il a de bien et de moins bien, avec ses problèmes et ses tourments, sans rien ajouter et sans rien retrancher.
Ces gens-là, du genre «touche pas à mon pays» refusent tout débat et rejettent toute critique. Pour eux, leur pays ne peut pas ne pas être bien- portant. Il faut y croire, y tenir et il ne faut jamais en désespérer. Ce sont de «grands optimistes» pour lesquels tout est «pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles» (dixit Aldous Huxley). Lorsque tout va dans leur pays, ils ne ratent pas l'occasion de le souligner et lorsque, parfois, cela ne va pas, comme ça arrive pour tous les pays du monde, alors ils se débrouillent et trouvent bien un moyen de vous faire croire que tout va bien.
Quitte pour cela à ce qu'ils inventent un nouveau discours et à ce qu'ils décrivent une réalité qui n'en est pas une. Ce n'est un secret pour personne que ces gens sont généralement bien, voire très bien placés. Ils sont aussi bien, souvent même trop bien payés. Et il ne fait pas de doute que lorsque tel est le cas, on aime bien la vie et l'on sourit au quotidien qui ne cesse de nous sourire surtout lorsque, comme c'est le cas pour certains, on s'est hissé non pas par le mérite et la force des bras, mais par la cooptation et par la grâce de moyens pas toujours amènes. Pour cette catégorie de citoyens, il devient dès lors normal que toutes les belles choses de cette terre se conjuguent avec le pays qui les nourrit si gracieusement sans qu'ils se sentent obligés de lui fournir une contrepartie. Pas même la décence de se taire!
Décrire n'est pas haïr
Ensuite, il y a ceux qui, en parlant de leur pays, le trouvent toujours mal parti, mal arrivé, mal servi par les siens, insuffisamment poussé vers l'avant. Ceux que d'aucuns appellent les pessimistes et qui ne cessent de dire leur peine de voir leur pays à la traîne des nations ou, du moins, pas suffisamment avancé. Ces gens-là, du genre plutôt «rien ne va» ne trouvent rien de bon en ce qui se fait et perdent jusqu'à l'espoir que les choses s'améliorent un jour. Cela est peut-être dû à une trop grande déception, mais, d'un autre côté, cela dénote une grande exigence de leur part.
C'est leur manière d'aimer leur pays en tenant à le voir bien installé sur la scène mondiale et pas sur un strapontin de l'humanité. C'est leur manière aussi d'aimer leur pays en s'accrochant, pour lui, aux plus hautes exigences surtout lorsqu'il n'y a aucune raison pour qu'il ne soit pas ainsi.
L'enthousiasme qu'ils mettent dans leur discours est si grand qu'ils ne font généralement plus attention aux susceptibilités des uns et aux sensibilités des autres. Peu importe si untel est secoué ou si tel autre est irrité, l'essentiel est que les uns et les autres réagissent et se mettent à l'oeuvre pour que le pays s'en sorte grandi. Ces gens-là ne sont généralement pas affiliés aux partis, car surtout chez nous, les partis ont pour rôle de tuer l'amour du pays et la hargne de le développer. Ils ne sont pas très bien appréciés car leur discours dérange un grand nombre, surtout parmi ceux qui, enlisés dans le confort de la médiocrité et l'ivresse des privilèges, refusent de voir le monde autrement qu'à la mesure de leur petite personne. Ils reçoivent parfois quelques-unes des pierres que leur lancent les âmes arrogantes et les esprits indécents des indus privilégiés mais profondément convaincus de la justesse de leur démarche totalement rassurés quant à leur attachement à leur pays, ils ignorent les gesticulations des médiocres et des incapables et persistent à remuer le doigt dans la plaie afin de faire mal et de réveiller les consciences endormies et les âmes engourdies pour qu'y ait enfin ce sursaut d'honneur qui doit hisser le pays là où doit être sa place et son niveau.
Dieu a créé les hommes différents et il est tout à fait naturel que l'on n'aime pas notre pays de la même manière. Dès lors, est-il possible que d'aucuns reprochent aux autres le fait qu'ils défendent autrement leur pays? C'est, en tout cas, ce qu'il est donné de comprendre ces derniers temps avec certains discours qui ne comprennent pas que s'élèvent d'autres voix que les leurs et qu'existent d'autres manières de parler du pays que la leur.
En effet, ces derniers jours, certains se sont mis soudain à pointer du doigt le «pessimisme», et donc les pessimistes, quant à la situation du pays comme étant un mal en Algérie oubliant que le pessimisme n'est ni un parti politique, ni une religion, ni une idéologie. Il s'agit simplement d'une attitude qui rejette l'incohérence que d'aucuns font vivre au pays qui, de leur fait, se trouve dans la misère au moment où il est des plus riches de ce monde. Le pessimisme qui prévaut ces jours en Algérie découle directement des résultats de la médiocrité, de l'incompétence et de l'insolence. Et lorsque le sage montre la lune, le meilleur réflexe n'est certainement pas de regarder son doigt. Or, c'est malheureusement ce qui se passe. Il est temps de se poser les questions qu'il faut et que ceux qui n'en trouvent pas s'en aillent simplement faire autre chose!
Ziari montre la voie
Nous n'avons cessé dans ces mêmes colonnes de décrire la situation catastrophique que connaissent tous les secteurs d'activité chez nous et particulièrement ceux de la santé et de l'école. Nous n'avons jamais cessé de signaler que les réformes dans ces secteurs n'ont rien donné et que, plus les jours passent, plus la dégradation donne sur un état irréversible. Or, voilà que l'actuel ministre de la Santé vient de nous donner raison en établissant un diagnostic honnête de son secteur.
En effet, plus rien ne va, semble dire M.Ziari aux concernés de son secteur. Nos hôpitaux sont sales, nos investissements sont mal gérés, nos malades sont repoussés et abandonnés, nos services désorganisés, notre gestion en déroute, on recrute à tort et à travers, sans égard pour la mission de l'hôpital et on agit n'importe comment sans égard pour les normes et les standards et nous sommes sûrs que M.Ziari a évité de tout dire. Etait-ce donc une mauvaise chose que de faire ce constat? Reprochera-t-on à ce ministre d'avoir dit exactement ce qu'il faut? Lui en voudra-t-on d'avoir parlé de la confiance perdue en l'hôpital par les citoyens et lui érigera-t-on un bûcher pour le fait d'avoir pris pour référence les années 1970? Il nous semble, au contraire que M.Ziari a bien su mette le doigt sur le mal du secteur et il a donc bien dressé le bilan qu'il faut. Il mérite, à cet égard d'être félicité et non d'être traité de pessimiste, de comploteur contre la nation ou d'on ne sait quoi encore.
Au contraire, et sans détour, nous dirons que, en procédant ainsi, l'actuel ministre de la Santé montre la voie à ses collègues qui veulent prendre leurs responsabilités vis-à-vis du pays et vis-à-vis du peuple. Il est temps messieurs, semble-t-il dire, que l'on bouge. Certes cela vient avec du retard, avec beaucoup de retard même, mais comme on dit, «mieux vaut tard que jamais». Le pays est dans une mauvaise passe et ce ne sont pas les discours creux, de ceux qui en ont l'habitude, qui prouveront le contraire. Non, il ne suffit pas de dire que tout va bien pour que tout se mette à bien aller. Et Dieu sait et le peuple sait qu'il s'agit là d'un pur mensonge comme certains ont le culot d'en faire chaque matin et chaque soir. Non, chez nous, tout ne va pas bien. Et cela vient d'être confirmé par Ziari dans son secteur.
Ceci dit, et les médecins le savent mieux que quiconque, il y a lieu, au moment de la prescription du remède, de ne pas confondre entre les véritables causes du mal et ses symptômes, car si tel est le cas, le remède pourrait s'avérer plus dangereux que le mal lui-même. Il est donc nécessaire de s'informer sur les causes de tous les maux constatés et de prendre les mesures à même d'éradiquer les causes et non pas ses symptômes.
Jusqu'à quand devra-t-on attendre que des ministres dont le secteur est à terre, comme l'université par exemple, se décident à suivre la voie montrée par Ziari? Quand auront-ils donc le courage de lancer un diagnostic sérieux et sans complaisance de leur propre gestion à la tête du secteur? Quand M.Harraoubia fera-t-il le bilan de ces si nombreuses années à la tête de l'enseignement supérieur? Quand reconnaîtra-t-il que notre Université déforme au lieu de former? Quand reviendra-t-il sur l'effroyable décision d'instaurer le LMD? Quand trouvera-t-il que l'étudiant et l'enseignant sont mal servis par le système mis en place? Quand reconnaîtra-t-il que la bibliothèque ne fait pas son boulot comme il le faut? Que les stages de courte durée ne sont pas convenablement gérés? Que la formation des enseignants est déficitaire? Que celle des étudiants est archaïque? Que notre Université est à la traîne de toutes les autres? Que...?
Et que....? Et que...?
Attendons pour voir!


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