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Télés, chorba, fric et pitreries
Publié dans L'Expression le 18 - 07 - 2013

L'année prochaine, pour le Ramadhan, ce sera le même «menu» à la télé. Les autres années aussi. Pour mieux comprendre disons que toutes nos télés sont des boîtes à soupe doublées de pompes à fric. Comme les marchands de zlabia, les producteurs télés du Ramadhan existent aussi...
Ce n'est plus des chaînes de télévision, c'est des pompes à fric. Voilà une semaine, depuis le début de Ramadhan, il n'est question que de recettes de cuisine et de pub sur toutes les télés. Un peu moins pour les publiques. Très peu d'infos. Pas de culture ou presque. Pour mieux comprendre disons que toutes nos télés sont des boîtes à soupe doublées de pompes à fric (l'argent pas la céréale). Les deux combinés forment le nec plus ultra en techno. Au-delà de ce constat affligeant et aussi vrai que tout déchet renferme aussi des richesses, cette profusion d'émissions culinaires et cette débauche de pub, renferment de précieuses informations. D'abord et sans aucun doute possible, l'aliment est pour le jeûneur ce que la flûte est pour le serpent. Dès que l'homme voit quelque chose qui lui rappelle son ventre creux il se met en mode automatique. C'est-à-dire qu'il ne raisonne plus. Toutes ses réactions sont commandées par les réflexes. Les concepteurs des émissions culinaires télévisuelles l'ont si bien compris, qu'aucune chaîne ne peut survivre sans marmite sur le feu tout au long du mois de Ramadhan. On a beau zapper, encore et encore, les cuisines se suivent et les chefs aussi. De la cuisine sur «tabouna» aux recettes express, il y en a pour tous les goûts. Si tant est que le goût est une fonction en mode «activée». Pour s'instruire et s'informer il faut aller sur d'autres continents. C'est ainsi chaque année, durant un mois. Plus que trois semaines donc. La bouffe à la télé n'est pas livrée sans accompagnement. Elle est farcie de publicités. Le chiffre d'affaires d'une seule de nos télés durant ce mois dépasse de loin celui de toutes les pâtisseries du pays réunies. Du côté des annonceurs aussi il y a des particularités «ramadhanesques».
Première observation, la pub ne concerne que ce qui se mange. Deuxième observation, les commerçants, c'est-à-dire chez nous les importateurs, sont plus nombreux que les industriels. Toujours dans la bouffe bien entendu. Avec tout de même de quoi laver la vaisselle, une fois repus. Quelques producteurs de détergents l'ont compris. Cela réveillera d'autres qui n'y avaient pas pensé et qui viendront l'année prochaine. En effet, l'année prochaine ce sera le même «menu» à la télé. Les autres années aussi. L'autre grand constat est l'absence quasi totale du secteur économique public. Soit il ne produit rien, soit il vend tout sans pub, soit il ne vend rien et il s'en fout. Dans l'alimentaire il y a pourtant des unités de production relevant du secteur public. Prenons par exemple l'électroménager qui pourrait trouver sa place pendant le Ramadhan (pour les télés, fours à micro-ondes, fourchettes, frigo, etc...) et qui est une filière où le secteur d'Etat est bien présent. Pas une cuillère (ni en argent ni même en bois), pas de télés LED ni même à ampoules, pas de cuisinières pour faire cuire la chorba, rien comme pub de ce côté-là. On va poser une question idiote: pourquoi le secteur public n'est pas aussi réactif que le secteur privé? Remarquez elle n'est pas plus idiote que le contenu des sketches- chorba ou ce qui y ressemble, qui nous sont servis entre deux interminables passages de pub. Il paraît que c'est une production faite pour et par des enfants. Ou ceux qui ne veulent pas grandir et qui savent rire de bon coeur comme à l'âge des premières dents. L'émission qui a décroché le pompon du meilleur audimat et celle qui s'est spécialisée à piéger des artistes. La méthode est simple il fallait seulement y penser. L'animateur s'emploie à énerver l'invité(e). Chacun a compris qu'il ne faut pas beaucoup d'effort pour faire «exploser» un Algérien ou une Algérienne. Nous avons tous une dose d'agressivité au-dessus de la normale. Une émission qui n'aurait aucune chance d'être au programme chez les Anglais flegmatiques. On s'énerve, on bouffe, on rit de tout et de rien, ainsi passent les longues journées du Ramadhan en été. Les plus malins (eh, oui! il y en a!) jouent sur ces «leviers» pour s'en mettre plein la poche. Comme les marchands de zlabia, les producteurs télés du Ramadhan existent aussi. Dans les deux cas, ils peuvent être d'anciens garagistes reconvertis ou tout simplement des trabendistes. Il suffit de savoir allonger soit la pâte soit la pellicule. Voire les deux à la fois. Il ne faut s'étonner de rien. Vous l'aurez remarqué, le regard de téléspectateur que nous portons aujourd'hui se veut détendu, voire tourné vers la dérision. Il n'y a rien de mieux contre les nerfs en boule et le stress que transmet le virus de la médiocrité. Ceux qui se paient nos têtes ne méritent que dérision. Le rire n'est accordé qu'aux vrais clowns qui sont, eux, respectables!
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