Le Royaume du Maroc, premier producteur et exportateur mondial de haschich et de cannabis, a ouvert récemment un débat préparant la promulgation d'une loi autorisant la culture des stupéfiants, notamment le cannabis et le kif, pour des utilisations pharmaceutiques. Le Maroc tente ainsi de trouver une issue légitime afin de contenir le phénomène et apaiser la pression internationale. C'est une sorte de défense visant à protéger le Royaume du haschich qui a inondé l'Algérie et plusieurs pays européens par des stupéfiants de tous types traités et non traités. En effet, la presse marocaine a informé qu'une rencontre s'est tenue dernièrement entre des membres du Parti de la modernisation et de la Coalition marocaine pour l'usage médical et artificiel du kif. Celle-ci s'inscrit dans le cadre de la préparation d'une loi autorisant la culture de la drogue au Royaume. Dans son communiqué, la Coalition a fortement soutenu les cultivateurs de cette matière qui réalisent un chiffre d'affaires global national de plus de 214 millions de dollars à l'export, souhaitant avoir le support de l'institution législative marocaine. Elle a aussi affirmé le soutien du Parti de la justice et du développement au pouvoir, et qui a exprimé sa disponibilité pour rejoindre la nouvelle dynamique visant à trouver des solutions légales permettant au Maroc d'exploiter la drogue, surtout en l'absence d'autres ressources naturelles, notamment en ce contexte socio-politique particulier. De ce fait, le Royaume du Maroc essaie d'échapper aux pressions internationales en autorisant la plantation du cannabis et du kif pour l'usage médical. La vérité est tout autre sur le terrain où la situation est horrible comme le décrit la plupart des rapports internationaux. La culture de la drogue s'est très largement développée ces dernières décennies, depuis l'arrivée du roi Mohammed VI qui l'a autorisée publiquement. Cette activité économique permet au Maroc de récolter environ 13 milliards de dollars de la drogue exportée vers l'Algérie et certains pays de l'Europe. L'Algérie est la destination privilégiée de la drogue marocaine, pas uniquement comme pays de transition, mais aussi de large consommation. Des quantités exponentielles de drogue, provenant du Maroc, saisies au quotidien en parlent. A titre d'exemple, pas moins de 41 tonnes de drogue ont été saisies en Algérie par les services concernés par la lutte contre la drogue durant les quatre premiers mois de 2013 sur tout le territoire national. Alors que la quantité globale saisie en 2012 a atteint 157 tonnes. Ce qui prouve, une autre fois, que le trafic de la drogue est devenu un marché florissant au moindre effort en Algérie. Aussi, la criminalité liée à la drogue a pris des dimensions terribles. Le Maroc n'est pas le premier pays à autoriser la drogue. Certains pays européens comme le Danemark, l'Irlande, le Portugal, l'Italie, l'Allemagne, l'Autriche et la Hollande l'ont déjà fait. Ils ont dépénalisé l'usage du cannabis, contrairement à la Grèce, le Luxembourg, la Suède et la Finlande qui restent les pays les plus sévères en la matière. La France aussi. Il est désormais possible d'acheter des produits à base de drogue comme des médicaments entre autres.