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L'argent de nos émigrés... migre!
IL VA VERS LES CIRCUITS PARALLÈLES
Publié dans L'Expression le 12 - 08 - 2013

«Les marchés parallèles de devises sont devenus des repaires pour le blanchiment d'argent et de fuites de capitaux»
quand on sait que près de 210 milliards de dollars ont été transférés illicitement vers l'étranger en trois ans, comment voulez-vous que l'Etat contrôle l'argent des émigrés?
Si les pouvoirs publics considèrent que le transfert de devises par les émigrés est des plus faibles au Maghreb, les émigrés, eux estiment que c'est «normal» vu la rigidité du système bancaire et la plus-value que confère le marché informel.
Surtout, le manque de confiance que les émigrés nourrissent vis-à-vis des institutions et des banques algériennes.
Récemment, le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté algérienne à l'étranger, M.Belkacem Sahli, avait déclaré que «les sommes qui transitent par le canal bancaire ne se hissent pas au niveau souhaité et comparativement aux seuls voisins maghrébins, les émigrés algériens sont les derniers».
Quoique les pouvoirs publics, comme l'a exprimé clairement le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, ne trouvent pas «anormale» l'existence des marchés parallèles de la devise. Depuis 1997, la Banque d'Algérie (BA) a accordé une quarantaine d'agréments pour des bureaux de change... Aucun n'exerce actuellement.
Il semblerait que certains ont perdu leur agrément pour entorse à la réglementation.
Les «cambistes» en question ont simplement abandonné cette activité jugée peu rentable.
La Banque d'Algérie a émis le voeu d'agir en relevant la marge de rémunération sur les commissions perçues par les bureaux de change qui est actuellement de 1%. Pour restreindre le recours au marché parallèle, la Banque d'Algérie a envisagé l'augmentation de l'allocation de change des ménages.
«L'établissement d'un niveau d'allocation de change qui n'était pas adapté aux besoins légitimes des Algériens en devises pour voyager, se soigner, étudier, a créé un besoin de recourir au marché informel», explique un expert financier.
L'économiste, Abderrahmane Mebtoul, cité par Maghreb Emergent, estime que la sphère informelle contrôle 40% de la masse monétaire en circulation qui permet d'acquérir des biens et des marchandises de l'extérieur.
«Les marchés parallèles de devises sont devenus des repaires pour le blanchiment d'argent et de fuites de capitaux. De plus, beaucoup d'opérateurs étrangers utilisent le marché parallèle pour le transfert de devises, puisqu'ils ont droit à 7 200 euros par voyage et par employé», dit-il.
Selon lui, l'Algérien ne place pas seulement ses actifs dans le foncier, l'immobilier ou l'or, mais une partie de l'épargne est placée dans les devises. «S'il n'y avait pas de pétrole et de gaz, et les réserves de change, l'euro s'échangerait à 300 ou 400 DA. C'est grâce aux réserves de change qui donnent confiance à la monnaie nationale que le taux de change officiel est à 100 DA à l'euro», a-t-il expliqué C'est pourquoi beaucoup se mettent dans la perspective d'une chute des revenus pétroliers et commencent à acheter les devises sur le marché informel. Ce qui a entraîné la demande vers le haut. Depuis 2009, l'écart entre le taux de change officiel et le taux sur le marché informel a augmenté de 40 à 50%. Pour les experts, l'augmentation du taux de change au niveau actuel, correspond aux effets des mesures de la loi de finances 2009: «Recours obligatoire au crédit documentaire pour les importations ainsi que plusieurs autres mesures rendant moins accessible» l'activité d'importation.
Les statistiques d'importation depuis 2009 montrent que les importations de marchandises qui étaient de 39 milliards de dollars en 2008 ont atteint 47 milliards en 2012. Une partie des importations est sortie du circuit bancaire pour s'alimenter en devises sur le marché informel.
La question est de savoir ce que représente l'argent des émigrés face aux fuites des capitaux qui se chiffrent en milliards?
Pourquoi s'orienter vers les émigrés alors que le change parallèle est installé entre le tribunal et le commissariat?
Quand on sait que près de «210 milliards de dollars ont été transférés illicitement vers l'étranger en trois ans, comment voulez-vous que l'Etat contrôle l'argent des émigrés?».
Enfin, la semaine dernière, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a instruit le ministre des Finances «de prendre toutes les mesures qu'il jugera utiles en vue de renforcer le dispositif de contrôle et de détection des infractions de change, notamment à travers le renforcement des moyens humains et matériels des services des Douanes», lit-on dans la correspondance adressée au ministre des Finances.


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