La majorité des vols à destination de la France affichent complet jusqu'au 10 septembre Le Ccta organisera un rassemblement devant l'ambassade d'Algérie à Paris, le 21 septembre prochain. Quand le malheur vient, il ne vient jamais seul! Il y a lieu de le dire dans ce qui vient de frapper des millions d'Algériens... établis à l'étranger Cet été restera inoubliable. Le transport d'Algériens partout dans le monde s'est posé de la façon la plus cruciale. Une situation qui a fait réagir en fin de saison le Collectif contre la cherté du transport en Algérie (Ccta). Après la cherté des billets d'avion, ce collectif est revenu pour dénoncer la non-disponibilité des titres de transport. Après l'impossibilité pour beaucoup d'Algériens de rentrer dans leur pays vu le coût excessif des billets d'avion à destination de l'Algérie, ceux qui ont pu passer entre les mailles du «billet cher», se retrouvent bloqués par le tamis de l'indisponibilité des places. La majorité des vols à destination de la France affichent complet depuis plus d'une semaine jusqu'au 10 septembre. La situation est pire pour ce qui est du transport maritime entre l'Algérie et la France. Aucune place n'est disponible avant le 20 septembre. «Les prix excessifs pratiqués par les compagnies aériennes et maritimes assurant les liaisons entre l'Algérie et la France», est la situation que le collectif a tenu à dénoncer. Plusieurs milliers de membres de la diaspora partie en vacances en Algérie cet été se retrouvent, depuis le 20 août, dans l'impossibilité de rejoindre la France, affirme le collectif dans un communiqué. Le Ccta a tenu à exprimer «sa plus vive indignation et sa plus grande colère sur cette situation chaotique qui met dans la difficulté un grand nombre de salariés qui se voient dans l'impossibilité de rejoindre leur travail avant le 11 septembre, et qui empêchera un très grand nombre d'élèves d'assister à la rentrée des classes». Pour ce collectif, les quatre principales compagnies de transport aérien (Air Algérie, Aigle Azur) et maritime (Entmv et Sncm) reliant la France et l'Algérie sont «dans l'incapacité de répondre à la demande, en plus des tarifs des places qui ont atteint des records». Ils dénoncent clairement «le laxisme des autorités algériennes qui n'ont pas su gérer cette situation malgré nos nombreuses interpellations, courriers, lettres ouvertes, relatifs à la cherté du prix des billets d'avion et de bateau». Selon ce collectif, «les voyageurs algériens sont otages des deux compagnies nationales de transport aérien (Air Algérie) et de transport maritime (Entmv) qui bloquent le marché, mais sans proposer un service de qualité ou un prix acceptable». «Les quelques pseudos-compagnies concurrentes d'Air Algérie, les vrais concurrents comme Air France ou Air Italia sont bloqués par des accords bilatéraux limitant leur marge de manoeuvre et ne leur laissant pas la possibilité de proposer les prix qu'elles veulent», explique le responsable de la Ccta Salah Hadjab. Enfin, selon lui, «les vrais concurrents dangereux, notamment les compagnies Low Cost comme Easy Jet, ne sont pas autorisés à desservir l'Algérie», dit-il. Son collectif appelle aujourd'hui à l'ouverture effective du marché du transport à la concurrence, et souligne la nécessité de revoir la gestion dans ce domaine et la levée des blocages. «Il faut qu'ils (les responsables algériens, Ndlr) arrêtent de jouer sur le patriotisme. On est patriotes et on aime le pays, mais ce n'est pas pour ça qu'on doit accepter qu'une compagnie nous ruine avec des prix très coûteux pour nous transporter dans de mauvaises conditions», conclut-il. Le Ccta organisera un rassemblement devant l'ambassade d'Algérie à Paris, le 21 septembre prochain.
