«Make Love, Not War: Faites l'amour et ne faites pas la guerre!» Slogan américain anti-guerre du Vietnam en 1968 Alors que le paysage audiovisuel international était concentré sur les prémices d'une guerre en Syrie, en Algérie et plus précisément à Alger, on fait le panégyrique de l'amour, à travers une action révolutionnaire dans une société en recul dans les moeurs, en scellant les liens de l'amour avec des petits cadenas de la vie. Une action médiatique et sociale, saluée par la presse nationale et internationale et qui a surpris les adeptes de l'image rigoriste et archaïque d'une Algérie partagée entre les hirondelles de Kaboul et les pigeons de Paris. Dans un environnement audiovisuel divisé entre la myopie occidentale et l'amétropie orientale, cette action «algérienne» a été mal vue par le cheikh Chemseddine, qui officie sur la chaîne Ennahar TV comme un télévangéliste sur CBC News. Gagnant en puissance médiatique, ce cheikh s'est cru plus prophète que le roi pour dénoncer l'action de ces jeunes Algérois qui ont voulu changer la destinée d'un pont des suicidés en pont d'amour et apporté un semblant de tendresse dans un monde de brutes. Etonnante position de ce cheikh qui a toujours prôné l'amour pour tous les âges et toutes les tailles sur Ennahar TV, jusqu'à se faire taxer du nom d'imam de l'Amour (imam el Hob). Car à travers ses interventions télévisées, c'est bien cheikh Chemseddine qui a encouragé un homme de 35 ans à se marier avec une fille de 13 ans, c'est bien ce cheikh qui avait présenté les meilleurs mariés des 48 wilayas, c'est bien cheikh Chemsseddine qui avait appelé un jeune à ne pas se marier avec un Roumaine et proposé d'épouser une Algérienne de son pays. C'est bien ce cheikh prétendu ouvert sur les «love story» qui avait proposé de trouver un «hannoun» à une femme de 75 ans, qui vivait seule et c'est bien ce prédicateur salafiste qui avait évoqué pour la première fois sur une télévision algérienne la vente des dessous de femmes par les barbus. Alors pourquoi est-il réticent, voire opposé à une opération bénigne sans attouchements d'une liaison entre deux êtres innocents? alors qu'en revanche il était silencieux, pour ne pas dire complice de cette pratique du «jihad du nikah», (Le jihad de la jouissance) cette nouvelle révolution sexuelle importée par les salafistes en Syrie, pour assouvir les instincts bestiaux des rebelles de Djabhet Enosra. Une pratique sexuelle qui avait mis enceinte une dizaine de Tunisiennes, venues en Syrie pour soutenir les jihadistes. Vaut mieux encourager l'amour des cadenas dans un pays de paix que l'amour de jouissance dans un pays en guerre. Et là on reprend la célèbre devise des hippies américains durant la guerre du Vietnam «faites l'amour, mais ne faites pas la guerre» qui s'est médiatiquement imposée comme credo pour la génération «Peace and love». [email protected]
