Les étudiants de l'Ecole préparatoire des sciences techniques d'Alger (Epsta), sont en grève depuis plusieurs jours. Les étudiants de l'Ecole préparatoire des sciences techniques d'Alger (Epsta), sont en grève depuis plusieurs jours. Expliquant les raisons de ce débrayage, un collectif d'étudiants s'est déplacé à notre rédaction avant-hier, muni d'une plate-forme de revendications. Les étudiants dénoncent «les conditions plus que médiocres» auxquelles ils font face quotidiennement. En outre, les étudiants ont fait part des principaux problèmes. Il s'agit, en premier lieu, de l'hébergement: les étudiants en première année sont hébergés à l'Ecole nationale des travaux publics de Kouba. Ces derniers sont obligés de se déplacer par leurs propres moyens deux fois par semaine à Alger pour suivre des cours. Les étudiants de la deuxième année résident quant à eux au niveau du lycée Emir Abdelkader. Ainsi, l'absence de moyens de transport est criarde et cela en dépit du fait que les cours débutent à 8h du matin. Notons qu'il y a des étudiants qui habitent très loin sur la périphérie d'Alger. A cela, il faut ajouter la contrainte des embouteillages interminables. Ce qui fait qu'il n'est pas toujours évident à l'étudiant d'arriver à ses cours à l'heure. Pis encore, il est exclu au bout de trois absences. Que faire alors, face à un véritable dilemme pour ces étudiants pris au piège de cette situation. Les étudiants grévistes ont soulevé également le problème du manque de salles de cours. Cette situation perturbe leur cursus et empêche le bon déroulement des cours et des examens. Dans ce contexte le collectif a évoqué une anecdote selon laquelle deux profs se sont disputés pour une salle, ce qui s'est terminé par l'annulation du cours. Aussi, le manque d'activité et de polyvalence, car l'administration n'encourage pas les initiatives des étudiants. Ajoutons à cela le manque de travaux pratiques dans la formation en raison de l'absence de moyens didactiques et matériels. Chose paradoxale vu que le domaine est beaucoup plus basé sur le palpable.Les étudiants ont aussi signalé le volume des cours qui est de 50 heures par semaine à raison de 8 h 30 de cours par jour, soit de 8 h à 17 h 15 six jours par semaine. En somme, les problèmes cités ne sont qu'une partie de l'iceberg. En effet, cette école est loin du statut d'élite qu'on lui attribue, puisqu'on s'aperçoit clairement de l'insuffisance de moyens et des imperfections au sein de l'Epsta.Alors que, lors de l'inscription des étudiants à l'école, avantages et moyens leur ont été promis et assurés ainsi qu'une totale prise en charge. Cette école, ayant pour but de préparer les meilleurs bacheliers à intégrer les grandes écoles du pays, ne répond nullement aux besoins de base élémentaires qui permettent une formation adéquate à ces étudiants. Notons aussi que les étudiants n'ont pas cessé de faire part de ces problèmes à l'administration de l'école et de réclamer leurs droits les plus élémentaires, mais en vain, car cette dernière n'a pas donné suite à leurs réclamations. Il faut reconnaître que les étudiants sont les seuls acteurs à promouvoir faire changer la situation. C'est pourquoi la communauté estudiantine de cette école est appelée à se mobiliser et à la solidarité dans l'intérêt de l'école et de tous, afin de surmonter cet obstacle et dénoncer d'une seule voix la situation pénible qu'ils sont en train de vivre.