En grève depuis plus d'un mois, les étudiants de l'Ecole préparatoire sciences et techniques d'Alger (EPSTA) se sont tournés, cette semaine, vers le soutien de leurs parents. Après une réunion avec le directeur de l'école, il y a quelques jours, les parents se sont déplacés, hier, au ministère de l'Enseignement supérieur. Ils demandent audience à un responsable. Après une bonne période d'attente, un cadre au MESRS arrive et les informe que “l'un des responsables que le ministre a chargé de vous recevoir n'est pas encore là. Il est à l'hôpital. Laissez vos coordonnés et on vous appellera”. Un des parents fulmine : “Nous allons attendre. Nous irons même à la Présidence car vous jouez avec l'avenir de nos enfants. Le responsable disponible n'a qu'à nous recevoir seul.” L'envoyé de la tutelle repartira faire la proposition. À son retour, il invite les parents seulement et les deux délégués à entrer. La presse n'est pas conviée, évidemment. Après avoir patienté encore dans l'une des salles d'attente, les parents et les délégués seront enfin reçus par trois responsables : le conseiller du ministre, le chargé de la communication et le directeur des études graduations. Les parents et les délégués ont exposé une nouvelle fois le problème de l'inexistence des moindres conditions d'enseignement dans le lycée. Défendant la position de leur département, le conseiller du ministre expliquera que le problème est pris en charge par la tutelle. Selon la déléguée des étudiants, le conseiller du ministre a indiqué que l'option du transfert réclamée par les étudiants est en cours de négociation. “Il y a possibilité de transférer l'école vers l'Ecole normale supérieure des travaux publics”, a révélé M. Seghour. Et d'ajouter : “Le problème pourrait être réglé la semaine prochaine.” Les responsables, qui ont reçu les parents et les délégués, se sont également engagés à tout régler d'ici la fin du mois. “Si le problème n'est pas réglé d'ici la fin du mois, revenez nous voir”, leur a-t-on dit. Sans se soucier outre mesure qu'entre-temps les étudiants n'ont pas cours et sont toujours en grève. D'autre part, les propos tenus hier matin sur les ondes de la Chaîne III, lors de l'émission “L'invité de la rédaction”, par la rectrice de l'université de Boumerdès ont suscité l'ire des étudiants et de leurs parents car ils sont en contradiction totale avec la réalité. “Les écoles préparatoires ont eu tous les moyens. Des moyens colossaux. Quel statut voulez-vous que l'on accorde à ces écoles qui sont considérées comme des classes préparatoires ?” s'interroge Mme Cherifi. Et de reconnaître : “C'est vrai que ce sont les meilleurs élèves qui y sont.” Si ces écoles ont eu des moyens “colossaux”, comment expliquer qu'elles soient toutes en grève, y compris celles de Constantine, d'Oran et de Tlemcen ?