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Makri et les deux "mains de l'étranger"
Publié dans L'Expression le 21 - 11 - 2013

Après avoir accusé «une minorité nationale» d'être à la solde de l'étranger, Abderrazak Makri considère que la main de l'étranger n'est qu'un «alibi du pouvoir». Que faut-il croire de ses discours? Sait-il que Poutine combat la main de l'étranger?...
Appréciez! Dans sa livraison de samedi dernier, le quotidien Le Soir d'Algérie a fait réagir le président du MSP, Abderrazak Makri, sur «la question de la main de l'étranger». Voilà sa réponse: «C'est un alibi qu'utilise le pouvoir pour fausser le débat politique et endormir le peuple.» La menace étrangère contre notre pays ne serait qu'un simple «alibi» pour cet acteur politique qui a pour objectif naturel la conquête du pouvoir. C'est inquiétant, même si le parti qu'il dirige n'a plus l'audience qu'il avait du temps de son fondateur, le défunt Mahfoudh Nahnah. C'est inquiétant même si Makri n'est pas aussi bon orateur que son prédécesseur, Bouguerra Soltani pour galvaniser ses militants et encore moins le charisme du Cheikh Nahnah. On se rend compte qu'à l'épreuve de l'exercice de sa responsabilité à la tête du parti, Abderrazak Makri était auparavant drapé d'un mythe. Celui de la jeunesse qui symbolise la relève. D'apparence Bcbg. Universitaire. Tout cela est vrai. Le mythe c'est que cela relève de la forme. En grattant un peu, comme l'a fait le quotidien suscité, on s'aperçoit qu'il est dépourvu de toute profondeur politique. Mais est-ce vraiment de l'ignorance de sa part? Ne sait-il vraiment pas que des pays, et non des moindres, subissent cette «main de l'étranger» à laquelle il n'y croit pas. Cette «main de l'étranger» plusieurs fois accusée par Vladimir Poutine, le président russe, pour des troubles organisés dans son pays. A tel point où il a dû prendre des mesures énergiques contre des ONG financées par l'étranger. Ne sait-il vraiment pas qu'Obama, le président des Etats-Unis, fait face actuellement à cette main de l'étranger? Pourtant toute la presse étrangère a fait état de la décision d'Israël de faire pression sur des membres du Congrès américain pour mettre en difficulté l'administration américaine qui ne veut pas suivre Tel-Aviv sur le dossier du nucléaire iranien. Si ce n'est pas cela la main de l'étranger, c'est quoi alors? Seul Abderrazak Makri a l'air de ne pas suivre l'actualité. Sinon, il aurait compris pourquoi le site Web créé par l'administration américaine pour la mise en oeuvre de sa réforme de santé connue sous le nom «d'Obamacare» a été bloqué. Ne sait-il vraiment pas que la Libye est plongée dans le chaos par la main de l'étranger? Ne sait-il vraiment pas que Bernard-Henri Lévy n'est pas libyen mais un sioniste notoire? Et que c'est lui qui a exécuté le plan de la main étrangère pour déstabiliser ce pays? Makri ne sait-il vraiment pas que ce même BHL a tenté plusieurs fois de récidiver avec la Syrie? Ne l'a-t-il pas vu courant les plateaux de télévisions, un dossier sous les bras, pour «vendre» la main de l'étranger aux Occidentaux pour les pousser à bombarder le peuple syrien? Et si les Occidentaux ne l'ont pas suivi pour la Syrie, c'est précisément parce que tout le monde sait, après l'aventure libyenne, qu'il agit pour le compte de la main de l'étranger. Tout le monde, sauf Abderrazak Makri. N'est-il vraiment pas au courant que des milliers de jeunes Européens présentés comme des «jihadistes» sont en train de faire la guerre aux Syriens? Qu'ils sont financés et acheminés jusqu'en Syrie par cette main étrangère? Ce ne sont là que quelques faits, parmi les plus connus du monde entier que nous avons cités. Il n'y a que Abderrazak Makri qui n'a pas l'air d'être informé. Ce qui est grave. Pire, un acteur politique algérien de ce rang qui ignore l'existence de la main étrangère est un danger pour le pays. D'autant plus dangereux qu'en juin dernier à Adrar où il s'était rendu, Makri avait rappelé son «ambition de diriger le pays». C'est encore plus dangereux d'apprendre qu'en 2004, le même Abderrazak Makri, qui n'était que vice-président du MSP avait dénoncé «une minorité nationale fondue dans un moule occidental mais dont le poids, toutefois, auprès de décideurs n'est malheureusement pas à sous-estimer». C'était à la Maison de la culture Mohamed Laïd El Khalifa de Constantine où Makri avait animé une rencontre régionale des militants de son parti. Il accusait cette «minorité» d'être tout simplement à la solde de l'étranger. A l'époque, la main étrangère n'était donc pas inconnue par lui. Que s'est-il passé depuis? Pourquoi la main de l'étranger est-elle devenue, neuf années après, un «alibi» pour Makri? S'y est-il engouffré depuis? En mai dernier, à Tizi Ouzou on l'a entendu vanter «le choix du développement économique de la Turquie, qui est meilleur que celui de l'Algérie». Si cela ne suffit pas pour être une allégeance, recoupé avec ses déclarations contradictoires, ce «choix» devient forcément suspect. Quelqu'un qui dit une chose et son contraire finit par perdre toute crédibilité. Il n'aura réussi, au final, qu'à inspirer la méfiance!
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