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La désillusion
AU QUARTIER GENERAL D'EL ISLAH
Publié dans L'Expression le 10 - 04 - 2004


«Une fraude qui n'est pas comme les précédentes»
Dès l'annonce des premiers résultats de la présidentielle, les militants et sympathisants d'El Islah n'ont qu'un seul mot aux lèvres, «la fraude». «Une fraude qui n'est pas comme les précédentes», a déclaré Djaballah lors du point de presse qu'il a improvisé, hier dans l'après-midi, au siège du parti. Pour lui, «le bourrage des urnes en faveur du président-candidat s'est fait d'une manière si intelligente qu'aucune trace prêtant à suspicion n'a été laissée».
Devant un parterre de journalistes avides d'informations et une foule de militants rongés par la consternation, Djaballah s'est efforcé à faire accréditer la thèse selon laquelle les listes électorales seraient gonflées par une pléthore dépassant les deux millions dont le bénéficiaire serait Bouteflika. «Dans tous les pays du monde, les électeurs représentent au maximum 48% de la population. Chez nous, le corps électoral est estimé à plus de 56% d'autant plus que notre société est jeune. C'est surnaturel !», s'est-il écrié. Néanmoins, le conférencier a reconnu n'avoir «aucune preuve matérielle» pouvant étayer ses accusations. C'est alors qu'il a écarté toute éventualité de solliciter, le cas échéant, l'institution judiciaire. Sans l'avouer en termes clairs, le candidat d'El Islah a laissé entendre se trouver devant le fait accompli. Ainsi, il a mis un bémol à ses propos, se refusant à appeler à toute action pouvant «entraîner le pays dans une autre instabilité». Ce faisant, les manifestations de rue brandies, à maintes reprises, comme une menace redoutable ne sont plus d'actualité. Il en est ainsi, également, pour les mises en garde de l'armée qui se sont avérées une «chimère». L'unique contestation possible, selon le témoignage du candidat islamiste, est de ne «point reconnaître les résultats des élections». En concertation avec les candidats Sadi et Benflis, un communiqué a été signé, dans la soirée d'hier, dans ce sens. Avant-hier déjà, Djaballah a perdu toutes ses illusions. Après avoir pris connaissance des échos parvenant des centres de vote de la capitale et d'ailleurs, il a su qu'il avait perdu la bataille. Et de quelle manière ! Ayant compté sur un deuxième tour indiscutable, il n'a glané en fin de compte que 4,84% des suffrages. La déception était totale. Suite à l'insistance des journalistes, le leader du MRN a décidé de briser l'omerta. Son apparition, tard dans la nuit, à la petite salle de conférences a trahi son abattement. «Avez-vous compris quelque chose ?», lançait-il à l'adresse des journalistes. Et d'enchaîner : «Ce que nous craignions a eu lieu. Le président-candidat a eu son second mandat par la fraude.» «Les dépassements constatés» glissaient de sa bouche sans interruption. Avec chiffres et rapports écrits à l'appui, le conférencier n'a laissé aucune marge de crédibilité à l'administration au point de dire que celle-ci «n'a fait que reprendre les résultats de 1999 avec un léger rafistolage». Ses proches conseillers intervenaient de temps à autre où chacun commentaient «les incidents» qui lui ont été signalés. Le rendez-vous a pris fin sur fond de «mebrouk alih». C'est dire qu'il ne leur reste qu'à ruminer leur désarroi en silence. L'espoir du «changement» n'a duré que le temps d'une campagne électorale.
De toute évidence, la déception de Djaballah et son état-major a été prévisible à partir de l'après-midi au siège national du parti. Les quelques militants qui s'affairaient à accueillir les visiteurs ne montraient pas des signes de confiance. Certains d'entre eux avouaient, en sourdine, que Bouteflika allait gagner. Au fil des heures, les langues se déliaient. Les bribes d'informations qui se répercutaient çà et là ne préfiguraient rien de «bon». Tous les clignotants étaient au rouge, «la fraude massive est inévitable», soutenait-on en choeur. Le débarquement de Benflis et Sadi vers 16h 30 a été un argument pour la désillusion. Et c'est Saâdi, directeur de campagne de Djaballah, qui prenait l'initiative, à la fin de la réunion des trois, de faire un état des lieux «alarmant», avant de laisser l'Entv accentuer davantage le désappointement.


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