Le président de la République préside, aux côtés de son homologue somalien, la cérémonie de signature d'accords entre les deux pays    M. Nasri rencontre le président sahraoui en Angola    LG optimise l'expérience TV connectée avec WebOS    Développer les compétences des talents algériens en intelligence artificielle    «Volonté de l'Etat de soutenir l'investissement productif»    «La justice numérique est une responsabilité collective et un avenir judiciaire»    Le projet de loi organique portant statut de la magistrature devant la commission spécialisée de l'APN    Saisie de 1.140 comprimés de psychotropes, une quantité de poudre noire et des cartouches de chasse    Un mort et 16 autres blessés dans un accident de la circulation à Oued Djemaâ    76 plate-formes numériques accessibles aux étudiants    Invité de l'émission de Frédéric Haziza sur RadioJ Giesbert déverse sa haine contre Zohran Mamdani, et accuse les Juifs qui ont voté pour lui de « dégénérescence mentale »    «La France doit reconnaître ses crimes commis en Algérie»    Bayer Leverkusen : L'Algérien Maza signe un doublé contre Heidenheim    Un choc terni par la controverse arbitrale, le PAC confirme son réveil    Coupe d'Algérie 2025-2026 : Les 32es de finale fixés aux 4, 5, et 6 décembre    21 ans depuis le décès de Yasser Arafat    Plus de 6,2 millions de visiteurs    «Réhabilitation et rénovation de plus de 600 établissements de jeunes à travers le pays»    Programme TV du 4 novembre 2025 : Coupes et Championnats – Heures et chaînes    Programme TV du samedi 25 octobre 2025 : Ligue 1, Bundesliga, CAF et championnats étrangers – Heures et chaînes    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Poignantes lamentations
Publié dans L'Expression le 12 - 12 - 2013

Qui dit vrai? Les héritiers de l' «égorgé» ou le tout-puissant propriétaire foncier d'Alger?
Durant un poignant procès où les mots: «sang, terroristes, orphelins, menaces, dépassements, faux et usage de faux, cris de bêtes blessées, sanglots, larmes, interjections» étaient les vedettes mises en avant grâce à une Saïda Larguette vigilante et plutôt tolérante, nous avions pris le monologue de Daouadi Benazza, inculpé tout comme son cadet Mohammed pour vous le livrer dans sa globalité, juste de quoi édifier nos fidèles lecteurs sur qu'endure notre justice qui a mieux à surveiller. Daoudi, du haut de ses 1,84 m, une moustache fournie qui lui donne l'air d'un acteur jouant le beau policier en civil qui lutte contre les moulins à vent.:
«Madame la présidente, je vous annonce d'emblée que je suis triste de vivre des moments difficiles. Je me suis plaint trois fois: le procureur m'a rassuré en me disant qu'il n'y avait pas de quoi dramatiser. Comment donc? Moi qui, à l'âge de 14 ans, suis sorti en 1994 devant notre domicile sis à Douaouda, dans la nuit noire, ramasser mon père égorgé de l'oreille à l'autre par des terroristes. Quelque temps après, ma mère est roulée dans la farine en signant un désistement des terres de mon père arguant qu'elle louait...
Comment donc lorsque mes frères et soeurs sont à chaque fois terrorisés par des forces obscures, celles du fric!
Comment donc lorsque le wali de Tipaza me reçoit pour me menacer devant le médiateur qui m'a introduit! Mes frères, ma mère et moi, ne désirons que récupérer les actes de propriété des terres de mon père. Quant à Sahraoui, il se plaint alors qu'il n'était pas présent le jour des pseudos faits. Les témoins travaillent chez lui. Pourquoi accepte-t-on de les entendre?» Daouadi avait fini son «réquisitoire» laissant le soin à Maître Sofiane Draoui d'entrer dans les détails, des détails troublants... «Mes clients ont vécu sans le papa lâchement assassiné. Leurs terres leur ont été frauduleusement enlevées. La maman a été salement grugée Elle n'a jamais eu l'intention de vendre ni de céder, mais de louer. Le wali a, selon Daouadi, menacé cette famille et s'est dit décidé à les jeter à la rue. Que deviennent les chevauchées de recommandations de Sellal, le Premier ministre?» s'est offusqué l'avocat barbu qui a répété sa confiance en la justice de notre pays...
Sept personnes debout face à Larguette, la juge du lundi, de Koléa. Malek Drissi occupe le siège du ministère public. Deux frères sont inculpés de menaces à l'encontre de leur voisin, le tout-puissant propriétaire Sahraoui venu en personne à la barre signer et persister le méfait commis par deux frères dont le papa avait été égorgé par les terroristes en 1994 devant chez lui.
D'entrée, la présidente entre dans le vif du sujet. Elle signifie l'inculpation aux deux frangins à la mine catastrophée. Les Benazza suivent ce qui leur est reproché. L'aîné des inculpés se justifie. Il veut revenir aux incidents passés entre les deux voisins. La juge l'en empêche: «Parlez-nous des délits!».
Entre-temps, Sahraoui, un volumineux classeur à la main, est encadré par deux vieux. Les gendarmes sont évoqués par le cadet des inculpés. Sahraoui est à son tour entendu. Son avocate s'avance à sa gauche.
La victime évoque le contentieux foncier qui les oppose. Il reprend l'incident raconté par les employés gardiens de Sahraoui qui décrit deux personnages féroces accusés d'avoir vandalisé des véhicules: «Ils étaient dix armés de gourdins!» dit-il en appuyant sur le détail de: «Ces terres sont à notre défunt père assassiné!». Les deux autres victimes employées par Sahraoui racontent tour à tour «l'attaque infernale» «C'est un contentieux foncier qui a mal tourné!» dira le second employé victime du bris de son automobile.
Le cadet des inculpés s'écrie: «Je jure que j'étais seul.» Larguette toujours aussi glacée sur le pupitre, le calme sans trop de difficultés: «Lorsque vous parliez, personne ne vous a interrompu!». Maître Aïssa Draoui, l'avocat des deux inculpés, suit la déposition de Samir la troisième victime. L'aîné des Benazza redemande la parole et parle avec beaucoup d'énervement et de passion. La juge a vite fait de le prier de retourner à sa place d'inculpé et va suivre le premier témoin. Les témoignages seront sans concession. Ils seront même tranchants, coupants... tuants.
L'avocate des victimes flétrit de suite l'assaut lancé par les deux inculpés: «Même si ces deux jeunes ont été humiliés, ils n'avaient qu'à se plaindre. La vérité est que les deux frères n'ont jamais pardonné à Sahraoui d'avoir eu le désistement de la part de leur maman qui a signé en toute liberté et une contre-partie conséquente. Et lorsque la justice les a déboutés, ils ont décidé de tout entreprendre pour reprendre les terres de leur défunt papa car lorsqu'ils dépensaient le fric de Sahraoui, ils n'ont jamais levé le petit doigt. Maintenant ils essaient de terroriser Sahraoui qui n'habite pas à Douaouda, mais à Alger», a articulé l'avocate Maître Bouroucha qui a réclamé un million de dinars à titre de dommages et intérêts.
Pour les inculpés, Maître Draoui se veut rapide et clair. Il frôle le contentieux foncier et passe à l'historique du vrai contentieux entre les deux familles. «La vérité est que la veuve, alors que ses enfants étaient jeunes, a été «blousée». Elle ne sait ni lire, ni écrire, on l'a eu à dessein. Certes, elle s'est désistée pas sur tout. Elle s'est désistée sur sa part, pas sur celles des enfants. La police judiciaire connaît très bien cette affaire. Douadi Benazza avait dans un passé récent reçu une raclée de la part des voisins. Mohamed Benazza, le cadet, a aussi été victime de hogra.
Quant aux menaces, s'écrie le défenseur, il n'y en a pas. On est venu parler de bris de voiture, «avant de demander au tribunal de se passer des témoignages des employés de Sahraoui qui sait, lui, il est témoin de ce qu'il a fait à la veuve, leur mère analphabète et abattue par la mort atroce du mari égorgé.»
Avant de finir, il a écarté du revers de la main les allégations des victimes: «Ce ne sont pas mes clients qui ont saccagé les véhicules. Mes clients sont les seules et véritables victimes.».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.