La beauté et l'esthétique peuvent-ils s'accommoder de la violence? Pas si sûr.. Il y a des femmes criminelles. A voir les statistiques des services de sécurité, on comprend vite une poussée inexorable de la criminalité féminine. «C'est une criminalité persistante puisque l'implication des filles dans ce genre d'affaires ne cesse de prendre de l'ampleur», souligne un officier supérieur sous le couvert de l'anonymat en précisant que leur implication est essentiellement liée aux affaires d'agression physique, de violation de domicile, de vol, détention, commercialisation et transport de stupéfiants, association de malfaiteurs, réseaux liés au banditisme, avortement et autres. L'officier supérieur explique en outre que l'on pourrait traduire la profondeur de ce malaise au sein de la société par le nombre de femmes en prison qui dépasse les 1300 femmes à travers le territoire national. Il ajoute que le taux reste faible par rapport aux autres pays, notamment africains. «La femme a souvent joué un rôle non négligeable dans les affaires criminelles. Elle est parfois même chef d'association de malfaiteurs, notamment dans les affaires de faux et usage de faux et falsification de documents administratifs», explique la même source en soulignant que certaines femmes s'impliquent dans les affaires de meurtre et homicide volontaire. Ce type de déviance est sensible dans la mesure où il touche une frange importante de la société, soit les mineurs qui représentent la moitié de la population. Si aujourd'hui aucune étude ne met en exergue la question de la criminalité féminine, les statistiques mettent en évidence la hausse constante de ce phénomène, dont des données objectives démontrent l'inexorable et alarmante poussée en Algérie Aux grandes villes comme Alger, Oran, Sétif et Annaba, cette criminalité a connu une hausse considérable ces dernières années, au point de toucher les coins les plus reculés du pays. Certains considèrent le fait que la femme grandit dans un milieu où elle est sous-estimée dans sa vie sociale et privée ou maltraitée la pousse à se révolter d'une façon ou d'une autre dès que l'occasion se présente pour s'imposer ou se venger d'autant plus que la femme ne dispose pas des mêmes droits que l'homme. En 2013, les services de la Gendarmerie nationale ont indiqué l'implication de plus de 700 femmes dans des affaires de crimes et délits, une hausse considérable en matière d'arrestations par rapport à la même période de 2012. Ce dangereux dérapage de certaines femmes vient pour affirmer que l'expression de la féminité ne demeure pas uniquement dans une coiffure, un parfum ou une marque de rouge à lèvres.
