Les violences peuvent être aussi bien verbales que physiques, et la violence verbale génère souvent des troubles psychologiques graves. Le taux de violence sur les femmes et les enfants a connu une hausse au courant de l'année 2013, estimé de 9,29%. Les statistiques font état de pas moins de 4684 affaires enregistrées par les services de la police au niveau des 15 wilayas de l'Est. 5216 personnes mises en cause ont été comptabilisées dont 374 ont été placées sous mandat de dépôt. Ces chiffres ont été présentés à la presse, hier, par l'inspecteur régional des wilayas de l'Est, Belaïfa Mohamed, lors d'une conférence au siège de la sûreté de wilaya de Constantine, assurée également par le chef de sûreté de wilaya et l'ensemble des cadres de la Dgsn des différents secteurs. Pour l'inspecteur général, à l'origine de ces violences, souvent un proche, un époux, un père ou un frère. Il a tenu à mettre l'accent sur les conséquences psychologiques et traumatisantes quant aux victimes allant parfois jusqu'à des dépressions! Pour le conférencier, les violences peuvent être aussi bien verbales que physiques, et la violence verbale génère souvent des troubles psychologiques graves. Lors de cette même conférence, il était question de rendre compte du bilan annuel concernant les activités de la police pour l'année 2013, qui s'est soldée par l'enregistrement de 79.025 affaires englobant différents crimes et délits. Sur le nombre d'affaires établies, 61.014 ont été traités soit 77, 20%. Le bilan fait état également du nombre des personnes arrêtés qui est de 151.634 dont 5603 mineurs et 13.657 femmes. Le conférencier ne manquera pas, lors de ces déclarations, de souligner l'effort de la police à vouloir se rapprocher plus du citoyen, mais aussi d'assurer que la Dgsn oeuvre pour installer une nouvelle discipline et mentalité visant à alimenter pour instaurer un climat de confiance entre la police et le citoyen. Ce fut l'occasion aussi, pour l'inspecteur régional de parler des nouvelles techniques modernes dont usent la police dans la recherche et les procédures d'enquête ciblant les différents crimes et délits, notamment en ce qui concerne l'empreinte, qu'on appelle Afis. Cette technique a permis l'identification de corps au nombre de 2945 dont 293 ont abouti à des identifications définitives, soit 9,95% ce qui est un travail remarquable. Dans le cadre de ses activités, les services de la police ont résolu d'autres affaires liées au crime économique, trafic de drogue et stupéfiants, contrebande, ordre public et les accidents de la circulation. Lors de cette conférence, le dossier des affrontements entre la police et les manifestants ou lors des heurts dans les stades fait état de 36.419 interventions dont 482 liées à l'ordre public, ayant occasionné des blessures à 272 policiers. Le bilan est, selon le conférencier, satisfaisant puisque les interventions liées aux atteintes à l'ordre public ont nettement baissé. Si en 2012, les services de la police ont enregistré un taux de 66%, en 2013, il est de 54,50%.
