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"Illégal" pour la Crimée, "légitime" au Québec, en Ecosse, et...
Publié dans L'Expression le 18 - 03 - 2014


Requinqué par son hégémonie sur la politique planétaire, l'Occident nous administre, en marge de la crise ukrainienne, ses «lectures» du droit international et la manière biaisée avec laquelle il applique ses lois. Ainsi, dénonçant comme «illégal» le référendum pour le rattachement de la Crimée à la Russie, les grandes puissances occidentales ne nous avaient pas, en d'autres occasions, habitués au respect impérieux du droit international. Du moins tel qu'il est consigné dans la Charte fondatrice des Nations unies. Or, depuis la chute du mur de Berlin, en 1989, induisant la désagrégation du bloc communiste, l'Occident en général, les Etats-Unis en particulier, font fi de la pratique du droit international, dès lors que celle-ci ne les arrange pas. Ainsi, ce qui est «légitime» et licite pour les uns ne l'est pas, ou peut ne pas l'être, pour les autres. L'Occident qui a approuvé en 2009 l'autoproclamation de l'indépendance de la province serbe du Kosovo - s'empressant de reconnaître une entité née du néant, mais qui s'est placée sous son égide - estime en revanche «illégal» le référendum organisé en Crimée. En fait, le droit international tel qu'on le pratique actuellement, n'a aucun poids, non seulement du fait de la faiblesse outrageuse de l'ONU face aux «grandes puissances», mais, singulièrement, face aux énormes enjeux géostratégiques et politiques qu'induit le déplacement de territoires d'un bloc idéologique à l'autre. Le fait est qu'historiquement, la Crimée est un territoire russe, cédé en 1954 par le secrétaire général du Pcus (Union soviétique), Nikita Khrouchtchev, à son pays d'origine, l'Ukraine. Le référendum - qui a vu la population russophone de Crimée voter massivement pour le rattachement à la Russie - entre de fait dans l'ordre des choses. Mais là, n'est plus le problème, mais bien dans le comportement des puissances occidentales qui envisagent à leur manière les relations dans un monde qui retrouve pourtant, peu ou prou, sa bipolarité d'antan. Les Etats-Unis, qui espéraient régner sur le monde durant, au moins, les 100 prochaines années ont rapidement déchanté avec le retour à l'avant-scène mondiale de la Russie et de la Chine. Un retour de puissance qui brouille totalement leurs cartes. Ainsi, ce qui a été possible en 2003, invasion et destruction de l'Irak par la coalition anglo-américaine, ne peut plus se reproduire en 2014. Cela est un fait. Les Etats-Unis ont-ils, cependant, les moyens de rééditer le coup de l'Irak contre la Russie? En effet, pour être conséquent avec sa politique de «gendarme» du monde et cohérent avec sa politique interventionniste tous azimuts, il ne reste donc plus à Washington que de récidiver en allant «corriger» la Russie à Moscou comme il le fit en 2003 avec Baghdad. On en doute, toutefois, fortement, du fait que la Russie n'est pas l'Irak et Vladimir Poutine n'est pas, de même, Saddam Hussein. Mais là encore n'est pas le problème, même si Obama tente de gonfler ses biceps, tout en haussant le ton envers Moscou. Aussi, revenons au référendum de Crimée. Si la Crimée avait organisé un référendum pour sceller son appartenance à l'Occident, le problème ne se serait pas posé. Mais, dès lors que la Crimée a fait l'autre choix, alors là, pas question de laisser passer. Le «droit international» est brandi et les menaces fusent de partout. Nous avons évoqué le cas du Kosovo, lequel tout en fragilisant l'Europe, a ouvert la voie au désordre géopolitique dans ce continent. En effet, quel article du droit international permettrait au Kosovo de se détacher de la Serbie et pas la Crimée de l'Ukraine? En fait, d'autres référendums pour les indépendances sont prévus prochainement en Occident, notamment en Ecosse (Grande-Bretagne), au Québec (Canada) et en Catalogne (Espagne). Ainsi, Londres, Ottawa et même Madrid (certes, quelque peu réticente) qui ne trouvent pas à redire sur le choix du référendum de leurs régions ou provinces respectives - quoique ils le regrettent - s'indignent que la population de Crimée décide de son devenir. Mais, que dire du président français, François Hollande, qui en rajoute une couche en qualifiant le référendum en Crimée de «pseudo-consultation», oubliant le hold-up de l'île de Mayotte, territoire comorien, détaché des îles mères par Paris dans un vrai-faux référendum pour son rattachement à la France. Quand on traîne des casseroles de ce genre, on se tait. On n'en rajoute pas. Paris n'est certes pas le plus qualifié pour dénier à la Crimée ses choix d'avenir. En fait, fort de sa puissance militaire, économique et financière, l'Occident veut imposer au monde ses lois et ses oukases. Ce qui est évidemment inconcevable.

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