Le secteur de la formation professionnelle adopte désormais une démarche plus moderne pour se rapprocher des jeunes. Pour la première fois, un Salon de la formation professionnelle se tient à la Maison de la culture de Tizi Ouzou depuis hier pour informer les jeunes des nouveautés offertes par le secteur. En effet, selon les organisateurs, à leur tête le tout nouveau responsable de la formation dans la wilaya, la manifestation vise essentiellement à sensibiliser les jeunes de la multiplicité des opportunités offertes pour leur permettre de s'insérer dans la nouvelle donne économique de notre pays. Des formations plus adaptées et d'autres améliorées sont présentées sur les stands avec démonstration cette fois-ci. En effet, par delà les expositions, il est à relever que cette manifestation qui s'étale sur deux journées connaît une affluence record. Des visiteurs, essentiellement jeunes, venus découvrir les offres, se disaient attirés par beaucoup de spécialités. L'avis général de ces derniers, rencontrés à travers les allées de l'exposition, tendait vers les nouvelles formations qui n'en manquent pas visiblement. En effet, les organisateurs, à leur tête le directeur du secteur, comptent apporter un souffle nouveau à la formation professionnelle dans la wilaya. L'on annonçait d'ailleurs que des rencontres ont regroupé les responsables en question avec ceux des dispositifs d'aide à l'emploi comme l'Ansej, l'Angem, l'Anem et autres. Ces réunions ont eu pour objectif d'adapter l'offre de ces organismes aux différentes formations et aspirations des jeunes qui veulent se lancer dans l'entrepreneuariat privé des PME. Toujours au chapitre des nouveautés, on notera dans le secteur de la formation, le lancement de la cellule d'appui à l'apprentissage local (Caal) pour la gestion des formations en mode apprentissage. L'impact des nouvelles orientations assignées au secteur se voit aussi dans les nouvelles offres attendues lors de la rentrée prochaine. Les femmes au foyer se verront réserver un nombre de 630 postes de formation répartis généralement sur des spécialités à même d'offrir l'opportunité à cette catégorie de la population de rentabiliser leurs projets. Le reste des formations proposées sera en mode résidentiel dispensé dans les centres de formation. Enfin, il est à rappeler que les jeunes peinent à sortir du bourbier de l'endettement avec les dispositifs étatiques d'aide à la création des entreprises. Si bien sûr ces derniers se montrent plus prudents, les banques, elles, sont perçues comme inquisitrices par les promoteurs. Ces derniers reprochent justement aux pouvoirs publics de ne pas leur avoir donné une formation de qualité au niveau des Cfpa et autres instituts. Jusque-là, les formations dispensées n'offrent pas les mécanismes de réussite dans le marché de la PME. Les jeunes ont toutes les facilités pour décrocher un projet, mais trouvent toutes les difficultés à réussir sa survie dans la concurrence. Un espoir est-il permis avec les nouvelles orientations de la formation professionnelle?
