Alexeï Likhatchev doit en principe rencontrer plusieurs ministres algériens avant de conclure sa tournée par la rencontre du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et probablement le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Les Russes veulent ouvrir d'autres «fronts»... économiques en Algérie. Le vice-ministre russe du Développement économique, Alexeï Likhatchev, sera du 3 au 5 juin à Alger pour concrétiser cette ouverture. Lors de cette visite, il doit en principe rencontrer plusieurs ministres algériens avant de conclure sa tournée par la rencontre du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et probablement le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. «Alexeï Likhatchev sera accompagné d'une délégation d'une cinquantaine de personnes, composée de hauts fonctionnaires, mais surtout d'hommes d'affaires», apprend-on auprès du représentant commercial de la Fédération de Russie en Algérie, Alexey Shatilov. Les secteurs visés par cette visite sont: l'énergie, l'industrie et les mines, l'agriculture et le développement rural, l'habitat, l'urbanisme et la ville, la communication, les postes et technologies de la communication et l'information, les transports, la santé et enfin les banques. «La délégation devrait rencontrer les partenaires institutionnels, mais aussi des partenaires directs, entreprises publiques et privées», souligne M.Shatilov. Cette rencontre vise à examiner et à explorer les opportunités d'affaires et de partenariats dans les deux pays. «La législation économique algérienne ne fait plus peur aux entreprises russes. Elles veulent maintenant sortir des secteurs traditionnels qui sont l'armement, l'énergie et les transports. Elles aspirent maintenant à conquérir d'autres marchés», assure-t-il en précisant que les secteurs ciblés lors de cette visite sont les marchés visés par les entreprises russes. «Les entreprises russes se sont habituées à la règle des 51-49% qui n'est plus un frein pour elles, ajouté à cela la stabilité économique et politique, cela fait que l'Algérie est devenue un marché prioritaire pour elles», souligne-t-il non sans rappeler que «la Russie a noté positivement le bon déroulement de l'élection présidentielle, et le maintien par le peuple du président Bouteflika, symbole de la stabilité». Le représentant commercial de la Fédération de Russie en Algérie a également tenu à mettre en évidence les avantages que proposent les entreprises russes qui veulent investir en Algérie. «Elles proposent la qualité avec un transfert rapide des hautes technologies, la formation du personnel qui sera majoritairement algérien. C'est-à-dire un investissement créateur de richesses et d'emplois», soutient-il. Néanmoins, pour Alexey Shatilov, le point essentiel de cette visite sera la coopération monétaire entre les deux pays. «Deux grandes banques russes seront présentes parmis la délégation. Elles ont des rendez-vous avec des responsables du ministère des Finances et de la Banque d'Algérie. Elles veulent concrétiser un accord bancaire entre les deux pays. Du côté russe, c'est l'étape la plus importante de la visite. Car cela sera la base de toutes les futures coopérations entre les deux pays», témoigne-t-il. «Cela facilitera grandement les relations bilatérales et le financement de projets communs. Pour le moment, les deux pays sont obligés de passer par des banques européennes et américaines», regrette-t-il. «Un accord bancaire serait également une bonne chose pour l'Algérie qui diversifiera ses voies monétaires, le rouble, en plus de l'euro et le dollar. Pas tous placés dans ces deux monnaies classiques, est un moyen de sauvegarder son indépendance monétaire...», conclut-il. Enfin, il est utile de rappeler que la coopération entre l'Algérie et la Russie, liées par un partenariat stratégique depuis avril 2001, s'est renforcée en 2010 à la faveur de la signature, à l'occasion de la visite en Algérie du président russe de l'époque, Dmitri Medvedev, de six accords dans les domaines de la normalisation, la diplomatie, l'économie, le transport maritime et l'énergie.