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Qui a décidé d'annuler le Festival du rire?
BEJAIA
Publié dans L'Expression le 21 - 07 - 2014


L'affiche du festival
La mobilisation des artistes, de la société civile suite à l'annulation du festival a fait réagir le P/APC de Béjaïa qui a décidé de délocaliser le Festival à la grande surface du Lac Ihhadaden.
La culture a été touchée dans son amour propre samedi dernier à Béjaïa, ville millénaire et culturelle par excellence. Une annulation et des interrogations. Une décision venue d'en «haut», nous dit-on, a jugé utile de mettre fin au Festival du rire qu'organise le comité des fêtes de la ville de Béjaïa depuis 10 ans. Un simple Festival du rire a tourné à la dérision finalement, étant donné que toute la ville en parle. Qui a pris la décision d'annuler le festival? C'est une décision venue «den haut» nous renseignent quelques organisateurs.
Contacté par nos soins, le P/APC s'est déclaré outré par cette décision. «C'est le comité des fêtes de l'APC qui organise cette manifestation. Seul ce dernier est habilité à décider de l'annulation ou pas de cette manifestation» nous déclare-t-il. La directrice de la Maison de culture, de son côté, s'est déclarée outrée par la tournure que l'évènement a pris. «C'est en concertation avec les services de sécurité que la décision d'annulation a été prise. Le propriétaire de la scène et de la sono a décidé de reprendre son matériel par crainte de le voir saccagé» nous a-t-elle déclaré. Quant au wali qui a pourtant l'habitude de suivre les activités chaque soir depuis l'entame des soirées ramadhanesques, c'est le silence radio.
Quels que soient les tenants et les aboutissants de cette histoire malheureuse, Les intégristes pour ne pas dire les salafistes de Béjaïa ont réussi leur coup.
En avançant l'argumentaire lié au tapage nocturne causant des désagréments aux riverains les salafistes ont poussé le bouchon trop loin pour interdire les galas. Mieux encore, ils ont tenté de récupérer l'esplanade de la Maison de la culture pour accomplir la prière des «tarawih». Mais devant l'assistance des artistes et des hommes d'art et de la culture qui se sont mobilisés illico-presto, ils se sont rétractés pour laisser quelques riverains qu'ils ont chauffés à blanc. Laisser passer cette affaire sous silence, c'est fuir ses responsabilités désormais.
En effet, elle sera prise comme une fuite en avant. «Une commission d'enquête pour élucider et situer les responsabilité est indispensable car ce qui s'est passé aujourd'hui à Béjaïa est un précédent très grave. Une histoire malheureuse qui fera date malheureusement» déclare un groupe d'artistes sur place.
En attendant de voir plus clair c'est la consternation générale chez les nombreuses familles qui se sont déplacées pour suivre le plus normalement possible le festival à l'esplanade de la Maison de la culture. Elles sont venues de partout comme chaque soir d'ailleurs, depuis l'entame du mois de Ramadhan. Une fois sur place, c'est la déception totale.
«Nous sommes venus d'Amizour spécialement pour un rire et oublier un peu les affres de la journée. On a suffoqué pendant toute une journée et maintenant on nous joue cette manoeuvre, c'est désolant. Nous sommes au mois de Ramadhan tout le monde veille notamment les week-ends» nous déclare une famille venue d'Amizour pour se divertir un tant soit peu à l'instar des centaines d'autres familles. «les riverains qui avancent le prétexte de «tapage nocturne» sont manipulés par les salafistes qui luttent depuis longtemps pour un modèle de société qu'ils prônent. Pour eux, ledit projet constitue un danger pour le pays.
L'idéologie intégriste a encore de beaux jours. «C'est le produit d'un système éducatif» nous déclare un groupe d'artiste-chanteurs paraphrasé par un autre militant des droits de l'homme. «Nos valeureux martyrs de la démocratie, Djaout, Boussebsi, Flici, Bengana, Yefsah, Djahnine se sont-ils sacrifiés pour rien? Non! Leur sacrifice n'est pas vain. Je crois qu'on est atteint d'amnésie. Qu'est-ce que l'intégrisme a produit: la horde terroriste qui a mis le pays à sang et à feu, causant des dizaines de milliers de victimes et un coup dur pour notre économie.»


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