le patron de la centrale syndicale a annoncé avoir rencontré, samedi dernier, le chef du gouvernement, M.Ahmed Ouyahia. La tripartite aura lieu à la prochaine rentrée sociale. C'est ce qu'a déclaré, hier à Annaba, M.Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'Ugta. S'exprimant devant un impressionnant parterre de syndicalistes, à l'occasion de la tenue du Xe congrès de l'union de wilaya d'Annaba, le patron de la centrale syndicale a annoncé avoir rencontré, samedi dernier, le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia avec lequel il s'est entendu sur l'examen «très prochainement de plusieurs autres dossiers». Il s'agirait du statut de la Fonction publique et d'autres questions ayant trait notamment aux entreprises publiques menacées de dissolution. Il a également annoncé que la centrale syndicale et le gouvernement «ont entamé des discussions autour de la révision de l'article 87 bis du décret de 1994 relatif au Snmg». Cet article inclut l'ensemble des indemnités dans le Salaire national minimum garanti. Rappelons que l'Ugta qui avait «arraché» un Snmg à 10.000 DA compte demander une nouvelle augmentation lors des prochaines rencontres avec le chef de l'Exécutif. On parle même d'un Snmg à 15.000 DA. M.Sidi Saïd a tenu par ailleurs à nier «toute mésentente» entre l'Ugta et le ministère du Travail sur la question des retraites. «Nous ne vous abandonnerons pas», a-t-il lancé à cette occasion à l'adresse de cette catégorie sociale. Pourtant c'est un secrétaire national de l'Ugta, en l'occurrence Abdelkader Malki, qui, quelques jours auparavant, avait déclaré en réponse à l'intention du département de M.Louh, de réviser la loi sur la retraite anticipée, que cet acquis n'est pas négociable. Par ailleurs, le fait de rassurer les retraités que la centrale syndicale ne les lâchera pas, est révélateur du bras de fer entre son organisation et le ministère du Travail. D'autant plus que le déficit de la caisse nationale des retraites a été, maintes fois, relevé par les syndicalistes de l'Ugta. Le secrétaire général de l'Ugta qui a mis en exergue le rôle de la centrale syndicale en tant que «gardienne du pays» sur le plan social, économique et politique, s'est félicité du choix de la base syndicale lors de la dernière élection présidentielle du 8 avril dernier. Il a également salué «l'élection d'un ancien syndicaliste et membre de la commission exécutive nationale de l'Ugta, M.Amar Saïdani, à la tête de l'Assemblée populaire nationale (APN)». Il est utile de rappeler que la plupart des cadres dirigeants de la centrale syndicale sont des députés à la chambre basse. Abordant ensuite les vertus du dialogue et de la sérénité dans l'examen des dossiers, le premier responsable de la centrale a salué le rôle joué par le syndicat d'Ispat-Annaba dans le succès du partenariat entre l'Algérie et le groupe industriel indien.
