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Il peut engendrer une révolte en Algérie
HANOUNE AVERTIT À PROPOS DU NOUVEAU CODE DU TRAVAIL
Publié dans L'Expression le 17 - 09 - 2014

Elle craint un retour en force du patronat et la régression des droits des travailleurs.
Alors que la loi de finances 2015 ne prévoit aucune restriction budgétaire ni donc de sacrifices majeurs à faire par les Algériens, Louisa Hanoune monte au créneau et fustige les rédacteurs du nouveau Code du travail. Elle relève d'abord la persistance de disparités salariales, particulièrement dans les corps communs qui sont, selon elle, les premiers à pâtir d'indigence, puisque l'on relève dans ces derniers des salaires qui ne dépassent guère le Snmg, note-t-elle. Pareilles disparités sont inacceptables estime la Première dame du parti qui ajoute: «Les corps communs sont les oubliés du système en matière d'augmentations salariales, alors que la loi de finances 2015 est instituée.» Elle salue néanmoins l'abrogation de l'article 87 bis du Code du travail et applaudit le retour du crédit à la consommation, lequel permettra aux salariés et aux couches sociales les plus défavorisées de respirer et de prétendre à un meilleur pouvoir d'achat. «C'est une victoire des travailleurs dans le cadre syndical et une bouffée d'oxygène pour tous les travailleurs.» indique Louisa Hanoune qui appelle néanmoins à mettre un garrot à l'importation qui ne sert pas l'économie nationale. Elle développe son propos en pointant du doigt une contradiction insupportable, à savoir une manne financière consacrée au soutien de l'économie nationale et une saignée de la devise induite par la prolifération d'importateurs, tous secteurs confondus. A l'en croire, des patrons feraient du chantage à l'Etat dans quelques obscures officines et participeraient à l'élaboration d'une loi liftée, mais qui ne sert pas les intérêts de la majorité nationale. «C'est là une vraie remise en cause des décisions du chef de l'Etat» fustige Hanoune qui craint un retour en force du patronat, tout en prévenant que «le privé n'est pas en faveur des augmentations de salaires. C'est l'heure des bilans!» clame Mme Hanoune en désignant un secteur privé «longtemps chouchouté par les pouvoirs publics». «Qu'a-t-il finalement apporté de positif à la collectivité?» s'interroge-t-elle comme pour exorciser les peurs que charrie le nouveau Code du travail. «Le privé doit faire son bilan après tant d'exonérations d'impôts, au moment où l'argent du Trésor public risque de plus belle d'être raflé par les importateurs» souligne-t-elle encore. C'est donc là un réquisitoire en règle contre certains importateurs et opérateurs privés qu'érige la secrétaire générale du Parti des travailleurs, à l'aune des nouveaux textes de lois. «Il est temps de séparer le bon grain de l'ivraie» poursuit-elle en dénonçant la politique des postes d'emploi de type CDD qui font florès. «La politique de privatisation est catastrophique, un vrai scandale et ceux qui l'ont appliquée doivent rendre des comptes» renchérit-elle tout en mettant en garde les responsables quant à la duplicité du discours en matière de politique économique et sociale. Rebondissant sur le thème de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, Hanoune juge que cette option est à éviter absolument. Elle brandit une étude de l'Ugta qui énumère les dangers de l'adhésion annoncée. A l'en croire, une fois cette adhésion scellée, c'est tout le pays qui risque de voir un printemps arabe frapper à ses portes. Elle prédit une désintégration immédiate de toute l'organisation économique de la nation, avec à la clé la disparition des subventions aux produits de première nécessité comme le lait et la farine. «L'adhésion à l'OMC engendrera un vrai séisme social», prévient- elle. Elle estime par ailleurs que le ticket d'entrée de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce sera le sacrifice de pas moins de 400.000 postes d'emplois avec en contre partie l'ouverture de l'économie nationale aux étrangers dont les banques, les universités...L'Etat se désengagera de tous les secteurs stratégiques et les liens de confiance qui liaient ce dernier au citoyen seront inéluctablement détruits. Indique-t-elle tout en ajoutant que pareil choix risque de mettre en péril la manne financière prévue pour les quinquennat 2015-2020. «Cet argent sera alors livré aux rapaces étrangers et à leurs appendices locaux» prédit-elle.
De telles appréhensions sont le fruit de l'opacité qui caractérise la nouvelle orientation économique du pays, laisse entendre Hanoune. Elle cite à ce propos les avant-projets portant Code du travail sinon la loi sur la santé, lesquels recèlent tous deux bien des raisons de s'inquiéter. Des projets qualifiés de scélérats et infâmes et qui peuvent remettre en cause les décisions initiales du chef de l'Etat. Autant d'avant- projets qu'elle désigne de «rouleaux compresseurs qui remettront en cause, à terme, les acquis de la Révolution de Novembre 1954».
Particulièrement le droit à la santé, le droit à l'enseignement et à la protection sociale: «Ce sera le retour à l'indigénat», déclare-t-elle. Ce sont là des facteurs d'inégalités sociales qui feront le lit de la vindicte populaire à l'image de ce qui s'est passé en Egypte du temps de Hosni Moubarak, ce qui ouvrira en outre la brèche à tous les extrémismes, craint-elle. «A ce rythme, nous nous dirigeons vers la privatisation des hôpitaux publics, surtout que l'avant-projet relatif à ce secteur est évasif et précise que l'Etat se désengagera des hôpitaux» mentionne-t-elle tout en précisant: «Ceci en dit long sur l'avenir incertain de la couverture des citoyens par la sécurité sociale et dont l'avenir n'est pas évoqué par la future loi.»
Hanoune s'interroge ensuite sur le sort de 14 millions d'Algériens qui ne sont pas couverts par l'assurance sociale. A l'instar de l'Ugta, le PT, par la voix de sa secrétaire générale relève de nombreuses restrictions dans l'avant-projet du Code du travail et parle déjà «d'atteinte grave aux droits fondamentaux des travailleurs et au droit syndical».
«C'est un vrai retour à l'esclavagisme et à l'exploitation des femmes et des enfants», fustige-t-elle.


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