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Une grande dame quitte la scène
RECUEILLEMENT AU TNA POUR FATIHA BERBER
Publié dans L'Expression le 21 - 01 - 2015


Une perte pour le monde artistique
La dépouille mortelle de l'actrice algérienne, décédée vendredi dernier à Paris d'un arrêt cardiaque à l'âge de 72 ans, est arrivée hier soir à l'aéroport d'Alger en provenance de la capitale française, en présence de la ministre de la Culture, Nadia Labidi.
Pas beaucoup de monde constaté lundi soir au Théâtre national Mahiedine Bachtarzi. Alors qu'on acheminait la dépouille mortelle de la comédienne Fatiha Berber, née Fatiha Bellal à l'antre du 7eme art qui a vu naître ses premiers pas de chanteuse et de comédienne. On se demandait dans cette interminable attente où était cette fameuse famille de l'art, dont on s'enorgueillit souvent. D'aucuns répondront: devant leurs télés en train de regarder le match Algérie/ Afrique du Sud. Mais n'empêche que l'on était loin de se bousculer au portillon comme lors des avant-premières où l'on vient surtout pour les mondanités et le m'as-tu-vu plutôt que pour le véritable amour de la profession et de l'Autre.
Aussi et encore, fort heureusement que certains ont répondu tout de même à l'appel. La ministre de la Culture et certains artistes qui de l'aéroport Houari Boumediene au TNA, ont bien voulu marquer de leur présence cette cérémonie de recueillement lundi dernier, pour dire leur ultime au revoir à une grande dame qui a tant donné pour les planches, mais aussi au petit comme au grand écran.
Badis Foudala prenant la parole au nom de tous les artistes a dans son allocution d'adieu failli nous arracher une larme tant par son éloquence que sa verve légendaire en saluant cette grande femme, formulant le voeu que son nom puisse rayonner et que le Festival du théâtre féminin de Bel Abbès ou celui de Annaba ou tout autre événement puisse un jour porter son nom, mais aussi qu'elle puisse figurer dans les manuels scolaires, afin que son parcours professionnel soit étudié dans les écoles.
«Elle nous a quittés alors qu'elle faisait ses ablutions pour se préparer à aller faire sa prière» a-t-il confié. Et de rajouter: «de 14 ans à 72 ans, soit 62 ans de don de soi, d'intelligence et de générosité fidèle dans ses relations humaines et son travail».
Pour la réalisatrice du feuilleton El Kilada, Baya Hachemi, Fatiha Berber était plus qu'une comédienne, une amie d'enfance ayant grandi ensemble dans le groupe de scouts féminin étant enfants. Enfants, elles habitaient à la Casbah et étaient voisines. Plus tard ayant gardé le contact, elles ne se lâchaient plus. Elle regrette que la comédienne qui avait beaucoup de talent et surtout beaucoup de choses à dire et donner, n'ait pu jouer autant qu'elle pouvait transmettre et aurait souhaité.
Nawel Skander pour sa part, ne tarira pas d'éloges sur Fatiha Berber: «Le premier travail dans lequel on s'est retrouvé est le feuilleton Le joueur de Djamel Fezzaz. Je ne garde d'elle que de bonnes choses. Fatiha Berber c'était la bonté. Elle ne savait pas être méchante. A mes débuts, c'était la seule à m'avoir pris sous son aile au début de ma carrière. Elle est venue me prendre par la main pour me présenter tout le monde, dont son mari; elle m'a soutenue, encouragée. C'était dans les années 1976. J'étais toute nouvelle débutante au théâtre. J'avais peur et j'étais émue étant donné que je jouais auprès de grands comédiens du Théâtre national. C'était la seule à m'avoir pris par la main, et mené dans les coulisses... c'était une femme fidèle en amitié, au travail. Elle aimait son mari, ses enfants, ses collègues, elle était tout le monde. C'est une page blanche. Elle ne pouvait pas haïr. Elle ne pouvait pas être mauvaise. C'était une femme aimable, adorable.» Nawel Zaâtar.
Pour le jeune comédien Mohamed Bendaoud, qui avait déjà travaillé avec elle, dans un téléfilm, l'image qu'il garde d'elle c'est surtout son côté «chic et classe d'une vraie dame artiste. J'aimais beaucoup ça chez elle. Elle connaissait aussi pratiquement tout le monde, y compris les jeunes de ma génération. Elle était très gentille.»
Farida Saboundji, Nadia Taalbi, Mustapha Preur et bien d'autres encore, tous émus et affligés par la disparition d'une étoile du cinéma algérien ont évoqué les qualités de la défunte.
Née à Alger, Fatiha Berber, de son vrai nom Fatiha Bellal, avait débuté sa carrière en 1959 avec le chant, dans l'orchestre de Meriem Fekkaï, avant de rejoindre quelques mois plus tard, le conservatoire d'Alger dans la section «Art dramatique». La comédienne, a été choisie la même année par le réalisateur Mustapha Gribi pour un rôle dans la pièce Les femmes savantes, une adaptation de l'oeuvre de Molière. Au lendemain de l'indépendance, elle a continué à incarner des rôles au théâtre, dont Le cercle de la craie caucasien de Brecht et L'homme aux sandales de caoutchouc de Kateb Yacine. Elle décrochera plusieurs autres rôles aux côtés de Rouiched et Benguettaf.
La défunte qui a présidé l'association Les amis de Rouiched a travaillé aussi avec nombre de réalisateurs comme Djamel Bendeddouche, Yahia Deboub, Hadj Rahim et le défunt Djamel Fezzaz dans le film La gazelle et le feuilleton Al massir et d'autres.
Fatiha Berber compte à son actif d'autres participations dans le monde du cinéma avec Merzak Allouache dans L'autre monde en 1994, tout comme elle est apparue dans des films étrangers alors qu'elle séjournait en France durant les années 1990, dont le film Raï de Thomas Gilou en 1996, le film Cent pour cent arabica de Mahmoud Zemouri.


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