Invité de l'émission Quotidien, Dominique De Villepin a livré un témoignage saisissant sur les pressions qu'il subit pour ses prises de position critiques envers Israël. « Je n'ai qu'une boussole : la paix et la justice», affirme-t-il, dénonçant les méthodes de ceux qui « méprisent le droit humanitaire » et cherchent à faire taire les voix dissidentes. L'ancien Premier ministre révèle être la cible d'insultes, de menaces nocturnes, de campagnes de diffamation, et même de harcèlement visant ses enfants. « On m'écarte, on me salit, on m'insulte. Mais rien ne m'intimide », assure-t-il, saluant au passage le professionnalisme des services de sécurité qui veillent sur lui. Un témoignage qui illustre, une fois encore, le prix souvent payé par ceux qui osent dénoncer les crimes de l'Etat israélien. Qu'ils soient journalistes, universitaires, artistes ou anciens responsables politiques, tous ceux qui s'écartent du récit dominant s'exposent à une mécanique bien rodée : campagnes de diffamation, accusations d'antisémitisme, harcèlement en ligne, pressions professionnelles, voire menaces physiques. L'objectif est clair : dissuader, faire taire, isoler. Dans ce climat de tension extrême autour du génocide en cours à Gaza, toute voix dissonante devient suspecte, toute critique est assimilée à une attaque. Villepin, comme d'autres avant lui, en paie le prix fort. Mais son témoignage rappelle aussi qu'un sursaut de courage reste possible, et nécessaire, face à cette chape de plomb.