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Pourquoi le procès a été reporté
AFFAIRE SONATRACH
Publié dans L'Expression le 17 - 03 - 2015

La cour d'Alger au Ruisseau (Alger)
Parce que 39 témoins sur les 108 étaient absents, les avocats ont exigé le report...
Le lundi matin vers les 8h50, avec une sacrée g... de bois due à une dure journée du dimanche, la deuxième journée du procès «Sonatrach I» a débuté pour les avocats du rappel de ce qui n'a pas marché la veille. Sur le plan organisationnel d'abord, à part ces sacrés et utiles témoins qui ont pris beaucoup de places assises empêchant pas mal de journalistes de bosser dans des conditions idéales, tout était très bien. Les éléments de la Dgsn d'abord, étaient sur le qui-vive. Les fonctionnaires de la cour, à leur tête le dynamique Mokrane, le secrétaire général, se démenaient très bien. Le mobilier était à sa place. L'eau n'était disponible que pour les magistrats et Aïssa, ce greffier qui va bientôt partir en retraite, et ce serait une grosse perte pour la justice locale, surtout que ce Aïssa a débuté sa carrière avec un certain Tayeb Louh, l'actuel ministre de la Justice, garde des Sceaux, chargé de mener à bon port le bateau «réforme» et donc chargé aussi et surtout de nettoyer les coins et recoins des vermines, des renégats, des traîtres de tous bords qui veulent immobiliser la réforme.
Nassef, le procureur général adjoint de Belkacem Zeghmati, est sur tous les fronts. Il est partout. Il s'est assagi et avait même réussi le tour de force de calmer un tant soit peu le bouillonnant avocat Mohsen Amara, venu honorer sa constitution en faveur des enfants du P-DG de Sonatrach, Mohamed Méziane, qui se trouve dans un état lamentable. Les chasseurs d'images insolites courent à chaque fois qu'une robe noire quitte la salle des «pas perdus» pour les marches d'escaliers, idéal décor pour filmer de courtes interventions. Les TV étrangères ont vu leurs envoyés spéciaux apprendre qu'il faudra déchanter. On ne parlera aucunement de Chakib Khelil ni d'un quelconque ponte du pouvoir, car le tribunal criminel est «ligoté» par l'arrêt de renvoi qui ne contient que 19 personnes accusées et inculpées. Sauf aller au-devant d'une enquête complémentaire! Le reste de la rumeur fera que les amateurs de scoops resteront sur leur faim. Les avocats aussi le savent. Oh! Ben sûr. Il y aura toujours un plaideur pour aller emprunter le «couloir côté politique», mais Mohamed Regad, le président, ne laissera pas faire et il est connu pour être inflexible et n'obéissant qu'à la loi et à sa conscience, même si la veille, d'anciens conseils rompus aux questions primaires et préjudicielles ont été, et ils l'ont dit!!! agacés qu'à chaque question posée par la défense, les trois juges quittaient le pupitre pour se concerter dans l'arrière-salle et pour un bon moment qui permettra la mise en examen... «Alors que le trio de magistrats peut très bien se concerter sur le siège et éviter les désagréments et les interminables pertes de temps.»
Les avocats ont même poussé la coquetterie jusqu'à réclamer l'installation d'un micro à la barre. Regad s'exécute. Mokrane l'envoie sur Nassef qui le remet à Belkacem Boulahia qui le glisse chez Aïssa qui charge avec le sourire, SVP, le chef de la brigade du poste de police de son installation. Beaucoup d'avocats ravis de cette «acquisition» souhaitaient énormément que d'autres demandes seraient effectuées prochainement: acquittement et relaxe par exemple. Les robes noires peuvent toujours rêver, car il y a des rêves qui se réalisent. Et ce rêve va s'arrêter l'après-midi, car Regad, après une âpre lutte de mots, évite les «maux» et décide le renvoi pour la prochaine session criminelle. La cause du renvoi a été la vive mais polie intervention de Maître Saddek Chaïb qui s'est avancé vers Regad en vue de faire remarquer que sur les 108 témoins, 39 étaient absents. Comme promis il y a une année, Maître Mohsen Amara, l'avocat du barreau d'Alger, qu'une décision disciplinaire avait écarté des robes noires était le premier jour du procès «Sonatrach I» devant la salle d'audience de la cour d'Alger, place Emiliano Zapata du Ruisseau, Alger. Il était sur le pas de la salle d'audience empêché poliment par quatre gaillards de la Dgsn, que le procureur général Nassef, chargé de la coordination sécuritaire à l'intérieur de la bâtisse, avait instruits de l'empêchement d'entrer de l'avocat qui criait à qui voulait l'entendre qu'il était l'unique avocat des fils Méziane, l'ex-P-DG de Sonatrach détenu depuis 2009.
Et lorsque Mohamed Regad, le président du tribunal criminel d'Alger, avait été perturbé par le bruit de derrière la porte d'entrée, il prit la résolution d'appeler à la barre les enfants accusés détenus de Méziane et posa la question à propos de la véracité des propos de Maître Amara. En duo, la réponse a été négative: «Il n'est plus notre avocat-conseil. Nous ne lui reconnaissons pas la qualité.» Le juge lèvera les débats pour une courte mise en examen et revint avec, non pas une décision d'expulsion, mais un jugement en bonne et due forme. L'entêtement ne mène nulle part... Les policiers se chargeront illico presto d'expulser Maître Amara, ulcéré et très déçu devant la passivité de la soixantaine d'avocats qui rodaient d'une salle d'audience à une autre. Il est vrai que ce dimanche, il y avait une audience civile, une autre du foncier, trois pénales (Mériem Djebari, Tayeb Hellalli et Mohamed Regad). C'est dire tout ce beau monde occupé à courir d'un étage à un autre comme c'était le cas pour Maître Mohammed Djediat qui avait un beau dossier chez Hellali pour qui il voue un profond respect. Vers les 16h, Maître Amara était dehors plaignant ses confrères. Il était alors 18h40, Regad refuse le renvoi d'abord en annonçant sa décision de ramener ces absents à la barre par un mandat d'amener. C'est alors que Maître Chaïb, tenace, sait qu'il tient le bon bout et insiste: «Dans ce cas, monsieur le président et avec tous mes respects, la défense se retire du procès, et ce n'est nullement du chantage. Tout comme vous, nous obéissons à la loi, c'est tout», articule l'avocat de Sidi Yahia qui savait que derrière, tout le collectif était pour son ultime demande. Cinq minutes après, le rugueux mais honnête Mohamed Regad marche et renvoie le procès à la prochaine session. Toute l'assistance se disperse dans un ordre remarquable. Les juges et Halim Boudraâ, le procureur général qui a été magnifique dans ses réponses aux avocats qui sont intervenus avec beaucoup d'à propos. Maître Fatima Ladoul quitte la bâtisse en compagnie de Maître Abdelaziz Djedaâ venu se déconstituer pour raison personnelle. Maître Khaled Bourayou sait qu'il vient de perdre une occasion en or d'étaler son savoir-faire tout comme l'autre Khaled Bergueul, cet éternel opposant aux bâtonnats passés, présents et futurs car il considère que toutes les élections ne se sont jamais tenues dans un climat propice et sain. Maître Mostefa Bouchachi, maître Aziz Brahimi, Maître Kamel Maâchou et même Maître Khaled Dhina ont été largement impressionnés par le concours de Boudra le procureur général qui est à chaque fois intervenu avec un panache qui a même poussé Maître Djedaâ de commenter: «Il a fait du chemin ce petit, et du bon SVP, cela fait plaisir de se frotter à ces jeunes loups de la magistrature», a dit l'oeil vif Maître Abdelaziz Djedaâ, le désormais doyen des avocats, d'Alger après le décès de Maître Zertal, ce qu'il faudrait retenir de cette journée marathon qui a commencé à 8h45 et s'est achevée à 18h45, c'est d'abord le nombre d'avocats qui sont intervenus tous azimuts en ajoutant la colère de Méziane via un de ses avocats qui s'est offusqué que la sortie d'une chaîne privée ait diffusé avant terme le «verdict» condamnant Mohamed Méziane avec cette question: «Qui a fourni au lecteur de la TV le PV du DRS? Oui, qui? Il est solide notre Etat de droit!».
Une jeune avocate se penche sur notre épaule pour siffler sans ponctuation: «Monsieur, si le ministre de la Justice lit votre canard, écrivez SVP ce court message: vous, M.Louh qui aviez déclaré faire la guerre aux traditions malsaines, en voici une: les débats sur le petit écran à la veille d'un procès!»
La mignonne avocate avait les larmes aux yeux car nous apprendrons plus tard qu'un de ses proches était dans le box des accusés!
Il y a enfin l'autre point noir: l'emplacement réservé aux nombreux journalistes est à revoir: Mokrane, Nassef et Boulahia peuvent mieux faire surtout qu'en plein débats les journalistes entendent des vertes et des pas mûres. Heureusement que Mohamed Regad le président du tribunal criminel solidement assisté de Nadia Bouhamidi et Hakim Mansouri l'a fort bien souligné: «Maîtres, la presse est libre dans ce pays et elle fait son boulot comme chaque secteur libre!». Comme quoi informer objectivement demeure de nos jours une «infraction» dénoncée à bout de bras, juste pour détourner les regards du vrai décor où joue la scène «justice», une justice nécessaire à notre société où les dangers sont permanents et dans lesquels les ennemis de tous les horizons adorent s'y abreuver. Quant au dossier «Sonatrach I» même avec un arrêt de renvoi volumineux et fouillé semble être la montagne d'où sortira une souris grise effarouchée beaucoup plus par les sons du tonnerre que le baroud des chasseurs du coin.


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