L'événement a eu lieu à l'université de Blida 1 Saâd-Dahlab Alors que le prix du baril de pétrole est en chute libre, les patrons croient que la voie du salut est dans la recherche scientifique. Le gratin des organisations patronales nationales était hier au rendez-vous de l'innovation technologique, à l'université de Blida. Sur invitation du Club des entrepreneurs et industriels Ceimi, les représentants de ces organistions ont assisté à la distinction des quatre premiers binômes d'étudiants concepteurs des meilleurs projets, à l'issue d'un concours. L'événement a eu lieu à l'université de Blida 1 Saâd-Dahlab, et ce à l'occasion de la seconde édition du Forum université-entreprises qui se poursuit jusqu'à demain au siège de l'université. Le forum pose les bases d'une véritable coopération industrielle et entrepreneuriale, tout en établissant le socle sur lequel l'avenir industriel national prospère doit être bâti. En un mot, il convoque à sa manière la science pour la mettre au service d'une industrie nationale que l'on veut pérenne et créatrice de richesses. Ainsi et sur invitation du Ceimi, le président du FCE, Ali Haddad, ainsi que Abdelkader Taïeb-Ezzraimi, P-DG du Groupe industriel SIM, Saâd Damma, P-DG de Mobilis étaient présents à cette rencontre hautement porteuse d'espoir et de perspectives pour l'économie algérienne. Dans une allocution, Kamel Moula, président du Ceimi, a rappelé son engagement pris pour accompagner personnellement la création et le suivi des trois entreprises en rapport avec les projets retenus. Cet accompagnement comprend la prise en charge de l'apport financier initial, a-t-il informé. Notons que les projets retenus bénéficient également des dispositifs d'appui financier de l'Etat dont celui de l'Ansej. Le premier projet retenu a pour thème «Création et production locale et durable de la spiruline et son impact sur la santé, l'économie et leurs perspectives environnementales». A en croire les initiateurs de ce projet qui consiste en la production de micro algues, cette étude s'inscrit dans la nouvelle stratégie nationale qui repose sur l'économie émergente. Le second projet relève de l'architecture et a pour intitulé «Les panneaux sandwichs innovants» ces panneaux sont conçus à base de matériaux locaux, notamment les fibres de palmier et répondent parfaitement à l'impératif de développement durable, ont indiqué leurs concepteurs Belkasmi et Anis Allam. L'autre projet consiste en une plate-forme Web qui recense les professions libérales de disciplines diverses et les met à la disposition des citoyens. C'est en fait une sorte de who's who exhaustif qui permet d'avoir l'information immédiatement et gratuitement en vue de bénéficier d'un service particulier dans une localité donnée. Le projet générera des profits grâce à la publicité, ont annoncé ses initiateurs Ben Ali Yousri et Ben Blidia Ouahab. Le quatrième meilleur projet est dédié à l'électronique et consiste en un dispositif d'irrigation automatique des plantes. Il repose sur le principe de mesure du taux d'humidité du sol et partant le mode d'irrigation le plus économique à adopter. Ses auteurs sont Korichi Ilyès et Touri Ahmed. Ces derniers sont convaincus que ce dispositif ingénieux permettra d'éviter les déperditions de l'eau estimées à quelque 60%. Les fellahs auront alors à recourir au programme d'irrigation qui leur convient le mieux, à savoir le goutte à goutte ou l'arrosage par engins. Le président du Ceimi, Kamel Moula, qui joue un grand rôle dans l'encadrement de cette action co-pilotée par l'entreprise et l'université et encadrée par le Premier ministre, le ministre de l'Industrie et des Mines et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, juge que la démarche entreprise avec l'Université algérienne permettra à notre pays d'éviter d'être l'otage du prix du baril de brut, tout en donnant à nos entreprises l'occasion d'être plus combatives et plus performantes. «Nous aurons à relever un double défi, celui de démontrer le bien-fondé de la diversification de l'économie algérienne hors hydrocarbures et ses dérivés et celui d'accompagner nos pouvoirs publics à lutter contre l'accroissement du chômage» Note-t-il enfin.
