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Bon sang ne peut mentir
Publié dans L'Expression le 19 - 05 - 2015

«On attrape plus vite un menteur qu'un voleur.» Proverbe français
Sincèrement, la nouvelle m'a fait sursauter. Pire!Elle a ajouté une ride supplémentaire à mon front dégarni. De plus, elle a rendu mes nuits plus blanches que ne les a rendues la dégringolade du prix du baril! Il faut dire que la nouvelle est surprenante! Comment, dans un pays où les «raquis» font la pluie et le mauvais temps, où les diseuses de mauvaise aventure ont relégué les météorologues aux archives du passé décomposé, où les prestidigitateurs ont remplacé les appareils à compter les billets, des scientifiques vont se pencher sur le délicat problème du génome de l'Algérien moyen! Une véritable gageure que de tenter de débrouiller la Chevelure de Bérénice. Avec tout ce qu'on nous a raconté sur les racines profondes de cette nation mythique qui n'en finit pas d'être redécouverte à chaque étape de sa reconstruction, et dont l'histoire n'en finit pas d'être écrite, on va ajouter une nouvelle page avec la docte analyse des échantillonnages de sang prélevé un peu partout sur la longueur, la largeur et la profondeur du polygone étoilé! J'en frémis par avance aux conséquences d'un tel acte! Descendons-nous, comme on nous le dit, d'une tribu yéménite qui a fui l'Arabie heureuse après une catastrophe climatique ou tout simplement d'un rejeton de la petite Lucy? Il faut s'attendre à tout! Sommes-nous de simples ibéro-maurusiens nés des amours caniculaires de naufragés du Nord et de négresses blondes? A moins que ce ne soit des amours coupables de la brûlante Didon et du fringant Enée...A mon humble avis, l'Algérien peut facilement s'identifier à l'Ibéro-Maurusien qui a constitué les grandes escargotières de Tébessa et qui devait vivre de chasse, de pêche et de cueillette dans un monde hostile et froid. C'était à l'époque de la grande glaciation quand son voisin du Tassili et du Hoggar chassait l'antilope tout en gravant sur les parois rocheuses son tableau de chasse. Il doit assumer aussi le passage obscur de ces pasteurs berbères qui adoraient tous les éléments de la nature, le soleil, la lune, le vent, les arbres isolés et ombrageux, les rochers aux formes bizarres, les grottes mystérieuses, les esprits qui hantent et qui gardent le village ou la maison. Il doit comprendre les gestes transmis de génération en génération qui consistent à déposer des offrandes dans ces temples anonymes ou à accrocher des rubans aux arbres comme des messages d'espérance ou de fidélité aux forces incompréhensibles alors, qui traversent l'espace. Il doit aussi assumer les défaites devant les peuples venus du Nord ou de l'Orient, avec leurs civilisations, leurs langues et leurs religions et s'incliner devant toutes les décisions politiques prises, alors, dans des circonstances et selon une optique différentes de la perception que l'on a des événements aujourd'hui. Doit-on vraiment soutenir Jugurtha qui s'est désespérément opposé à l'impérialisme romain contre un Massinissa qui a préféré le rationalisme latin au voisinage désordonné d'une cité phénicienne dont le luxe insultant était une humiliation quotidienne pour un peuple composé essentiellement de paysans et de pâtres ascètes? Ne doit-on voir dans cette charge décisive de la cavalerie numide qu'une fantasia à la gloire et à la beauté d'une princesse? L'Algérien aura assimilé toutes ces péripéties, romantiques, rocambolesques, pitoyables ou dérisoires de ces personnages qui ont brillé différemment d'Apulée de Madaure jusqu'à Yasmina Khadra, de saint Augustin jusqu'à Ibn Badis, des circumcellions jusqu'aux combattants de l'Emir Abdelkader ou Lalla Fathma N'soumer, de Takfarinas jusqu'à Bouamama, le citoyen sans droits ni devoirs doit s'identifier à tous les héros originaux dont l'histoire est tapissée de copies. Messali ou Ferhat Abbas, Abane Ramdane ou Boussouf, Amirouche ou Kafi, Boumediene ou Boudiaf, Chakib Khelil ou Moumen Khalifa, pour ne pas parler que des disparus, cette galerie de personnages doit habiter sans cesse l'esprit de l'authentique citoyen. Il doit résister à l'envie d'aller chercher des ancêtres chez les mangeurs de lézards de l'Orient, chez les chasseurs de sangliers du Nord, chez les bâtisseurs de temples et d'arcs de triomphe d'en face ou chez les corsaires d'hier: son passé, son présent et son avenir sont ici!

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