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Quand la caméra se féminise...

Comme pour faire pièce aux remarques qui lui ont été faites depuis plusieurs années quant à l'absence de réalisatrices en compétition, le directeur artistique du festival, Thierry Frémaux, a sélectionné, cette année, trois films de cinéastes françaises en compétition.
Mais ces choix étaient-ils judicieux? Pour sa soirée d'ouverture, le festival de Cannes avait rompu avec la tradition d'un film à grand spectacle, pour choisir celui d'une jeune réalisatrice Emmanuelle Bercot qui traite de l'adolescence, un thème qui lui tient particulièrement à coeur.
«J'avais besoin pour ce personnage d'une autorité de cinéma!» dit Emmanuelle Bercot. Dans La Tête haute qui raconte le parcours éducatif chaotique de Malony (Rod Paradot) de son enfance à son adolescence, Catherine Deneuve incarne une juge pour enfants particulièrement investie à sa tâche, proche du sacerdoce. Avec un éducateur tenace (Benoît Magimel), elle tente inlassablement de sauver le jeune Malony, enlevé très tôt à la garde de sa mère Séverine (Sara Forestier) aimante mais dépassée, désordonnée et incapable d'éduquer son fils. Si certaines scènes sont émouvantes et réalistes, le scénario n'est pas pour autant suffisamment tenu.
On retrouvera Emmanuelle Bercot, comme comédienne, dans Mon Roi de Maïwen (avec laquelle elle avait déjà tourné Polisse) récit d'une femme en rééducation, qui se souvient de son idylle avec un séducteur escroc. Une histoire d'amour menée tambour battant qui pourtant s'essoufflera assez vite. Et l'on a tôt fait de constater le fourvoiement dans lequel s'est engouffrée, tête baissée, la réalisatrice, en voulant à tout prix choquer le spectateur.
Les dorayakis
Valérie Donzelli, quant à elle, aura suscité la déception avec Marguerite et Julien, un scénario (écrit, au départ, par Jean Gruault pour François Truffaut) librement inspiré de l'histoire vraie de Marguerite et Julien de Ravalet, frère et soeur follement épris l'un de l'autre, et exécutés pour ce délit d'inceste en 1603. La réalisatrice du très remarqué La Guerre est déclarée en tombant dans un lyrisme exagéré, aura tué, elle aussi, tout effet, manquant même de personnalité propre, en s'inspirant de trop près du magnifique Peau d'âne de Jacques Demy.
Pourquoi, alors, ne pas avoir mis en compétition, le subtil et émouvant An de Naomi Kawase? Dans ce film, la réalisatrice japonaise a concocté son oeuvre, comme la recette de ces «dorayakis» (petites crêpes fourrées au «an», une pâte confite de haricots rouges) que confectionne la cuisinière Tokue, avec amour et délicatesse. L'amitié entre ces trois exclus, un cuisinier passé par la case prison, une adolescente rejetée par sa mère et une vieille dame autrefois atteinte de la lèpre, est décrite d'une manière particulièrement touchante, décryptant, au passage, la brutalité de la société japonaise actuelle. L'histoire s'inspire d'ailleurs d'un roman de Durian Sukegawa, qui évoque une loi en vigueur, jusqu'en 1996, au Japon, obligeant les lépreux à vivre totalement à l'écart. «Les jeunes Japonais ne connaissent plus cette histoire, il ne faut pas répéter cette erreur. Mais la lèpre n'est pas le sujet principal», a précisé Naomi Kawase devant la presse. «Je voulais qu'on se pose des questions sur les discriminations». La cinéaste avait emporté la Caméra d'or en 1997 pour Suzaku et le Grand Prix en 2007 pour La forêt de Mogari. An n'aurait donc pas du tout usurpé sa place dans une compétition plutôt fade.
Mère ou amante?
Belle découverte, toujours dans la section Un Certain Regard, Nahid premier long-métrage d'Ida Panahandeh, l'Iranienne. Nahid divorcée d'un mari drogué, qui n'a obtenu la garde de son fils (toujours attribué au mari en cas de séparation) qu'à la promesse de ne jamais se remarier. Mais Nahid tombera amoureuse d'un jeune veuf, gérant d'un hôtel balnéaire et qui, surtout, veut l'épouser. Cruel dilemme car si elle acceptait cette union, elle perdrait la garde de son fils. La jeune Ida Panahandeh a tourné en hiver dans le nord de l'Iran, dans une petite ville au bord de la mer. La tempête, les vagues qui déferlent sur la plage, la rivière qu'il faut traverser à la barque pour aller d'un quartier à l'autre, contribueront à rendre l'atmosphère étrange et envoûtante. Tout en nuances, Nahid décrit la dure condition des femmes, en Iran, faisant d'elles de perpétuelles mineures. Film courageux, à la fois engagé et féministe qui aura amplement mérité sa place à Cannes...


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