Ces conclusions viennent corroborer les choix de l'Algérie dans la démocratisation de l'enseignement et la protection de la famille. Les enfants algériens âgés entre 8 et 12 ans sont parmi les plus heureux du monde. C'est une étude scientifique très sérieuse menée par une ONG internationale, Children's Worlds, qui l'affirme. Publiée en ce mois de mai 2015, l'enquête qui a été réalisée auprès d'un échantillonnage mondial de 50.000 enfants, s'est basée sur des indicateurs précis qui font l'environnement de l'enfant, comme la relation à la famille, l'entourage et la vie scolaire. Les réponses des bambins ont classé l'Algérie au quatrième rang avec une note de 9,1. Les Roumains qui ont été classés 1er obtiennent une note de 9,5. C'est dire que les résultats étaient un peu serrés, Colombiens et Israéliens, respectivement 2e et 3e, ont décroché des notes de 9,3 et 9,2. Les Polonais, les Britanniques et les Sud-Coréens, ferment la liste. L'enquête concernant les enfants algériens a été conduite par le professeur Habib Tiliouine, responsable du Laboratoire processus éducatifs et contexte social (Labo-Pecs) à l'université d'Oran rapporte TSA. «On a trouvé qu'en Algérie, les enfants sont plus satisfaits de leur vie familiale et leur vie scolaire que leur vie sociale (amis, etc.), alors qu'en Allemagne, par exemple, leur satisfaction vient plutôt de leurs relations avec leurs amis», indique le Pr Tiliouine. L'on devine donc que la cellule familiale et l'institution éducative algériennes jouent parfaitement leur rôle, au sens où les petits en Algérie n'ont pas besoin d'aller chercher des palliatifs ailleurs, comme cela a cours en Europe occidentale. Le responsable de la partie Algérie de l'étude est même étonné de constater «la satisfaction des enfants de leur vie à l'école, bien plus que des pays développés comme la Corée du Sud», réputée pour avoir le plus performant système éducatif de la planète. Mais il semble que cette performance s'obtient au détriment du bonheur des enfants. Le professeur explique cet état de fait par l'absence «d'autre espace où jouer», concernant les enfants algériens. Pour le Pr Tiliouine, «l'école est le seul endroit où l'enfant peut rencontrer d'autres enfants, car s'il n'est pas à l'école, il est généralement chez lui. L'école devient donc l'unique lieu de socialisation. Un phénomène qu'on observe dans les pays sous-développés». Cette analyse ne tient pas du tout la route. Pour cause, le quartier a toujours été et est toujours le second foyer des petits en Algérie. Il s'avère, selon cette étude, que nos enfants savent faire la part des choses et affichent une satisfaction dans leur milieu familial et dans leurs études. Nous sommes donc devant une étude, tout ce qu'il y a de plus sérieux, qui apporte une information tout à fait vraie. Il faut dire que ces conclusions viennent corroborer les choix de l'Algérie dans la démocratisation de l'enseignement, la gratuité de la médecine et la généralisation de la vaccination. En fait, si nos enfants sont heureux, c'est certainement parce que des sommes colossales ont été dépensées pour l'Education nationale où 98% des bambins algériens y ont leur place. C'est aussi parce que la vaccination touche l'ensemble des enfants de moins de 18 mois. Le reste, c'est la solidité de la famille algérienne et l'intérêt que la société porte à l'enfance qui le font. Mais il y a lieu de souligner que l'Algérie perd des places dans l'indice du bonheur au fur et à mesure que l'on avance dans l'âge. Les jeunes sont moins heureux. L'absence de loisirs, des perspectives floues en matière de carrière et de vie tout simplement, plombent le moral des adultes. Mais cela n'empêche pas de faire un constat positif quant à la vie heureuse de nos enfants. Ce n'est certainement pas un objectif en soi, mais les enfants défendront peut-être mieux leur bonheur que les adultes d'aujourd'hui, une fois adultes. Dans une génération.
