Les cosmétiques arrivent en tête avec un pourcentage de 60%. Des chiffres et des chiffres qui font peur. Le phénomène de la contrefaçon menace sérieusement la santé publique. Les deuxièmes journées «Marque et contrefaçon», qui ont été clôturées mardi dernier à l'Hôtel El-Aurassi ont permis de mieux comprendre les conséquences sur la propriété intellectuelle. Selon Hanoune Mokrane, commissaire divisionnaire au sein des Douanes algériennes, pas moins de 586.750 articles contrefaits ont été saisis en 2014. Les cosmétiques arrivent en tête avec un pourcentage de 60%, l'agroalimentaire 11%, les articles de sport 16%. La Chine reste en tête des pays d'origine avec 93% contre 7% de l'Inde. Pierre Leblaquie de l'ambassade de France a fait savoir que 14% des produits contrefaits concernent la santé, 5 à 10% du commerce mondial soit 250 milliards de dollars par an, quatre Français sur 10 ont déjà acheté de la contrefaçon sans le savoir. 30.000 emplois sont perdus chaque année. Intervenant à son tour, le représentant de la direction générale de l'Onml indiquera qu'en 2014, 528 balances de poche ont été saisies, les balances électroniques destinées à la recherche scientifique 201, les compteurs électriques 1200. Au cours de cette année 2015, le nombre de balances à usage commercial saisies est de 2337, thermomètres médicaux 2448 et enfin 9900 compteurs d'eau importés de Chine. Le directeur des marques au sein de l'Inapi a été droit au but, dans son intervention, en indiquant que «la propriété industrielle a pour objet de protéger et de permettre la valorisation des inventions, des innovations et des créations dans les domaines techniques (brevets, certificats d'obtention végétale, topographie de semi-conducteurs), ornementaux (dessins et modèles) et des signes distinctifs (marque, nom commercial, dénominations sociales, enseignes, etc.) Les participants aux deuxièmes journées sur la contrefaçon ont été formels: la lutte contre la contrefaçon s'avèrera vaine sans une législation nationale et des normes spécifiques à l'Algérie. Elle préconise la mobilisation de tous les organes, en premier lieu les douanes et la justice, à spécialiser les magistrats, à renforcer les organes de contrôle, à faire appel à la coopération internationale, à mener de larges campagnes de sensibilisation et à assurer une meilleure coordination entre toutes les entités. Enfin, dans une communication via vidéoconférence, le directeur des Opérations et des Systèmes d'Information a L'Arpp,(connexion qui n'a pas eu lieu) a, dans son introduction, mis en avant la nécessité de préserver l'image de la publicité auprès des consommateurs et aider la profession à se prémunir contre un renforcement de l'encadrement législatif par de bonnes pratiques déontologiques.