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Boudiaf sévit à Constantine
LE SERVICE DE MATERNITE FERME ET LE PERSONNEL REDEPLOYE
Publié dans L'Expression le 26 - 07 - 2015

Le ministre de la Santé en visite chez les futures mamans
«J'agirai avec ou sans votre aide et j'irai jusqu'au bout», a lâché furieux, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, s'adressant aux responsables du CHU de Constantine.
Sous le choc des images rapportées par la Télévision algérienne Abdelmalek Boudiaf en visite hier, à la ville des Ponts suspendus a sévi. Fermeture de la maternité et le personnel de cette dernière sera dispatché au niveau des différentes structures hospitalières de la wilaya. Mais les mesures prises par le ministre arrangent-elles réellement la situation?, s'interroge-t-on sur place. La décision relative à la fermeture de la maternité du CHU ne pose-t-elle pas un autre problème? Le ministre connaissait déjà la situation lorsqu'il était wali à Constantine et il avait déjà soulevé le problème en revendiquant un redressement, mais ce n'est qu'après l'horreur qui a offusqué la population toute entière qu'on décide de réagir. Des personnes qu'il connaît et avec lesquelles il avait abordé le problème à plusieurs reprises. La fermeture de la maternité va sûrement imposer d'autres complexités, sachant que cette infrastructure reçoit des patientes de 18 wilayas. Une surcharge insoutenable ayant provoqué des dépressions parmi le staff médical, qui s'est plaint des conditions lamentables dans lesquelles il exerce dans un service connu pour sa grande activité. En moyenne, une centaine de malades sont admises rien que dans une matinée. Mais hier, presqu'aucune, le ministre devait être là toutes les patientes étaient priées de revenir. Sauf pour cette patiente, dirigée depuis l'hôpital de la cité El Bir vers la maternité du CHU juste pour une injection, alors que le ministre effectuait sa visite. Pour la sage-femme qui vient de nous recevoir c'est inacceptable. C'est comme ça tous les jours. Les patientes arrivent de toutes les infrastructures de Constantine, même des autres wilayas, alors qu'elles bénéficient de meilleures conditions et de plus de personnel. Sur les lieux, des résidents profitant de notre présence, se sont plaints quant à eux de la formation «médiocre», dont l'une nous déclare, «en plus de la catastrophe démasquée au grand public, l'absence d'hygiène, manque de moyens humains et matériels, on n'a aucune formation, personnellement j'ai peur d'affronter demain une patiente, de faillir à mon métier, on ne joue pas avec la vie des malades, je pense qu'avec ce qu'on reçoit comme formation, je serai incapable d'assurer et c'est le cas de tous les étudiants».
«C'est criminel!», accuse le ministre
Le service de la maternité qui a fait l'objet de la visite du ministre, hier, ne possède qu'un professeur et un seul maître-assistant. Pourtant, il s'agit d'un centre hospitalier qui était vanté et une référence. Aujourd'hui, c'est la plus grande honte de Constantine. Pour ça, le ministre ne manquera pas de dire avec un ton sévère «Il faut rétablir la situation et restituer à Constantine sa position qu'elle mérite si parfaitement», il ajoute: «je suis décidé et je ne reviendrai pas sur mes démarches, le système de la santé se doit d'être réformé, c'est une nécessité». Il dénonce devant la presse présente en force «une série de décisions seront prises après la fin des enquêtes en cours, qui détermineront la responsabilité de chacun. Ce qui se passe dans ce service est scandaleux, c'est un acte criminel et volontaire». Le ministre s'est exprimé avec une grande colère. Le staff médical va être réaffecté sur les centres hospitaliers, d'Ali Mendjeli, El Khroub dont on se plaint aussi, El Bir et la maternité de Sidi Mabrouk. Dans une dizaine de jours les patientes seront transférées vers les mêmes infrastructures, mais que deviendront les malades en provenance des autres wilayas? C'est le privé qui va se frotter les mains pour cette aubaine, qui va durer au moins une année le temps de la réhabilitation de la maternité du CHU de Constantine. A l'intérieur, malgré l'opération de nettoyage à laquelle on a procédé pour recevoir le ministre, on constate une saleté sans égale, un équipement archaïque et du matériel saboté. La mauvaise gestion est peut-être la première cause de la situation, mais l'incompétence est aussi un critère. Pour revenir aux mesures entreprises par le département de la santé, on citera la plainte déposée par le CHU auprès de la brigade économique de la sûreté de wilaya pour établir les raisons qui empêchent trois chirurgiens compétents d'exercer et d'opérer, comme révélé par le directeur général de l'établissement hospitalier lequel ajoute qu' «une seconde plainte a été déposée pour le sabotage délibéré, à coups de marteau ou de pierres, d'échographes dont le prix unitaire est estimé à 1,2 million de dinars en hors taxe».
Sabotage, saleté et négligence
Deux autres enquêtes sont en cours, l'une concerne «le matériel médical de prothèses orthopédiques d'une valeur de 3 millions de dinars qui était «périmé» et n'a bénéficié à aucun malade depuis son acquisition», l'autre «pour déterminer les raisons pour lesquelles les laboratoires d'analyse manquent de réactifs». Une expertise a été également mobilisée pour enquêter sur la gestion des oeuvres sociales de l'hôpital dont les activités sont suspendues jusqu'à nouvel ordre. On constate entre autres lors de la visite du ministre une mauvaise qualité du service et la mauvaise prise en charge des malades. Hier, personne n'était coupable, tous se plaignaient! A qui la faute? Le ministre estime que cet acte est bien calculé. Ce dernier aura aussi à inspecter un chantier d'extension du centre anticancer qui connaît un retard considérable, lequel est en souffrance depuis 2005. Il prendra connaissance des équipements en panne, des salaires non payés, des services fonctionnant au minimum de leurs capacités, des praticiens de haut niveau «marginalisés et empêchés d'exercer», comme indiqué plus haut, des échographes «délibérément» endommagés à la maternité et des «fournisseurs non payés». Le ministre n'est pas passé par quatre chemins pour dire que «la Gendarmerie nationale, la police et la justice sont à pied d'oeuvre pour démasquer les auteurs de ce qu'on peut qualifier de «crime»». Il s'agit du même service où un nouveau né Laith, a été kidnappé au lendemain de sa naissance en échange d'une somme d'argent pour être retrouvé, suite à une grande opération de recherche à Collo. L'affaire est toujours en cours. Le CHU de Constantine s'est offert une réputation épouvantable. Qui est responsable? Ce n'est certainement pas le malade, mais ce ne sont pas les responsables directs! Qui pourrait avoir autant de pouvoirs pour faire de cet hôpital un vrai lieu de décharge? Les enquêtes apporteront peut-être la vérité. Les plus grands professeurs sont passés par ce CHU, qui pleurent aujourd'hui un lieu où ils ont passé leurs brillantes études. Les étudiants en résidanat ne sont même pas respectés, avec même pas une chambre où ils peuvent prendre du repos durant leurs gardes, à cela s'ajoutent les agressions! En un mot une situation lamentable.


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