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Le visage caché de la France coloniale
TORTURE
Publié dans L'Expression le 30 - 10 - 2004

La révolution de Novembre réussissait à mener le peuple algérien à prendre définitivement et irréversiblement ses distances à l'égard de la France coloniale.
Un des effets directs de l'insurrection du 1er Novembre 1954, que Mohamed Teguia, un des rares historiens à l'avoir évoqué avec beaucoup de précision, est la répression inhumaine déclenchée par l'armée d'occupation, particulièrement dans le Nord constantinois et les Aurès. Dans une étude élaborée par le professeur Youcef Menasria de l'université de Batna, il est mentionné qu'en date du 15 février 1955, la France disposait de 79 400 soldats, gendarmes et supplétifs, encerclant les régions de Tébessa, Aurès, Nememcha et Constantine. Rien que dans les Aurès, la France colonisatrice mobilisait pas moins de 12 bataillons (parachutistes, tirailleurs algériens, légion étrangère). Dans le Constantinois, zones d'opérations Est et Sud constantinois, quatre groupes d'artillerie, quatre régiments blindés et 40 bataillons d'infanterie mécanisée ont été mobilisés dans le but d'étouffer l'insurrection dans l'oeuf. Une insurrection qui ne cessait de prendre de l'ampleur dans les régions de Smendou (actuellement, Zighoud Youcef, El Haria, Grarem et jusqu'aux confins de la petite Kabylie El Milia). En 1955, les moudjahidine, et malgré la répression, ont réussi à instaurer une loi interdisant aux Algériens le tabac et la fréquentation des cafés européens.
A petits pas mais sûrement, la révolution de Novembre réussissait à mener le peuple algérien à prendre définitivement et irréversiblement ses distances à l'égard de la France coloniale. Parallèlement à cette prise de conscience au sein du peuple algérien, des rapports établis par l'armée française font état que les opérations des fidayine ont atteint le nombre de 800 en septembre et 1000 en octobre 1955, dans le Nord constantinois.
Fin 1955, toute la région s'est embrasée et l'Armée de libération nationale allait obliger Soustelle en personne à changer sa politique de guerre.
Il a aussitôt fait interrompre les opérations de ratissage menées par l'armée coloniale et qui devenaient très coûteuses, en vie et en finances, pour la France. En plus, ces opérations de ratissage conduites dans les douars et durant lesquelles la soldatesque coloniale utilisait tous les moyens « bonbons» contre les paysans démunis, n'ont fait qu'unir le peuple et son avant-garde de l'ALN.
A ce propos, un des généraux de la guerre coloniale française, le général Charrière crée une organisation politico-militaire dont le principal rôle était de maintenir la population algérienne sous pression et par tous les moyens. A El Haria (Aïn Abid aujourd'hui), Bizou (Didouche Mourad actuellement) ainsi que les localités du Nord constantinois, des dizaines d'Algériens, de simples paysans pour la plupart du temps, ont été poursuivis et assassinés dans des conditions insoutenables, parce que la France les soupçonnait d'entretenir des relations avec les moudjahidine de l'ALN.
Cette politique répressive lui a été inspirée, selon de nombreux historiens, par le ministre de l'Intérieur à cette époque et qui n'était autre que François Mitterrand.
Ainsi, plus l'insurrection gagnait en maturité et marquait des points sur les plans militaire et politique, plus l'armée française et ses services spéciaux faisaient appel aux méthodes les plus incroyables de la torture ; une manière, disait-on dans les locaux du «2e bureau», de «couper les ressorts psychologiques» de la résistance populaire. A cette époque, il n'y avait pas une localité où n'existait pas un centre de torture. A Aïn M'lila, El Haria, Smendou et Constantine, la France, défaite par le général Giap, tentait par tous les moyens de maintenir par le fer et le feu une population qui la refusait sous son autorité coloniale. En fait, la France coloniale et «civilisée» faisait montre, sans commune mesure, de cruauté pour prolonger sa présence en Algérie qu'elle savait pourtant perdue.
A Constantine, et plus précisément à la cité Boudraâ-Salah, un centre de torture est installé (aujourd'hui transformé en un centre de soins et une mairie). Sa mission : instaurer la terreur parmi la population algérienne afin de la maintenir loin de l'ALN. Si cette méthode a donné au début quelques résultats, puisqu'elle a permis à l'armée française de soutirer quelques renseignements sous les pires tortures, elle a été aussi un facteur déterminant qui a aidé la majorité de la population à choisir son camp et à opter carrément pour le combat libérateur.


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