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Le champ de l'Histoire laissé en friche
LA PETITE BIBLIOTHÈQUE DE L'ETE 2015 (III)
Publié dans L'Expression le 02 - 09 - 2015

La bibliothèque universitaire de la Faculté Centrale d'Alger et la librairie de l'Office des Publications Universitaires.
Nous avons des récits écrits et des témoignages oraux crédibles. Mais, peu d'études et analyses de nos historiens, sont publiées.
Le temps d'écrire l'histoire de la guerre d'Algérie passe chaque jour, aussi vite et aussi vide que le temps ordinaire qui impose trop de scrupules à l'intellectuel, bride ses efforts et le pousse vers les chemins de l'oubli. Sans doute, faut-il reconnaître que les archives nationales sont sous des coudes pesants, aux articulations trop longtemps inactives, donc trop longtemps engourdies, et il n'existe pas encore semble-t-il de remède pour les soulager...
Voici des extraits de présentation de quelques titres d'ouvrages dans Le Temps de lire (Saison 2014-2015):
HISTOIRE POLITIQUE DE L'AFRIQUE DU NORD de Mohand Tazerout, éd. Alem el Afkar, Alger, 2012, 190 pages: «L'érudition algérienne face à la barbarie coloniale. ́ ́La conscience et l'intelligence humaines ́ ́ seraient-elles insuffisantes pour faire de l'homme civilisé, un homme de paix? C'est en proposant ce subtil et préalable questionnement, en quelque sorte primordial, à son lecteur que Mohand Tazerout expose sa claire et philosophique pensée dans son livre intitulé Histoire politique de l'Afrique du Nord (*), préfacé excellemment et longuement par Sadek Sellam, historien islamologue. Nous y relevons cette note: «Au moment où il rédigeait cette Histoire politique de l'Afrique du Nord, ce partisan de l'unité maghrébine a choisi de s'installer au Maroc où il aurait été conseiller au Palais royal.» Toutefois, par ailleurs, et peu avant sa mort à Tanger en 1973, «Il a annoncé qu'il achevait une traduction du Coran en français [... et] recommanda de «ne pas rougir d'être musulman».» [...] Aujourd'hui, lire Histoire politique de l'Afrique du Nord, c'est découvrir ou redécouvrir le penseur algérien. Voici sous la formule passim, des éléments biographiques de Mohand Tazerout: après des études primaires dans son village natal (Tazerout, près d'Azazga) et un enseignement de la langue arabe et du Coran, reçu de son père, puis dans deux écoles françaises de la Casbah, il est admis au «Cours normal» réservé aux indigènes près l'Ecole normale d'instituteurs d'Alger-Bouzaréah. En 1912, il est instituteur à Theniet-El Had. Peu enclin à se soumettre au système colonial, il s'exile «pour études» au Caire où il fréquente la célèbre université d'El Azhar. L'année 1913 lui ouvre les chemins difficiles mais enthousiasmants des voyages et des découvertes (langue, société, histoire, culture, civilisation,...): il est en Iran, en Russie, en Chine, puis il retourne en Europe: Allemagne, Italie, Espagne, puis l'Afrique: Maroc, Mali, Algérie. Il est, en pleine «Guerre 14-18», mobilisé en 1917 en France. Blessé en Belgique, il est fait prisonnier en Allemagne. À la fin de la guerre, il reprend ses études à Strasbourg, puis à Poitiers. Il obtient une licence de langue allemande. Riche de sa vaste culture, il lit aisément dans le texte original les grands penseurs d'Occident, du Proche et de l'Extrême-Orient et du monde arabe. Il a traduit plusieurs de leurs oeuvres en langue française. Il a enseigné en province à la fois à Nantes et la Roche-sur-Yon. En 1953, il rentre en Algérie, séjourne à Laghouat, Ghardaïa, Biskra. Ensuite, il se rend à Tunis et à Tanger où il meurt, en 1973. Il laisse de nombreux ouvrages aux titres révélateurs de la profondeur de sa pensée multiple et cohérente: littéraire, philosophique, religieuse (prédominance de l'Ijtihâd), politique, scientifique,... totalement humaine (concrétisée surtout dans son essai Histoire politique de l'Afrique du Nord, paru chez Subervie, pour des raisons compréhensibles, seulement en 1961) et qui lui a valu la consécration de lauréat de l'Institut de France
J'AI VECU LE PIRE ET LE MEILLEUR de Mohamed Saïd Mazouzi, Casbah-Editions, Alger, 2015, 431 pages: «Libérons la parole, libérons les archives. De L'Histoire - de la nôtre - comment en parler? Comment s'en souvenir? Que d'apories d'importants faits de notre vaste et profond passé se cachent à la réflexion trop simpliste, ignorante ou submergée d'un trop d'orgueil, derrière des problèmes de vérité, complexes et divers! [...] Pourrait-on alors croire qu'il ne faudrait que mémoire gardée, pleine et entière, pour écrire les souvenirs de sa propre vie, si bellement nationaliste, si riche en militantisme, si honorable et généreuse en sacrifices de toute sorte, si intéressante soit-elle? [...] L'auteur Mohamed Saïd Mazouzi se propose de raconter des faits réels, vécus, non de les analyser. Il ne faut pas perdre de vue cette idée, car il n'est pas historien professionnel. «Le pire et le meilleur» de ce qu'il a vécu sont présentés, suivant sa seule mémoire visuelle, auditive, sensitive,... intellectuelle. «Je me rappelle, à ce sujet...», nous laisse-t-il souvent entendre, et même, il l'écrit, à la page 372, évoquant «le Bureau politique, début 82, je crois.» Si tout son récit est un appel à faire apprendre à la jeunesse algérienne l'Histoire contemporaine de son pays, il fait aussi un énorme clin d'oeil à l'historien algérien, s'il en est, de puiser dans les «Mémoires» et d'exercer ses compétences.
Autrement dit, il est grand temps de libérer la parole, de libérer les archives afin de circonscrire les soupçons et les irréflexions qui sèment le trouble dans l'imaginaire de nos enfants peu éduqués et peu instruits dans ce domaine qui est parfois, hélas, abandonné à des auteurs étrangers dont certains, imitant la nature sauvage qui a horreur du vide, labourent le champ de l'Histoire de l'Algérie laissé en friche!»
DICTIONNAIRE PRATIQUE ARABE-FRANÇAIS par Beaussier / Ben Cheneb, OPU, Alger, 2014, 1093 pages: «Pour parler juste... En vérité, il ne suffit pas de traduire, il faut expliquer ou s'expliquer, se faire comprendre, sans heurter la conscience linguistique de l'Autre. Et certes, ce n'est pas facile! [...] Il est cette évidence qu'un dictionnaire bilingue donne la traduction des mots d'une langue dans une autre. Son usage est indispensable lorsqu'on envisage une communication linguistique significative. Tel est l'objet de la publication du Dictionnaire pratique arabe-français de Marcelin Beaussier, nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée par Mohamed Ben Cheneb. Son fils, notre ami et très regretté Djafar Ben Cheneb (1924-2013), homme de culture bilingue (arabe-français), bibliothécaire et formateur spécialisé dans les manuscrits arabes, chercheur avisé et humble, avait été pendant plusieurs années un valeureux et patient représentant légal culturel auprès de l'Office des Publications Universitaires pour faire éditer ce dictionnaire qui vient de paraître et - hélas! - qu'il n'aura pas vu paraître avant sa disparition. Le retard n'incombe pas à l'OPU, mais aux moyens techniques et matériels essentiels à ce type de réédition qui n'avaient pu être réunis en leur temps. Mais l'ouvrage est là. L'acquérir, c'est faire oeuvre pie pour la culture algérienne, c'est rendre hommage aux auteurs et à Djafar Ben Cheneb, tous disparus et saluer l'effort de l'OPU qui n'en pouvait mais, sachant que chez nous, le labeur, en terme d'imprimerie, est encore plus fastidieux si le moyen n'encourage pas l'art afin de produire le bel ouvrage. [...] Pour l'heure, ce qui retient notre attention et parce qu'elle est à la portée de la main, c'est l'édition 2014 assurée par l'OPU. Le Dictionnaire arabe-français par Beaussier, revu, corrigé et augmenté par Mohamed Ben Cheneb nous est proposé relié, cartonné et protégé par une jaquette illustrée. Sur le retour intérieur de cette jaquette, nous lisons avec émotion la présentation prévue du Dictionnaire par le défunt Djafar Ben Cheneb fils de l'auteur: «En entreprenant la publication de cet important dictionnaire, considérablement enrichi, le but de mon père était de venir en aide aux enseignants et aux chercheurs se trouvant limités par une difficulté de traduction. [...] En 1931, certaines personnes ont eu l'excellente initiative de publier à titre posthume le travail de mon père. Malgré son ancienneté, ce dictionnaire d'une valeur exceptionnelle est toujours d'actualité. [Comme il est] attaché à la qualité, à la pureté et à l'amour des langues, les lecteurs pourront le consulter avec détermination et confiance.»
Sans conteste, ayant été, par l'ensemble de son oeuvre, l'un des précurseurs de la pensée moderne du «Vivre Ensemble», le savant algérien Mohamed Ben Cheneb fut, en son temps, un trait d'union entre deux cultures. [...] Il est cette évidence qu'un dictionnaire bilingue donne la traduction des mots d'une langue dans une autre. Son usage est indispensable lorsqu'on envisage une communication linguistique significative. Tel est l'objet de la publication du Dictionnaire pratique arabe-français de Marcelin Beaussier, nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée par Mohamed Ben Cheneb.»
À suivre: La Petite bibliothèque de l'été 2015 dans Le Temps de lire du mercredi 9 septembre prochain.


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