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Yennayer impose son faste
EN ATTENDANT QU'IL SOIT RECONNU FÊTE NATIONALE
Publié dans L'Expression le 11 - 01 - 2016

Elle est au même titre que certaines fêtes religieuses officielles (Mouloud, Aïd, Achoura...)
Cet événement enraciné depuis des siècles au plus profond de la société, a la particularité d ́être célébré tant par les populations berbérophones qu ́arabophones.
Va-t-on se priver d'un élément identitaire fédérateur qui occupe une place essentielle dans la société algérienne d'aujourd'hui? Certainement pas, à moins de faire preuve d'inconséquence. Elever officiellement tamazight au rang de langue nationale en l'inscrivant dans l'avant-projet d'amendement de la future Constitution revient à réparer un déni de l'histoire...il y aura cependant comme un goût d'inachevé si Yennayer ne sera pas dorénavant décrété fête nationale.
C'est un peu l'histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. Et il n'y a aucune raison pour que le pas ne soit pas franchi.
Le moment est tout indiqué. Le thème de la cohésion nationale est devenu un leitmotiv tant pour le gouvernement que pour la classe politique. Yennayer est tout désigné pour en être le ciment. Cet événement enraciné depuis des siècles au plus profond de la société kabyle en particulier et amazighe en général a la particularité d ́être célébré autant par les populations berbérophones qu ́arabophones.
Au même titre que certaines fêtes religieuses officielles (Mouloud, Aïd, Achoura...) il est célébré d'Est en Ouest, du Sud au Nord à travers l'ensemble du territoire national à la seule différence qu'il ne jouit pas du même statut qu'elles. Le jour de l'An berbère n'est pas un jour férié. Il coïncide avec le 12 janvier du calendrier grégorien qui correspond en 2016, à l ́an 2966 du calendrier berbère.
Il a été maintenu volontairement en marge de toutes ces célébrations par de redoutables tenants de la pensée unique car il ne rentrait pas dans le moule de la culture institutionnelle qu'ils ont dessinée, initiée, puis perpétuée. Comme ils ne sont pas à une contradiction près, à une forfaiture près ils ne se privent pas de fêter, eux aussi, cet événement.
Une contradiction qui est sans doute appelée à être rectifiée, corrigée, suite à la décision courageuse, historique, et sans appel du chef de l'Etat qui a inscrit l'officialisation de tamazight dans le texte de la prochaine Loi fondamentale.
Une décision qui répondait à une vieille revendication d'un combat mené sans relâche par les militants de la cause identitaire. Elle va permettre à Yennayer de donner sa pleine dimension. De rappeler la genèse d'événements historiques à travers lesquels s ́est forgée la nation algérienne dont la principale caractéristique demeure de hauts faits d ́armes. L ́an zéro du calendrier berbère remonte à des événements marquants qui datent de l ́époque de l ́Egypte ancienne. Sheshonq 1er, prince de la tribu berbère des Mechaouech, qui a conquis le pays des Pharaons, est monté sur le trône pour y régner pendant 21 ans, de -945 à -924. Il est le fondateur de la 22e dynastie égyptienne. Il réunifia l ́Egypte en l ́an 950 avant J.-C puis envahit la Palestine pour s ́emparer à Jérusalem, de l ́or et des trésors du temple de Salomon.
Un événement parmi les plus anciens attestés par les premiers textes bibliques.
Yennayer prend cependant toute sa dimension dans la relation qui l ́unit au travail de la terre, le cycle des saisons... qui sont célébrés par des rites et coutumes qui témoignent d ́une communion étroite entre les éléments naturels, le monde des morts et des vivants, que l ́on qualifierait aujourd ́hui de fusionnelle.
La spécificité de Yennayer, réside surtout dans sa manière d ́investir l ́espace de la vie quotidienne et de sa structuration du temps, marquée par une genèse: l ́opposition nature-culture.
Le génie berbère, mais aussi les contraintes liées à l'environnement (rudesse du climat, terres ingrates difficilement cultivables...) ont fait de lui un repère incontournable d'un mode d ́organisation sociale strict et codifié, marqué par des croyances païennes ou animistes qui réglementaient la vie des groupes ou des clans.
Aujourd ́hui absorbées par la religion musulmane, elles attestent d ́un islam tolérant qui particularise la majorité de la population algérienne et la région du Maghreb. Assegas amegaz.


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