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Timor-Leste et Sahara occidental
DEUX ASPECTS DES DUPERIES DE L'ONU
Publié dans L'Expression le 07 - 02 - 2016


A sa création, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'Organisation des Nations unies (ONU) était considérée comme la panacée. Une institution qui va remettre les choses à l'endroit et redonner du sens à la justice, à la démocratie, aux droits de l'homme, justement inscrits au pignon de l'institution. Toutes choses belles qui faisaient ou laissaient croire que les hommes avaient [enfin] tiré les leçons de deux guerres mondiales atroces, meurtrières; que la probité sera désormais «l'alpha et l'oméga» de l'organe international qui ne sera plus soumis à des calculs politiciens mesquins et étriqués. Las, il n'en fut rien et l'ONU, notamment son organe exécutif (le Conseil de sécurité) retomba rapidement dans les travers qui emportèrent sa devancière, la Société des Nations (SDN). De fait, le Conseil de sécurité a été le tremplin de domination des puissants sur les faibles, de l'arbitraire érigé en norme. Nous l'avons noté dans un précédent texte, avec l'exemple de la Palestine spoliée de ses territoires par le Conseil de sécurité duquel il était attendu qu'il rende justice à un peuple marginalisé, devenu apatride du fait de la loi (du plus fort), par un droit international qui n'avait de droiture que le nom. Ce qui s'est passé avec le Timor-Leste, ce qui se passe avec le Sahara occidental, expliquent et explicitent encore mieux comment le Conseil de sécurité a été mis au service des intérêts des détenteurs du droit de veto et de leurs alliés, protégés et/ou amis. Par une étrange coïncidence, les dossiers du Timor-Leste (ancienne colonie portugaise dans les îles indonésiennes) et du Sahara occidental (colonie espagnole en Afrique du Nord) ont été mis à l'attention du monde en 1975. A quelques semaines d'intervalle, le Portugal et l'Espagne ont retiré leurs armées respectives du Timor-Leste et du Sahara occidental. Celles-ci ne s'étaient pas encore éloignées que l'Indonésie et le Maroc envahirent ces territoires - abandonnés par leurs administrateurs - et les occupèrent sans autres formes de procès. Le Timor-Leste et le Sahara occidental étant inscrits sur la liste de l'ONU des territoires coloniaux, il était loisible au Conseil de sécurité de réagir dans l'immédiat et de condamner ce forfait en stoppant ce déni de droit. Il n'en fut rien, car les protecteurs de Jakarta (les Etats-Unis) et de Rabat (la France) veillaient et s'opposèrent à toute action de l'ONU qui aurait permis de donner aux peuples timorais et sahraoui de choisir leurs destins. Ce ne fut qu'une fois que les Etats-Unis eurent lâché les dictateurs de Jakarta [notons que c'est à partir de ce moment que l'Indonésie est entrée de plain-pied parmi les démocraties] que le peuple du Timor-Leste a pu s'exprimer sur son avenir par référendum, arrachant son indépendance en 2002. Ce qui montre que si les puissances jouent uniquement le rôle pour lequel elles sont investies, les choses iraient mieux pour tous les peuples, surtout les peuples opprimés avec la complicité de puissances qui auraient dû contribuer à les faire libérer. L'exemple du Timor-Leste est plus que probant. Mais, ce qui a été possible pour le Timor-Leste, ne l'est toujours pas pour le Sahara occidental où le blocage persiste depuis 40 ans. Pourquoi? Or, ce n'est pas le petit Royaume chérifien qui tient ainsi en échec l'ONU et son Conseil de sécurité, mais les pressions que la France exerce sur l'instance onusienne pour faire perdurer le statu-quo au Sahara occidental. Ainsi, malgré les mises en garde du département judiciaire de l'ONU, quant à l'exploitation des richesses du territoire sahraoui, de nombreuses sociétés françaises et européennes n'en continuent pas moins d'opérer dans ce territoire. Ainsi, en est-il des accords existants entre l'Union européenne et le Maroc pour la pêche dans les eaux territoriales sahraouies. Dès lors, la persistance du drame sahraoui est d'abord imputable à Paris qui appuie le Makhzen dans son oeuvre d'occupation. De fait, la proximité entre le Makhzen et Paris est telle, que les dirigeants français disposent de résidences dans les villes balnéaires marocaines où des palais sont mis à leur disposition. L'ex-président français, Valérie Giscard d'Estaing s'élevant contre l'existence de «micro-Etats» déniait au peuple sahraoui de choisir son destin. Depuis cette époque, les dirigeants français (de droite comme de gauche) protègent le Maroc à l'ONU, tout en perpétuant l'attente du peuple sahraoui. Ainsi, la France a privilégié ses intérêts au détriment des aspirations d'un peuple à la liberté et à l'indépendance. Le Conseil de sécurité, chasse gardée des détenteurs du droit de veto, a été perverti de sa mission première [tel que le stipule l'article 24 de la Charte de l'ONU] au profit d'intérêts bornés dénaturant la raison même de l'existence de l'ONU, incapable de protéger les pays faibles qui n'ont ni puissance militaire ni puissance économique ni puissance diplomatique. Subséquemment, à quoi sert l'ONU?

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