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"Un manque de respect envers l'ONU"
APRÈS LA MANIFESTATION DE RABAT SUR LE SAHARA OCCIDENTAL, BAN KI-MOON VOIT ROUGE
Publié dans L'Expression le 16 - 03 - 2016


Déception et colère du secrétaire général de l'ONU
Mais l'objectif de Rabat consiste à anticiper les retombées de son voyage et neutraliser les effets de son rapport tel qu'il sera soumis le mois prochain au Conseil de sécurité.
Au lendemain de la manifestation de Rabat, réunissant quelque trois millions de personnes qui scandaient des slogans contre sa personne et contre l'Organisation des Nations unies, le secrétaire général, Ban Ki-moon, a réagi vigoureusement en recevant le ministre marocain des Affaires étrangères, Salahedine Mezouar. Selon le communiqué de l'ONU, il a fait part au diplomate marocain de «sa profonde déception» ainsi que de «sa colère» face à ce qu'il estime être un «manque de respect» envers sa propre personne et envers l'institution qu'il représente. La manifestation au cours de laquelle il a été «pris pour cible» intuitae personae constitue une «attaque» sans précédent, souligne le communiqué qui s'interroge par ailleurs sur «la présence parmi les manifestants de plusieurs membres du gouvernement marocain». Ban Ki-moon aurait ainsi demandé au ministre des Affaires étrangères marocain de «s'assurer que l'ONU soit respectée au Maroc», autant dire une gageure, quand on sait le sentiment d'impunité qui anime le Palais royal depuis quatre décennies et davantage encore depuis les dernières années. Il suffit pour s'en rendre compte de se référer aux levées de boucliers qui ont accompagné les propos de Ban Ki-moon en France et dans les monarchies du Golfe, alliés inconditionnels longtemps en coulisses, mais désormais affichés au grand jour dans une joute qui cible au premier plan l'Algérie. Or il importe que l'Algérie s'en tienne au sacro-saint principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et revendique l'organisation du référendum d'auto détermination décidé par l'ONU. La doctrine de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et la défense inconditionnelle du soutien aux peuples en lutte pour le recouvrement de leurs droits inaliénables irritent au plus haut point les tenants d'un néocolonialisme qui ne dit pas franchement son nom. C'est au nom de ce néocolonialisme que le nom de Ban Ki-moon a été jeté aux orties par les manifestants de Rabat et même taxé de «malencontreux dérapage» par un futur candidat à l'élection présidentielle française de 2017, Jacques Attali. Quand le Maroc dénonce violemment des «dérapages verbaux, faits accomplis et gestes de complaisance injustifiés» du secrétaire général lors de son dernier déplacement dans la région, d'autres critiquent, opportunément, l'emploi du mot «occupation» par Ban pour décrire le statut du Sahara marocain, jusqu'à acculer Ban Ki-moon à prendre note du «malentendu» autour de ce terme, qu'il dit avoir utilisé pour décrire sa «réaction personnelle» au sort des réfugiés sahraouis. Mais l'objectif de Rabat consiste à anticiper sur les retombées de son voyage et neutraliser les effets de son rapport tel qu'il sera soumis le mois prochain au Conseil de sécurité de l'ONU, sachant que les constatations de visu du secrétaire général en visite dans les camps de réfugiés sont totalement accablantes pour le Maroc qui occupe un territoire et opprime un peuple au mépris des résolutions de la communauté internationale. Ce chantage direct et indirect, tant les pressions des pays alliés comme la France et les Etats membres du Conseil consultatif du Golfe, Arabie saoudite en tête vont aller crescendo, a conduit Ban Ki-moon à rappeler qu'il «s'en tenait strictement au mandat donné par le Conseil de sécurité pour régler ce conflit» et qu'il «réitère son appel à des négociations de bonne foi et sérieuses, sans condition préalable, pour faire des progrès aussi vite que possible» dans ce dossier. Autant dire qu'il prêche dans le désert en sachant, par avance, quel va être le jeu marocain? Plus que jamais, donc, le dossier doit être porté par un ensemble de pays suffisamment résolus et mobilisés pour appuyer l'exigence onusienne d'un «règlement urgent» de la question sahraouie. La Rasd, certes isolée sur la scène arabe, devrait au plus vite en appeler à l'Union africaine qui, par sa solidarité, peut faire rempart aux velléités de pays enclins à privilégier leurs intérêts avec un protectorat à demi-souverain.


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