Le Salon de cette année fera grise mine En dépit de ce recul apparent, le marché automobile algérien demeure l'un des plus prometteurs d'Afrique et suscite l'intérêt des plus gros constructeurs mondiaux. La 19e édition du Salon international de l'automobile s'ouvre aujourd'hui à Alger. L'événement a lieu dans un contexte de marché automobile morose, du fait du recul des importations de véhicules et de la hausse vertigineuse des prix dans les concessions. Ce carrefour des quatre roues a surtout lieu à un moment où l'Algérie s'engage résolument dans l'investissement et amorce un virage salvateur censé la mener vers le montage automobile, lequel a pour corollaire une politique systématique d'intégration des projets. Une industrie naissante qui suscite aussi bien l'intérêt des grands constructeurs mondiaux mais et surtout celui des entrepreneurs nationaux qui entendent s'arrimer à cette formidable aventure industrielle qui s'annonce notamment en mettant le pied à l'étrier de la sous-traitance, filière nécessaire à ces plans de montage que l'on veut pérennes. Cette industrie frémissante, mais bien là a déjà ses repères, particulièrement géographiques. La région ouest du pays est d'ores et déjà définie comme un pôle industriel automobile d'avenir, que ce soit à Oran ou à Relizane, le ton est déjà donné. A Oued Tlélat, à quelques encablures seulement du chef-lieu de la capitale de l'Ouest, le montage de la fameuse Symbol est déjà une réalité. D'autres régions du pays ne sont pas pour autant négligées, puisque le patron d'Ival, M. Mohamed Baïri, implante une unité de production dans la wilaya de Bouira, à quelque 100 km d'Alger. Celle-ci produira les modèles utilitaires Iveco, avec à la clé des centaines d'emplois créés. L'autre capitaine d'industrie qui exprime sa volonté d'entrer de plain-pied dans la trépidante et prometteuse aventure du montage n'est autre que le représentant du nippon Nissan, à savoir Hasnaoui ou plutôt le Groupe Hasnaoui (GH) qui a à son actif une longue expérience dans le partenariat avec des firmes étrangères de renom mondial. Sovac, représentant exclusif du Groupe automobile allemand Volkswagen fait partie des élus capables de relever le nouveau défi. Le Groupe Volkswagen ambitionne,en partenariat avec son partenaire local Sovac, d'installer une usine dans la wilaya de Relizane à l'ouest du pays. Celle-ci devra déboucher sur une production annuelle de 100 000 véhicules grâce à un investissement de 170 millions de dollars. Volkswagen a la volonté d'entrer dans un partenariat pour la fabrication de plusieurs types de véhicules comme Seat et d'autres marques. Le patron de Sovac, Mourad Oulmi qui croit que l'étape industrielle est inéluctable, estime que le marché algérien reste «très attractif» et «très important» pour Volkswagen. Le projet de fabrication locale, alliant VW à son partenaire local Sovac est plus que jamais d'actualité. Notons enfin l'entrée d'Emin Auto dans ce carré de challengers. Emin Auto et Jianghuaa, Automobiles Corporation (JAC) de la République populaire de Chine ont scellé, début janvier dernier, leur engagement en vue de la réalisation d'une unité de montage, en processus KD de véhicules utilitaires, à Tamazoura, dans la wilaya de Aïn Témouchent. M.Sahsuvaroglu Nihat, président-directeur général d'Emin Auto, et Xingchu Xiang, general manager JAC Motors, ont signé, à Alger, le protocole d'accord pour sortir le premier camion de l'usine algérienne. Le marché automobile algérien représentait 350.000 véhicules en 2014, et 250.000 en 2015. Le nombre des véhicules importés en 2015 a atteint 265.523 unités pour 3,14 milliards de dollars, contre 417.913 unités (5,7 milliards de dollars) en 2014, selon les statistiques du Centre national des statistiques des douanes (Cnis). La politique des quotas appliquée au secteur automobile (concessionnaires) aura eu un impact inéluctable sur les métiers de l'automobile, à leur tête celui de concessionnaire. En dépit de ce recul apparent, il demeure l'un des marchés les plus prometteurs d'Afrique et suscite l'intérêt des plus gros constructeurs mondiaux. Le CJA l'annonce Le Trophée voiture de l'année reporté La politique des quotas imposée aux concessionnaires aura finalement eu son impact sur le Trophée voiture de l'année. Un événement organisé chaque année par le Club des journalistes automobiles algériens (CJA). Ainsi, ce dernier explique qu'en raison des profondes perturbations qu'a connues le marché de l'automobile en Algérie durant l'année 2015 et l'impossibilité pour les membres du jury du Trophée voiture de l'année de disposer des nouveautés retenues dans le cadre de la sélection, en vue des essais dynamiques, le CJA informe l'opinion publique nationale de l'annulation de l'édition 2016.