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Syrie: de quoi parle-t-on?
Publié dans L'Expression le 05 - 05 - 2016


Les violences ont repris en Syrie. Il est patent que les civils en seront encore, plus souvent qu'à leur tour, les victimes. Mais, entendons-nous! A lire les commentaires des uns et des autres nous avons la forte impression que l'on ne parle pas de la même chose. On se perd ainsi en conjectures, sur les tenants de cette guerre venue d'ailleurs, quand on tente de trier le faux du vrai. En fait ce qui se passe en Syrie dépasse l'entendement. À l'inverse de ce que les sponsors des rebelles essayent de faire accroire, il ne s'agit nullement d'une guerre civile, telle qu'elle se déroule de par le monde. En Syrie, il s'agit de quelque chose de tout à fait inédit, quelque chose que l'on n'a jamais connu auparavant, lorsque des puissances [membres du Conseil de sécurité] font alliance avec le terrorisme. Pourquoi? Pour faire tomber un chef d'Etat qui leur déplaît ou qu'ils ne sont pas parvenu, à faire plier à leurs normes. Et ce sont ces puissances qui depuis cinq ans avaient comme leitmotiv, le départ du président syrien Bachar Al Assad. Ce dernier est-il un monstre? Pas plus, semble-t-il, que ceux qui veulent sa peau, comme George W. Bush, hier, Obama, Hollande et Cameron aujourd'hui. Peut-on supposer un moment que le chef de l'Etat syrien exigerait de ses pairs occidentaux de partir? C'est seulement inimaginable et l'idée n'a sans doute jamais effleuré l'esprit du président alaouite. Aussi, il faut donc se garder des approximations et des propos outranciers. En Syrie c'est une armée étrangère, composée de près de 80 000 jihadistes (selon les chiffres du Pentagone) qui combat le régime syrien avec l'appui de puissances occidentales et des monarchies du Golfe. Ainsi, M. Hollande (le président français dont l'impopularité, descendue aux abysses, jusqu'à remettre en cause sa légitimité) parle haut et fort «enjoignant» son homologue syrien à partir. Or, la France a été parmi ceux qui ont mis de l'huile sur le feu en donnant une visibilité politique à des apatrides syriens [vivant depuis des décennies en France et aux Etats-Unis, sans attache avec leur pays d'origine] et aidant par tous les moyens, la pseudo-armée syrienne libre (ALS, formée de déserteurs et de mercenaires, De fait où est-elle donc passée?). La Syrie, nous a montré combien les réflexes impériaux restent vifs, et combien certains pays, singulièrement la France, sont nostalgiques de la période des «mandats». De fait, un président français à la retraite, oublié depuis des lustres, Valérie Giscard d'Estaing, en remettait une couche l'an dernier dans un entretien au quotidien Le Parisien. Il proposait rien moins que la «pacification» de la Syrie et un «mandat» de l'ONU sur ce pays indiquant «Il faut (...) pacifier la Syrie, ce que les Syriens ne peuvent assurer (...). Je m'interroge sur la possibilité de créer un mandat de l'ONU sur la Syrie, pour une durée de cinq ans (...) avec des forces militaires professionnelles venant des membres permanents du Conseil de sécurité». Quand M. Giscard d'Estaing parle des membres «permanents» il pense à son pays (la France), aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne. Ceux-là même qui sont derrière l'effusion de sang en Syrie. Or, ceux-là qui vaticinent sur le sort de la Syrie, font l'impasse sur ce que le peuple syrien a enduré et endure. Il n'était pas question de démocratie, de liberté et autres fadaises [ils sont prêts à travailler avec les autres membres du régime de Damas] mais bien de se débarrasser d'un homme, devenu une monomanie, qui gêne leur mainmise sur la région. Il fallait écouter ce que disent les minorités syriennes, notamment les chrétiens [sur lesquelles des larmes de crocodile sont tombées] qui n'ont cessé de dire que ce sont les rebelles (cette opposition dite «modérée») qui les assassinent, de la même manière que le font les terroristes de Daesh, d'Al Nosra (qui fait du «bon boulot» dixit Laurent Fabius) et autres Ahrar el-Cham, Jaich el-islam. Un nouveau syllogisme a ainsi été créé qui a fait de gens armés une «opposition modérée», juste parce qu'elle combat Al Assad. Une question se pose, dès lors, comment qualifier les jihadistes français et belges - qui ont fait le coup de feu en Syrie - qui ont terrorisé récemment la France et la Belgique et menacent d'autres pays européens? Contrairement à la Syrie où ce sont des étrangers qui attaquent le régime, en France et en Belgique, c'était des Français et des Belges qui ont été derrière les drames de novembre et de mars derniers. Faut-il donner à ces terroristes la qualité d'«opposition modérée»? Alors de quoi parle-t-on, quand ce sont des grandes puissances qui ont inoculé le virus du terroriste qu'ils instrumentalisent à outrance?

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