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L'heure du châtiment
LA MAIN LOURDE DE L'ETAT DOIT SEVIR FACE AUX RESPONSABLES DES FUITES AU BAC
Publié dans L'Expression le 09 - 06 - 2016


Le siège de l'Onec
L'Exécutif sera jugé à l'aune de la sévérité dont il fera montre dans la gestion des sanctions à l'encontre des tricheurs.
Les préparatifs de la session partielle du baccalauréat vont bon train. Les lycéens concernés par les épreuves tentent de trouver assez de courage pour passer deux bacs en l'espace de trois semaines seulement. Les parents des candidats essayent, de leur côté, de motiver leurs enfants et les fonctionnaires de l'éducation planchent sur l'organisation de la session. L'Etat met la main à la poche pour assurer un déroulement correct de l'examen. Toute cette dépense d'énergie, d'argent et de temps est la conséquence de comportements irresponsables d'un groupe d'individus.
En organisant les fuites massives des sujets du baccalauréat, ce groupe de personnes où figurent des enseignants, des chefs de cen-tres et des responsables de l'Office national des examens et concours, ont porté gravement atteinte à la crédibilité d'une institution de la République, provoqué une dépense supplémentaire de plusieurs dizaines de milliards de dinars et créé une situation qui aurait pu conduire à des troubles sociaux.
Que ces criminels soient simplement motivés par l'argent ou par un dessein «politique», le mal est trop important pour qu'on laisse passer ce malheureux épisode du bac 2016 en pertes et profit. La société algérienne, choquée par l'ampleur de l'attaque et le choix de la cible ne veut pas fermer les yeux sur le sujet et exige unanimement un châtiment exemplaire à l'encontre de tous les initiateurs de la fraude. L'exigence est populaire et l'instrument du châtiment doit être la justice du pays. celle-ci ne doit pas se contenter d'un traitement superficiel ou anodin. Les magistrats qui instruiront l'affaire doivent savoir que les Algériens ont été horrifiés par l'acte criminel et ne veulent pas entendre parler de simple «tentative de fraude dans un examen officiel». Il faut faire jurisprudence dans cette affaire et élever les chefs d'accusation au rang de l'ampleur des dégâts commis contre des centaines de milliers de jeunes lycéens, de leurs parents, de l'institution du baccalauréat, de la crédibilité de l'Etat et de l'immense dommage financier causé à la République.
Les Algériens que nous avons interrogés vont tous dans le même sens. «Se contenter de petites peines de prison ne suffira pas. Il faut frapper fort pour montrer à tous les fraudeurs que le savoir est une valeur sacrée. On ne triche pas avec», disent-ils en substance. Personne ne veut revivre l'expérience des lendemains de la grande fuite de sujets de 1992. La commission d'enquête, installée à l'époque pour tirer l'affaire au clair, a vu ses travaux finir en queue de poisson. Des meures antifraude avaient été prises, mais aucune condamnation sérieuse n'avait été décidée. Faut-il donc s'étonner, si 14 ans plus tard, on assiste au même scénario? Certainement pas, pour la simple raison qu'à l'époque l'Etat n'avait pas frappé assez fort pour marquer les esprits. C'est justement ce qu'il faut faire présentement.
Le gouvernement a la responsabilité d'assumer son rôle d'autorité publique garante de l'équité et de la sauvegarde de l'Institution éducative. A ce titre, la sanction ne doit faire montre d'aucune nuance. Les fraudeurs doivent payer le prix fort. Les Algériens attendent la réaction des pouvoirs publics.
L'Exécutif sera jugé à l'aune de la sévérité dont il fera montre dans la gestion des sanctions à l'encontre des tricheurs. En sus des châtiments de la justice, les fonctionnaires impliqués dans les fuites doivent être purement et simplement radiés à vie de toute activité dans la Fonction publique. Cette sévérité contre toute atteinte à l'Ecole algérienne servira, pourquoi pas, d'exemple au niveau de l'enseignement supérieur. La tricherie doit être proscrite à l'université également. Il ne faut plus que les Algériens esquissent un sourire lorsqu'ils apprennent qu'un tel a progressé dans ses études grâce à la fraude ou à la corruption. Il est possible, en effet, de faire de l'action contre les organisateurs des fuites des sujets du baccalauréat, un acte de jurisprudence. Le gouvernement peut trouver dans une gestion sérieuse de cette affaire matière à bénéficier du soutien de la société. Cette dernière ne trouvera aucun mal à soutenir des actions fortes contre la fraude et les fraudeurs dans tous les domaines d'activité, et certainement dans l'Education nationale.


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