Le développement des exportations hors hydrocarbures demeure de nos jours une nécessité absolue pour répondre aux nouvelles exigences économiques mondiales et à l'adhésion de notre pays à l'OMC. Ce développement «durable» est également bénéfique pour la croissance de nos entreprises en quête de nouveaux marchés et à la recherche de devises. Dans ce sens, plusieurs entreprises investissant dans la wilaya de Blida semblent s'inscrire dans la démarche d'exportation envers de nombreux pays dont la Libye. Cette dernière constitue depuis ces dernières années, un important marché pour les industriels blidéens activant particulièrement dans l'agroalimentaire. A cet effet, les services des douanes de la wilaya de Blida qui font de leur mieux pour faciliter ce genre d'opérations ont enregistré durant 2004, 59 opérations d'exportation contre 51 en 2003. Il faut dire que la plupart de ces opérations étaient destinées à nos voisins libyens qui possèdent actuellement un marché porteur et vierge à la fois. Le premier exportateur vers ce pays est la société Trèfle, spécialisée dans la fabrication du yaourt, du fromage et du leben (petit-lait). Cette laiterie envoie pratiquement tous les 10 jours ses produits tant convoités au pays cher à Kadhafi et à Omar El Mokhtar. D'autres entreprises figurent également parmi les exportateurs vers nos voisins du Sud-Est à l'instar du groupe Sidi El Kebir, Jutop... et la liste est appelée à s'étoffer au cours de l'année en cours. En outre, on remarque aussi que les stands des foires à vocation régionale ou internationale qui ont eu lieu ces dernières années en Libye, étaient à plusieurs reprises convoitées par les opérateurs économiques activant dans la wilaya de Blida, ce qui explique que ce pays ne cesse de les séduire, et ce, en attendant le jour où ils vont carrément monter leurs entreprises dans ce pays et pourquoi pas d'autres. Notons que les services des douanes de la wilaya de Blida qui ont connu une courbe croissante des exportations hors hydrocarbures en 2004 par rapport aux années précédentes, ont enregistré l'année écoulée 2 254 opérations concernant les déclarations globales (tous régimes confondus) contre 4116 en 2003. Cette baisse est causée par certains entrepôts publics qui n'étaient pas opérationnels. L'administration douanière de Blida a, d'autre part, enregistré en 2004, 16 dépôts de plainte au niveau du tribunal. On note 8 affaires qui ont fait l'objet d'un jugement, de 2 oppositions et 1 appel. Quant à la cour, cette dernière a connu 29 affaires jugées dont 4 affaires au bénéfice de l'administration des douanes, 15 affaires jugées par défaut et ont fait l'objet de cassation au niveau de la Cour suprême. Le bilan de 2004 fait état d'une régression de 36% concernant les recettes budgétaires de l'Etat, comparativement à l'année 2003. Les recettes douanières ont connu le même phénomène, puisqu'il y a eu régression de 38% toujours en comparaison des deux dernières années. La création d'un port sec, l'exploitation optimale des entrepôts sous douane et leur multiplication dans la wilaya de Blida avec la révision de la Dstr sont des solutions à préconiser à l'avenir pour faire rentrer de l'argent à la recette douanière de Blida et faciliter les opérations d'importation et d'exportation des opérateurs de la région tout en diminuant les coûts et avoir d'autres privilèges relatifs au magasinage, au transport, au facteur temps, à la fluidité du port, etc.). On apprend dans ce cadre que des tentatives émanant de quelques industriels locaux pour la création d'un port sec à Blida, ont eu lieu mais le problème qui a toujours entravé cette initiative, demeure sans doute celui du foncier.
