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Un remède pour la tension... budgétaire
SYNCHRONISER GOUVERNANCE CENTRALE ET GOUVERNANCE LOCALE
Publié dans L'Expression le 29 - 08 - 2016

L'objectif est une véritable décentralisation et non-déconcentration, qui favorisera une société plus participative et citoyenne
Une réunion gouvernement-walis est programmée prochainement courant septembre 2016: sera- t-elle une énième réunionnite comme les précédentes sans actions concrètes où le suivi a fait cruellement défaut, ou débouchera-t- elle enfin sur des actions opérationnelles? Or, en dépit des instructions du président de la République et du Premier ministre, allant dans le sens d'une rationalisation des dépenses, la gestion tant des ministères que des collectivités locales demeure empreinte d'une forte tendance à la dépense sans analyser les impacts. L'objectif est une réorganisation institutionnelle devant être sous-tendue par le trio- stratégie élaborée par la Présidence du suivi de la stratégie par le gouvernement-walis et de l'exécution par les opérateurs économiques au sein de Chambres de commerce régionales associant l'ensemble des acteurs.
La pression démographique souvent oubliée sera le principal défi des années à venir avec l'accroissement des besoins sociaux posant la problématique des liens entre développement et sécurité. La crise liée à la chute du prix des hydrocarbures et les conséquences sur le budget de l'Eta(, impliquent la révision des politiques menées, car l'ère des transferts des budgets de l'Etat pour pallier les déficits de gestion est révolue. Ces actions synchronisées doivent avoir pour objectif de rapprocher l'Etat du citoyen pour satisfaire la demande sociale en croissance avec la pression démographique. Cela signifie qu'il existe une solution locale aux problèmes locaux et que celle-ci est nécessairement meilleure qu'une solution nationale généralisée.
Réforme des finances locales
Outre la refonte du statut de l'administration tant centrale que locale, il va sans dire que les prérogatives nouvelles qui en découleront pour l'autorité locale ne pourront s'exercer que si elles sont accompagnées par une réforme des finances locales, devant imaginer un système de péréquation entre les APC riches et les APC les plus pauvres. Dans le même temps, l'Etat doit sauvegarder ses missions fondamentales de garant de tout ce qui constitue les intérêts de la communauté nationale (cohésion et justice sociale, sauvegarde du patrimoine public, égalité des chances pour l'épanouissement de tous les citoyens...). En effet, l'autonomie de la gestion locale ne peut s'exercer que dans le respect des politiques et stratégies que met en oeuvre l'Etat, tant pour régler et orienter le développement économique et social du pays, que pour aider et organiser le développement équitable et la bonne gestion de toutes les composantes de l'espace national. Tirons les leçons de toutes ces tensions sociales qui se manifestent à travers la majorité des wilayas (voir les derniers rapports-2016- alarmants de la Gendarmerie nationale et de la Dgsn). Il existe un lien dialectique entre sécurité et développement, entendu développement multidimensionnel, à ne pas le circonscrire uniquement à l'économique, vision bureaucratique matérielle du passé ce qui serait une grave erreur politique.
2.-La réorganisation centrale et territoriale que je propose aux autorités du pays Je ne fais que renouveler mes propositions formulées déjà en 2004.
2.1.- L'Algérie ayant, selon la Constitution pour un régime semi-présidentiel, je préconise la création de grands départements au niveau de la présidence de la République chargés d'élaborer la stratégie socio-économique en symbiose avec l'organisation gouvernementale.
2.2.-De grands ministères avec des secrétariats d'Etat techniques chargés du suivi de la stratégie, le Parlement et le Sénat étant chargés de lois appropriés et du contrôle démocratique.
2.3.- Afin de débureaucratiser tant la société que l'économie, au niveau régional la création de cinq grands pôles régionaux (Est-Centre- Est - Sud-Est et Sud-Ouest), avec un gouverneur chargé non de gérer mais de représenter l'Etat central assisté de walis managers, évitant de puiser toujours dans l'Ecole nationale d'administration. L'objectif managé et non bureaucratisé: connaissez-vous les noms des préfets de Paris, Bordeaux et New York? Evidemment non, mais tout le monde connaît le président du conseil régional et le maire de Paris, de Bordeaux et le maire et le gouverneur de New York. L'objectif est une véritable décentralisation et non-déconcentration, qui favorisera une société plus participative et citoyenne.
2.4.-Chargées de l'exécution, ce sont les entreprises qui créent la richesse et non l'administration, de la mise en oeuvre concrète de projets à valeur ajoutée, la structure qui me semble la plus appropriée pour créer ce dynamisme, ce sont les Chambres de commerce régionales (plusieurs wilayas). Comment serait organisée cette structure régionale opérationnelle?
2.5- Les représentants de l'Etat, jouant le rôle de facilitateur, les présidents d'APC, les représentants de la société civile, les organisations patronales privées (qui doivent aller vers des unifications par branches d'activité, y compris le FCE), les entreprises publiques, les banques, les centres de formation professionnelle, et les universités-centres de recherche. L'action des Chambres de commerce, seul interlocuteur des pouvoirs publics tant au niveau national et régional (élection d'un conseil d'administration national et régional), lieu de concertation et d'impulsion pour la concrétisation de projets serait quadruple:
a-Premièrement, dynamiser les infrastructures de base et préparer des sites confiés à des agences de promotions immobilières publiques et privées.
b-Deuxièmement, mettre à la disposition des sociétés une main-d'oeuvre qualifiée grâce à un système de formation performant et évolutif allant des ingénieurs, aux gestionnaires, aux techniciens spécialisés et ce, grâce aux pôles universitaires et des centres de recherche, évitant ce mythe d'une université par wilaya.
L'apprentissage en dynamique est un capital humain pour de futures sociétés qui s'installeraient dans la région, une société installée payant des impôts qui couvriront largement les avances en capital de la formation avancée. Cette formation devra être adaptée pour tenir compte de la norme qualité-standard, le label qualité étant exigé pour tout exportateur en direction de l'Europe, de l'Amérique, de l'Afrique ou de l'Asie. Ainsi, nous assisterions à une symbiose entre l'université et les entreprises. Car les sociétés ont besoin de l'accès aux chercheurs, aux laboratoires pour les tests d'expérimentation et l'université a besoin des sociétés comme support financier et surtout d'améliorer la recherche. Les étudiants vivent ainsi la dialectique entre la théorie et la pratique.
c- La troisième action est de favoriser des entreprises souples reposant sur la mobilité et les initiatives individuelles. Des tests ont montré que l'initiative personnelle, pour certains produits, permet d'économiser certains équipements (donc d'avoir un amortissement moindre dans la structure des coûts) et de faire passer le processus de sept (7) minutes (420 secondes) à 45 secondes soit une économie de temps de plus de 90% améliorant la productivité du travail de l'équipe. Ce qu'on qualifie d'équipes auto- dirigées.
d- La quatrième action, la Chambre de commerce intensifierait les courants d'échange à travers différentes expériences entre les régions du pays et l'extérieur et l'élaboration de tableaux de prospectifs régionaux, horizon 2016/2020/2030. La mise à la disposition des futurs investisseurs de toutes les commodités nécessaires ainsi que des prestations de services divers (réseau commercial, loisirs) est fondamentale. Cette symbiose entre ces différentes structures et certains segments de la société civile doit aboutir à un tableau de bord d'orientation des futures activités de la région, afin de faciliter la venue des investisseurs.
En résumé, l'on devra impérativement prendre en compte les facteurs sociaux et culturels devant procéder à une réorganisation institutionnelle du sommet à la base se fondant sur un Etat régulateur et non gestionnaire se fondant sur le trio - stratégie-suivi de la stratégie-exécution, cette nouvelle organisation ne devant pas être imposée, mais se faire progressivement et en concertation avec les populations locales -spécificités régionales- (voir nos différentes contributions 2004/2016 sur mes propositions d'une réorganisation gouvernementale disponibles- www.golgle.com), propositions contenues dans le document remis en arabe-anglais-français à la présidence de la République lorsque j'ai été invité pour la révision constitutionnelle).
La pleine réussite de ce processus complexe éminemment politique implique de poser le rôle de l'Etat et son articulation avec le marché dans la future stratégie socio- économique ce qui renvoie au mode de gouvernance tant local qu'international.
Vision stratégique
L'ensemble des actions citées précédemment implique une vision stratégique, d'où l'importance d'un organe de planification stratégique sous l'autorité du président de la République ou du Premier ministre et non d'actions conjoncturelles, d'une réorganisation tant territoriale que gouvernementale autour de grands pôles régionaux et de grands ministères, notamment économie/éducation/ recherche scientifique. Face aux tensions budgétaires 2016/2020, la prochaine rencontre gouvernement-walis, débouchera-t-elle sur des actions opérationnelles? Permettra-t- elle de concilier deux facteurs apparemment contradictoires, la rationalisation des dépenses et l'optimalisation de la demande sociale afin d'aboutir à de véritables technopôles régionaux? Or, en dépit des instructions du président de la République et du Premier ministre, allant dans le sens d'une rationalisation des dépenses, la gestion tant des ministères que des collectivités locales demeure empreinte d'une forte tendance à la dépense peu corrélée aux impacts. Comment ne pas rappeler le verdict du président Abdelaziz Bouteflika en 2007 je le cite «des technopoles en Algérie? En réalité de vulgaires hangars». Président Abdelaziz Bouteflika lors de la conférence gouvernement - walis (en novembre 2007).


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