La sécurité alimentaire est un enjeu stratégique Ces propositions reposent sur une bonne connaissance des contraintes qui se posent à la filière céréales en Algérie basée sur un travail de terrain effectué depuis plus d'une année. De source proche du géant américain Blumberg Grain, spécialisé dans le stockage du blé post-récolte, les négociations devant permettre la livraison à l'Algérie de silos de dernière génération seraient à leur étape décisive. Cet acteur de premier plan dans la sécurité alimentaire et la réalisation d'entrepôts a déjà livré de nombreux pays africains, notamment l'Egypte. Ses solutions d'entreposage, clés en main, devraient permettre à notre pays, soucieux de réduire la facture d'importation occasionnée par cette denrée indispensable, de réduire les pertes post-récolte de 35% à moins de 5%, ce qui devrait procurer au gouvernement algérien un gain de près de 119 millions USD par an. Ces solutions ont déjà été présentées aux autorités algériennes. Elles offrent la possibilité de contrôler les récoltes entreposées à partir d'un siège central et ce, grâce à l'outil informatique, de même qu'elles constituent un véritable rempart contre les aléas du climat comme l'humidité. Ainsi Blumberg Grain est en contact avec l'Oaic pour construire des infrastructures horizontales de stockage de céréales de haute technologie qui peuvent contenir jusqu'à 1 million de tonnes. Ces dernières visent donc à améliorer très substantiellement la production nationale de céréales et de réduire autant que faire se peut les écarts de rendements inter-annuels afin d'arriver progressivement à une stabilité relative du niveau de la production algérienne de céréales. Ceci devrait également permettre d'arriver à un meilleur taux de couverture des besoins nationaux à partir de la production nationale. L'objectif fixé par le ministère de l'Agriculture d'arrêter les importations de blé dur d'ici 2019 participe de cette même stratégie de substitution des importations et de diversification économique, dans la perspective d'accroître très substantiellement les ressources en devises du pays, hors hydrocarbures. L'on précise que toutes ces mesures techniques doivent être considérées comme «package technologique», un et indivisible, qui ne sera efficient que si un programme d'appui conseil est assuré prioritairement auprès des moyens et gros céréaliculteurs qui peuvent plus vite valoriser davantage les nouvelles technologies en la matière. Pour la mise à niveau des groupes ciblés, l'on ajoute que les centres universitaires et de recherche, ainsi que les entreprises américaines spécialisées pourraient apporter leur expérience et leur savoir-faire en la matière. Notons que ces propositions reposent sur une bonne connaissance des contraintes qui se posent à la filière céréales en Algérie, basée sur un travail de terrain effectué par les experts de Blumberg Grain, depuis plus d'une année. L'on avertit enfin que, si rien n'est entrepris, les pertes qui frappent les récoltes risquent de perdurer sous l'effet conjugué de l'augmentation substantielle de la production nationale et de l'augmentation subséquente de la collecte. En effet, on note ces 10 dernières années une croissance significative des volumes collectés qui oscillent entre 10 et 20 millions de quintaux, tandis que les capacités totales de stockage au niveau des Ccls ne sont que de 10 millions de q. Ce dernier chiffre inclut toutes les infrastructures destinées au stockage de la production nationale qui, pour la plupart ont été réalisées antérieurement à 1984, et n'offrent pas par conséquent les conditions idoines en matières d'aération, d'humidité et de températures requises pour une bonne et saine conservation du produit. Aussi, estime-t-on que le déficit infrastructurel pour le stockage de la production nationale de proximité est au minimum de 10 millions de q et idéalement de 20 millions de q, si on veut assurer un stockage optimum de la production nationale et une réduction des importations.