L'on conclut donc que c'est la bêtise humaine qui tue plus que ne le fait l'énergie libérée par les roches. Fait rare, une secousse tellurique de magnitude 5 sur l'échelle ouverte de Richter a été enregistrée hier matin, à 8h42 minutes dans la wilaya de Biskra, l'événement géologique a été annoncé par le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) dans un communiqué. L'épicentre de la secousse a été localisé à huit km, au sud-est de M'ziraâ, a précisé la même source. La secousse tellurique principale a été suivie de répliques. Notamment une réplique de magnitude 3,2 degrés sur l'échelle de Richter, et ce à quelques minutes seulement du choc initial, soit à 8h56 minutes. Celle-ci a été indiquée par le Craag. L'épicentre de cette réplique a été localisé à trois km au nord-ouest de M'ziraâ, dans la même wilaya, a précisé la même source. Une autre réplique de magnitude 3,5 degrés sur l'échelle de Richter a été ensuite enregistrée dans la même journée à 10h 16 minutes, et a été à son tour confirmée par le Craag. L'épicentre de cette réplique a été localisé à six km au sud-ouest de M'ziraa, dans la même wilaya, selon la même source. L'on rappelle que Biskra est située sur une faille continentale qui va de Bouazer, au Maroc, en passant par Biskra et allant jusqu'à Gabès, en Libye. Dans le jargon des géologues, cette faille sépare l'Algérie du Nord qui porte l'empreinte de la tectonique alpine, de la plate-forme saharienne, relativement stable, et où la tectonique est moins prononcée. Notons que ce séisme de magnitude 5 degrés sur l'échelle de Richter n'a heureusement fait aucune victime. Il a eu lieu sur une zone de cisaillement bien connue des géologues. Les experts estiment par ailleurs que même si l'amplitude de l'onde sismique avait été plus importante, le tremblement de terre n'aurait pas été meurtrier pour autant dans cette localité. Aussi, l'on ajoute que nous avons là la preuve naturelle qu'un séisme ne tue pas systématiquement. En effet, la ville de Biskra a bien supporté le choc tellurique qui aurait été dévastateur ailleurs. L'on conclut donc que c'est la bêtise humaine qui tue plus que ne le fait l'énergie libérée par les roches. Rappelons le séisme de 2003 à Boumerdès qui a fait de nombreuses victimes et dont les séquelles se voient encore aujourd'hui. L'on avait alors relevé bien des anomalies dans les constructions et les bâtiments érigés, souvent sans le respect des normes parasismiques et autres subterfuges pour grignoter sur la quantité des principaux matériaux comme le ciment ou le fer. Le Craag n'a pas tardé à faire part d'une troisième réplique de magnitude 4,5 degrés sur l'échelle ouverte de Richter, laquelle a été enregistrée à 13h 08 minutes dans la même journée, dans la capitale des Zibans. L'épicentre de cette réplique a été localisé à 1 km au nord-est de M'ziraâ, dans la même wilaya, a précisé la même source.