Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Benali Cherif a qualifié, avant-hier, dans un communiqué, le dernier Travel Warning du département d'Etat américain sur l'Algérie de «cliché désuet» et donc loin de refléter l'image de la vraie situation sécuritaire en Algérie. Ce document diffuse plutôt la paranoïa américaine et «la propension de ses rédacteurs à percevoir la situation en Algérie à travers des prismes déformants et des clichés désuets», s'est indigné le porte-parole du ministère des AE. Benali Cherif a rappelé dans son communiqué que l'Algérie qui a consenti des sacrifices considérables dans la lutte antiterroriste est soucieuse au plus haut point de la sacralité de la vie humaine. «L'Algérie mène, pour elle-même comme pour autrui, des actions persévérantes de prévention de l'extrémisme violent et de déradicalisation dans une approche cohérente de la coopération internationale contre le terrorisme», a souligné le même communiqué avant de trancher: «La sécurité de l'Algérie est structurellement et durablement établie grâce à la politique de Réconciliation nationale (...) et au lourd tribut que l'Algérie a payé pour défaire le terrorisme, ainsi qu'à la mobilisation et à la vigilance de tous les instants dont continuent de faire preuve l'Armée nationale populaire et les corps de sécurité sur toute l'étendue du territoire national». Le 13 décembre dernier, le département d'Etat américain a effectué la mise à jour périodique du Travel Warning destiné aux citoyens américains appelés à voyager en Algérie. Le département d'Etat a émis une série de recommandations strictes à ses ressortissants voulant se déplacer en Algérie, notamment dans les régions du Sud et de l'est du pays ainsi que «la région isolée de Kabylie». Le document américain reconnaît que «les grandes villes sont très contrôlées» par les services de sécurité. Cependant, il nuance en affirmant que «des extrémistes ont mené des attaques (...) dans la région montagneuse de Kabylie (...) et dans les régions frontalières du Sud et de l'Est, y compris dans la zone du mont Chaâmbi», à proximité de la Tunisie.