Le ministère des Finances aurait pris une telle mesure après avoir constaté qu'en dépit de l'interdiction de l'importation de la banane, ce fruit se vend encore dans les commerces et même les marchés. Les sanctions contre les importateurs de la banane se durcissent. Après avoir gelé plus de 600 permis d'importation de la banane d'autres mesures tombent en cascade resserrant l'étau sur certains importateurs véreux. A présent ce sont des sanctions d'ordre fiscal qui ont été décidées contre les réfractaires. Selon une source concordante auprès du ministère des Finances, des instructions fermes ont été données aux services de la douane pour imposer le maximum d'impôts contre les importateurs qui se permettront de violer les mesures en vigueur interdisant l'importation de la banane. Plus encore, les services du fisc sont instruits de traquer ces indus importateurs. Le ministère des Finances aurait pris une telle mesure, soulignent nos sources, après avoir constaté qu'en dépit de l'interdiction de l'importation de la banane, ce fruit se vend encore dans les commerces et même les marchés. Ce qui sous-entend que les barons de l'importation de ce produit bénéficient encore quelque part des facilités et même de la complicité de certains agents au niveau des ports. Pour rappel l'interdiction de l'importation de la banane a été décidée par les pouvoirs publics, pour stopper l'évasion de la devise à l'étranger. Cette mesure d'interdiction de l'importation n'a pas concerné que l'importation de la banane, elle a concerné,rappelons-le, pratiquement tous les fruits et légumes exotiques. L'importation de ces fruits et légumes ne causait pas par le passé que l'évasion de la devise à l'étranger, mais elle a aussi éloigné les Algériens de la consommation des fruits et légumes locaux. Chose qui a eu comme conséquence directe le recul de la vente des produits locaux sur le marché, et par conséquent, leur culture et production par les agriculteurs. L'importation en masse par le passé, par l'Algérie, de ces fruits exotiques, tels que la banane et le kiwi a poussé certains commerçants et courtiers à exporter maladroitement ces fruits vers le Maroc et la Tunisie. Les gardes-frontières ont dû arrêter des centaines parmi ces commerçants fraudeurs, se souvient-on.